14/12/2022
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Commentaires
A mettre en fond tout en feuilletant l'album de DRALN, ultime tour dans les jardins, bientôt dévastés, de l'Occident.
By the way, "Winterliche Vollmondlandschaft" fait par avance très paysage de S.T.A.L.K.E.R.
Ach, Barbara Bain... :
https://www.youtube.com/watch?v=TK37_Fe-F9M
Écrit par : Blumroch | 14/12/2022
Blumroch > Dans sa villa un vieux Romain attend les Barbares que les panaches de fumée à l'horizon annoncent. Un esclave joue de la lyre auprès de lui. Encore un instant mon Dieu, encore un instant...
Écrit par : Pharamond | 15/12/2022
@Pharamond : Variantes : "Qu'on en finisse." ou "Tout finit bien, puisque tout finit."
Écrit par : Blumroch | 15/12/2022
Le PS conseille le Z :
https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2022/12/15/a-la-tele-zemmour-se-plante/#comments
Paul-Emic, qui avait repéré le billet avant moi, fait à mon sens erreur en suggérant à Paysan Savoyard de proposer ses services au Z : d'une part, si on en croit Combaz (maladivement jaloux de l'argent et de la notoriété du Z, devenu une de ses têtes de Turc), qui prétend avoir aidé un candidat de Reconquista, c'est aussi inutile que d'offrir ses services, même bénévolement, au sieur Asselineau -- si on en croit, cette fois, les vidéos dévastatrices de Stéphane Edouard, lequel pourtant n'est pas un ennemi de l'homme des articles (50 avant, 68 aujourd'hui).
D'autre part, depuis longtemps, si le Z était si habile, il aurait de lui-même trouvé et appliqué les recommandations, assez évidentes, formulées dans le billet *supra*, surtout à la lueur de ses dernières comparutions devant le tribunal macrono-merdiatique. Courageux, certes, malgré plusieurs zones d'ombre, mais pas assez courageux, pas assez déterminé et sur de certains points trop timide ou mal informé (vivant sans doute sur ses quelques connaissances lointaines et peut-être sur des fiches mal rédigées) : comme le remarque PS, le Z avait été bien mieux inspiré dans les voeux sarcastiques qu'il avait adressés à la corporation des attachés de presse et autres curés journalopes (me semble avoir signalé la vidéo, à l'époque). Bien la peine d'être en extase devant Bonaparte... Voilà ce que c'est, aussi, de trouver des qualités à presque tous ses ennemis, et de vouloir être en bons termes avec plusieurs d'entre eux -- souci de commerçant. Les mauvaises habitudes du vedettariat facile chez la doucereuse Kelly lui seront fatales, tout comme ses "prises de guère" (pun intended).
Au reste, à sa décharge, pas certain qu'être plus malin, plus tranchant, plus déterminé suffise à emporter l'adhésion de krons se souciant autant de l'héritage des ancêtres et de l'avenir de leur progéniture que de leur premier optiphone ou de leur premier écran géant. Signe d'une belle persévérance dans le refus du réel, ils n'ont toujours rien compris depuis 1981, et aux liqueurs fortes de la vérité, préfèrent encore les eaux croupies du mensonge.
Le pire, c'est qu'il est le moins pire -- du moins pour les ceusses qui, optimistes, espèrent toujours un changement par les urnes.
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
La période l'exige, et peut-être aussi le découragement : Dalrymple fait temporairement semblant de croire que la civilisation survivra à la Longue Nuit qui s'abat sur l'Occident dénaturé ; et je suis obligé de recommander une vidéo de Tabibian à cause des trois [autocensuré] exemplaires (Patriat, Voynet, Sardine) qu'il a bien descendu[e]s dans un numéro légèrement supérieur à sa moyenne :
https://www.takimag.com/article/the-kindness-of-strangers/
https://www.youtube.com/watch?v=4KUGI7yRQjA
Dans la préface d'un recueil de nouvelles de Mark Twain, un estimable candide s'avouait étonné par la misanthropie de l'auteur, de plus en plus prononcée avec les années. La bonne question, c'était plutôt de se demander, au spectacle du monde tel qu'il est, comment Twain n'avait pas été misanthrope déclaré bien plus tôt, et de manière bien plus virulente. Faut admettre que dans "The Lowest Animal", Samuel Langhorne Clemens s'approche d'Ambrose "Bitter" Bierce :
http://mslamorte.weebly.com/uploads/1/0/8/4/10843873/twain_lowestanimal.pdf
(On trouve aussi une autre version du texte, légèrement différente et un peu plus courte.)
