02/10/2025
Pépiements (432)
Dans ma jeunesse, j'ai connu l'âge d'or des machos, des grandes gueules, des stakhanovistes de la drague. Timide, je n'en faisais pas partie. Je ne les enviais pas non plus, mais je leur dois d'avoir perdu mes illusions sur la gent féminine capable, si l’on prenait la peine de lui demander, de donner mille et une bonnes raisons d’avoir cédé à leurs pesantes avances. Et puis le monde s'est féminisé, les hommes avec, jusqu'à en donner la nausée, et j'en suis presque arrivé à regretter la société que j'avais connue. Presque, car non seulement ces caricatures de mâles alpha offraient un spectacle pénible, mais ils se sont révélés incapables de défendre leur monde.
21:34 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Oui, presque : revoir les Valseuses de l'abominable Blier avec l'abominable trio Huppet-Dewaere-Depardieu pour se consoler. On était mal barrés depuis longtemps comme l'avait vu Audiard.
https://www.amazon.fr/Audiard-antigaulliste-cin%C3%A9ma-destruction-France/dp/B0F2ZWZ9YH/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2URT51V7KVNTW&dib=eyJ2IjoiMSJ9.wpSjkNbnWkNTENGI_HohViS7I2TzJPVUL6EEDBaozKnGjHj071QN20LucGBJIEps.F3RzxMuLbtBye4khjh5bTI1kkN57tnqrVUzRuGJu1zI&dib_tag=se&keywords=bonnal+france+cin%C3%A9ma&qid=1759742823&sprefix=bonnal+france+cin%C3%A9ma%2Caps%2C76&sr=8-1
Écrit par : NICOLAS BONNAL | 06/10/2025
NICOLAS BONNAL > Film qui a pourtant bien des admirateurs - dont je ne fais pas partie - dans notre camp.
Écrit par : Pharamond | 06/10/2025
@Pharamond : Relisant *The Picture of Dorian Gray*, j'y ai retrouvé cette réflexion dans l'esprit de ton billet :
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I am afraid that women appreciate cruelty, downright cruelty, more than anything else. They have wonderfully primitive instincts. We have emancipated them, but they remain slaves looking for their masters, all the same. They love being dominated.
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Le comte de Tilly, dans ses instructifs et admirables *Mémoires pour servir à l'histoire des moeurs de la fin du XVIIIe siècle*, tient des propos comparables ; on croirait souvent, pour d'assez évidentes raisons, lire Chamfort :
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M. de..., qui avait vécu avec des princesses d’Allemagne, me disait : "Croyez-vous que M. de L... ait Mme de S... ?" Je lui répondis : "Il n'en a pas même la prétention ; il se donne pour ce qu'il est, pour un libertin, un homme qui aime les filles par-dessus tout. -- Jeune homme, me répondit-il, n'en soyez pas dupe ; c’est avec cela qu'on a des reines.
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Ou Rivarol :
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On corrompt la fille innocente avec des propos libres, et l'amour délicat séduit la femme galante : fruit nouveau pour l'une et l'autre.
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Bref, Horace, Ovide[1], Guitry et alii were right -- ce qui est déprimant.
[1] Ne pas oublier que l'*Ars amatoria* est aussi un traité de cynégétique.
Écrit par : br | 08/10/2025
br > Ce qui n'empêche pas les femmes de garder leur mystère et leur pouvoir d'attraction au-delà du simple désir sexuel. Il ne faut pas être dupe ; c'est tout et c'est beaucoup. Dommage qu'en perdant leur féminité, elles perdent ce qui faisait leur différence et, par-là même, leur part d'inconnu.
Écrit par : Pharamond | 08/10/2025
@Pharamond : "A Sphinx without a secret."
https://www.online-literature.com/wilde/2320/
https://larevuedesressources.org/le-sphinx-qui-n-a-pas-de-secret-1894,651.html
Écrit par : br | 08/10/2025
br > Curieuse histoire malgré sa simplicité. Merci de m'avoir proposé la VF ;-)
Écrit par : Pharamond | 09/10/2025
@Pharamond : You're welcome. ;-)
Écrit par : br | 09/10/2025
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