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
Toute ressemblance entre cette nouvelle de Mark Twain et certaine guillerette chanson de La Mite consacrée à la prolifération des lapins serait évidemment fortuite :
//
THE GRATEFUL POODLE
One day a benevolent physician (who had read the books) having found a stray poodle suffering from a broken leg, conveyed the poor creature to his home, and after setting and bandaging the injured limb gave the little outcast its liberty again, and thought no more about the matter. But how great was his surprise, upon opening his door one morning, some days later, to find the grateful poodle patiently waiting there, and in its company another stray dog, one of whose legs, by some accident, had been broken. The kind physician at once relieved the distressed animal, nor did he forget to admire the inscrutable goodness and mercy of God, who had been willing to use so humble an instrument as the poor outcast poodle for the inculcating of, etc., etc., etc.
Sequel : The next morning the benevolent physician found the two dogs, beaming with gratitude, waiting at his door, and with them two other dogs-cripples. The cripples were speedily healed, and the four went their way, leaving the benevolent physician more overcome by pious wonder than ever. The day passed, the morning came. There at the door sat now the four reconstructed dogs, and with them four others requiring reconstruction. This day also passed, and another morning came; and now sixteen dogs, eight of them newly crippled, occupied the sidewalk, and the people were going around. By noon the broken legs were all set, but the pious wonder in the good physician's breast was beginning to get mixed with involuntary profanity. The sun rose once more, and exhibited thirty-two dogs, sixteen of them with broken legs, occupying the sidewalk and half of the street; the human spectators took up the rest of the room. The cries of the wounded, the songs of the healed brutes, and the comments of the onlooking citizens made great and inspiring cheer, but traffic was interrupted in that street. The good physician hired a couple of assistant surgeons and got through his benevolent work before dark, first taking the precaution to cancel his church-membership, so that he might express himself with the latitude which the case required.
But some things have their limits. When once more the morning dawned, and the good physician looked out upon a massed and far-reaching multitude of clamorous and beseeching dogs, he said, "I might as well acknowledge it, I have been fooled by the books; they only tell the pretty part of the story, and then stop. Fetch me the shotgun; this thing has gone along far enough."
He issued forth with his weapon, and chanced to step upon the tail of the original poodle, who promptly bit him in the leg. Now the great and good work which this poodle had been engaged in had engendered in him such a mighty and augmenting enthusiasm as to turn his weak head at last and drive him mad. A month later, when the benevolent physician lay in the death-throes of hydrophobia, he called his weeping friends about him, and said:
"Beware of the books. They tell but half of the story. Whenever a poor wretch asks you for help, and you feel a doubt as to what result may flow from your benevolence, give yourself the benefit of the doubt and kill the applicant."
And so saying he turned his face to the wall and gave up the ghost.
//
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
Pour finir une *ébouristiffante* histoire médiévale -- d'une modernitude si inattendue que je n'en dirai pas plus --, Mark Twain avait eu recours à un procédé digne de Diderot ou de Sterne :
//
[The remainder of this thrilling and eventful story will NOT be found in this or any other publication, either now or at any future time.]
The truth is, I have got my hero (or heroine) into such a particularly close place, that I do not see how I am ever going to get him (or her) out of it again--and therefore I will wash my hands of the whole business, and leave that person to get out the best way that offers--or else stay there. I thought it was going to be easy enough to straighten out that little difficulty, but it looks different now.
//
On veut espérer que le Kamerad Kobus van Cleef, silencieux depuis plusieurs jours, ne nous jouera pas un tel tour. ;-) Bon, on espère surtout qu'il va bien.
Personne n'ira y voir, mais voici le texte de Twain :
https://americanliterature.com/author/mark-twain/short-story/a-medieval-romance
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
Blumroch > Les Français ont encore trop à perdre, beaucoup de confort est souvent délétère, et la pensée est verrouillée par les lois avec la ruine et la geôle à la clé pour les plus courageux. Le monde tel qu'il est ne peut pas changer sans un séisme.
Écrit par : Pharamond | 16/12/2022
"Dans le froid et la faaaamiiiineuuu...". Beau programme qu'on peut ainsi résumer :*Ce n'est pas une vie*.
C'est le titre des excellents mémoires de Robert Poulet.
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
Blumroch > De toute façon ce ne saurait tarder.
Écrit par : Pharamond | 16/12/2022
@Pharamond : Yep, c'est donc le moment idéal pour [re]lire quelques vieux textes latins consacrés à cet enthousiasmant sujet : "face aux crétins, face à la mort ; échapper aux premiers, faire bonne figure à l'autre".
Écrit par : Blumroch | 16/12/2022
Consultation d'un site consacré aux jeux vidéo de la préhistoire qui fonctionne sans souci depuis quelque 20 ans. Rien n'a changé : ni le site (apparemment), ni le navigateur, ni les modules supplémentaires, ni le Vindoze. Rien de rien (sauf les incontrôlables lubies de fonctionnement de Vindoze, évidemment). Et depuis deux jours, systématiquement, apparition d'une fenêtre ayant pour titre "Whoops !" avec ce bien utile message d'erreur : "Ooops ! Something went wrong."
Formulation infantilisante (ne manque plus qu'un "smiley" faussement désolé), constat d'une évidence, aucune information sur la nature du problème, aucune suggestion pour le résoudre ou le contourner.
Je préférais les messages d'avant, souvent faussement techniques avec des données inutiles ou inexploitables mais qui, en règle générale, donnaient des indices sur l'origine des problèmes.
L'époque concentrée en une anecdote.
(Yep, j'ai fait mes devoirs : vérification avec trois navigateurs, puis une recherche avec Gougueule donnant les habituels résultats imbéciles et sans intérêt revenant à réinstaller Vindoze -- ou à passer à un minux quelconque, alors qu'on trouve aussi des signalements du même problème sur des bécanes minux -- puis le navigateur pour retrouver un fonctionnement normal *avec de la chance* et en fonction de la phase lunaire et de l'âge du capitaine. Tout cela relève du mauvais gag, comme ces sites soudainement inaccessibles sans raison, contraignant à changer de DNS pour les retrouver, et encore pas toujours.)
Écrit par : Blumroch | 17/12/2022
Dans la série "Vive l'informatique moderne !", la semaine dernière, la banque de mon épouse fait une énième opération de maintenance ("job security" pour les employés, probablement) : le site devient inacessible, ne montrant plus qu'une page blanche en guise d'écran d'accueil. La situation se prolonge, obligeant à essayer un autre navigateur, avec un inattendu succès (on passera charitablement sur le conseil imbécile "Passez à Vindoze 11" formulée par un employé d'agence). Ces derniers jours, tentatives d'accès avec le navigateur historique, par curiosité, pour toujours arriver à une page blanche. Et là, à l'instant, de manière inattendue, la page d'accueil s'affiche correctement.
Fonctionnement aléatoire sous le signe de l'irrationnel. Comme dit Panier-Nullachier, "C'est la magieuuuuu".
Encore une fois, toute l'époque.
Écrit par : Blumroch | 17/12/2022
"Se faire des amis est une occupation de paysans, se faire des ennemis est une occupation d’aristocrates.” serait un proverbe russe selon le *Figagaro*, proverbe peut-être issu d'une région peu connue et peu pratiquée, le Montherland. Que ce soit vrai ou faux est sans importance ; on peut reprendre ainsi le patron : "Se faire des ennemis est une occupation de blogueur ; se faire des clients, une obligation de ioutubeur." ("d'ioutubeur" sonne pire encore)
Écrit par : Blumroch | 17/12/2022
"[...] Japan, probably the most Christian country I know, although the religion of almost 99 percent of the population is Shinto. I say this because the Japanese love each other, allow no foreigners to settle their peaceful nation, respect and venerate their ancestors, and are brave and fearless"
Le paradoxe est assez joli pour faire oublier la référence à une sottise de Locke.
https://www.takimag.com/article/the-gospel-of-taki/
Écrit par : Blumroch | 17/12/2022
Paul-Emic nous fait découvrir ici :
https://polemiquepolitique.wordpress.com/2022/12/17/la-trinite-infernale-de-notre-declin/
un concentré de royalisme qui, exact dans les grandes lignes, reprend une erreur trop commune chez les tradis, savoir la haine des ceusses qui n'ont pas besoin d'une béquille divine ou d'un père invisible et discret dans le ciel pour mener une existence raisonnable. Parmi les notoriétés, Monteilhet, lui aussi, semblait incapable de concevoir qu'on fût à la fois moral et athée, comme il l'expose assez sottement à la fin de son excellent roman *L'empreinte du ciel* (c'est la seule fausse note de sa partition). On peut pourtant tenir que le seul culte des ancêtres, associé à un paganisme poétique (nordique ou gréco-latin), suffit amplement à assurer l'ordre social, mais bon, le point rigolo, c'est que j'ai jeté un oeil à la chaîne "Sacr TV". Le documentaire sur Quinton est convenable, mais je recommande surtout le honteux délire consacré à Tesla, qui dérive vite vers la production d'énergie et qui pourrait emporter l'adhésion de tous les tarécolos, progressistes et autres schwabiens (on y cite un propos de La Tour du Pin qui fait écho par avance à une sottise d'Attali !). On y apprend notamment l'existence d'un "prix Nobel alternatif" qui se révèle être... ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Right_Livelihood_Award
Je renonce à commenter, tant la *vis comica* de cette page est "hénaurme".
Écrit par : Blumroch | 18/12/2022
La mention de Twain, *supra*, et celle des rabiques incapables de concevoir un monde sans divinité pour donner des ordres et les lois, incite à rappeler un extrait de la conclusion d'une des trois ou quatre versions de "The Lowest Animal" :
//
In his intellect he [l'homme] is supreme. The Higher Animals
cannot touch him there. It is curious, it is noteworthy, that no heaven has ever been offered him wherein his one sole superiority was provided with a chance to enjoy itself. Even when he himself has imagined a heaven, he has never made provision in it for intellectual joys.
//
J'ai longtemps soutenu, par jeu, cette idée : à considérer l'effarant nombre des krons et leur influence sur la conduite des affaires humaines, le tétragramme (ou assimilé) les aime, en tout cas les préfère aux raisonnables. Un sophiste ayant du temps à perdre en déduirait une réjouissante théologie du Crétin.
Écrit par : Blumroch | 18/12/2022
edit/fix : Si mes capacités visuelles continuent à décliner ainsi, 2023 sera une année sans Blumroch -- enfin une bonne nouvelle. Bref : "incitent" et "des lois".
Écrit par : Blumroch | 18/12/2022
La Suisse ne produit pas seulement la soporifique et prétentieuse revue "Antipresse" ("Comme AdB, nous sommes l'aigle métapolitique voyant tout de haut, seul apte à vous guider et à vous di{re|cter}, sous quatre formats -- oui, *quatre* formats, y compris celui qui permet de nous lire avec les oreilles --, ce que vous devez penser sous peine de devenir des robots comme tous les autres, dont vous n'êtes pas puisque vous écoutez et lisez l'Antipresse") mais aussi et surtout le sympathique "Pamphlet" dont voici un bon billet récent :
http://www.pamphlet.ch/?article_id=1707
Écrit par : Blumroch | 18/12/2022
En attendant les interventions du directeur et celles de Kobus van Cleef :
https://www.youtube.com/watch?v=IbgUELaI8aQ
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Blumroch > Pollux découvre le "deux poids deux mesures".
La Mite malheureusement toujours dans le vrai.
Écrit par : Pharamond | 20/12/2022
@Pharamond : Ce Pollux ne découvre pas le "dix poids, dix mesures" : il en tire les évidentes et logiques conséquences que chacun devrait aussi en tirer, savoir que les krons qui s'affranchissent des lois communes pour attaquer la société ne devraient pas pouvoir invoquer ces mêmes lois pour persécuter leurs victimes. Ailleurs et en d'autres temps, quand on avait commis un crime, on avait le droit de quitter la société pour s'enfoncer dans les forêts, mais on s'exposait alors à être tué.
Yep. Pour moi, je ne ferai pas de message pour saluer 2020[3] -- à supposer qu'on atteigne le 31 décembre. ;-)
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Blumroch Il n'empêche que même s'ils n'en sont pas tous conscients cette espèce nuisible bénéficie d'une indulgence dont les nôtres n'ont pas droit, au contraire.
Écrit par : Pharamond | 20/12/2022
@Pharamond : Tous -- milichiens, supplétifs locaux, supplétifs importés, agents d'influence, agents de décision et agents d'exécution -- savent bénéficier de l'immunité. Ce qui étonne encore, c'est que certains, chez nous, s'en étonnent encore.
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Blumroch > Certains chez nous sont du côté de l'OTAN, de l'Ukraine et de l'équipe de foot nationale...
Écrit par : Pharamond | 20/12/2022
@Pharamond : Sad but true. :-(
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Au livre XI de ses *Pensées pour moi-même*, l'empereur notait ceci :
//
A tout âge de la vie, à quelque endroit qu’elle s’interrompe, l’âme a rempli, sans que rien y manque, l’objet qu’elle s’était proposé ; et elle peut dire : "J’ai tout ce qui me revenait." En outre, l’âme embrasse le monde et le vide qui l’entoure ; elle en examine la figure ; elle étend ses regards dans l’infini de la durée ; elle comprend les renaissances périodiques de l’univers, et, en les considérant, elle se rend compte que nos successeurs ne verront rien de nouveau, que nos prédécesseurs non plus n’ont rien vu de plus que nous, -- et qu’un homme de quarante ans, pour peu qu’il soit intelligent, a vu, en quelque sorte, toutes les choses qui ont été et toutes celles qui seront, en ce sens qu’elles sont toujours semblables à elles-mêmes.
//
Pensée consolante en ces temps de destruction universelle que la certitude de pouvoir en finir, dès la quarantaine, sans le moindre regret, avec l'enfer de la répétition (pour une illustration édifiante, voir le principe des épisodes du feuilleton *Highlander*). C'est presque du Schopenhauer.
On notera cette réserve, essentielle : "pour peu qu'il soit intelligent"...
Le faut-il ajouter ? Ce n'est pas une raison pour abandonner le terrain sans tenter d'infliger quelques dommages à l'ennemi, ne serait-ce que pour en témoigner : tout le monde n'a pas approuvé la destruction du monde.
Pensée plus rigolote et plus inattendue : Marc-Aurèle était un précurseur méconnu de l'idéologie sottement appelée "déconstruction" -- quand "destruction" serait plus exact et plus précis. Démonstration par ces réflexions :
//
Tu mépriseras le charme du chant, de la danse et du pancrace quand tu auras décomposé une voix mélodieuse en chacun de ses sons et que tu te seras demandé, à propos de chacun d’eux, si c’est là ce qui te ravit, car tu en auras honte; quand tu auras fait la même chose pour la danse, à propos de chaque mouvement et de chaque attitude ; et de même, enfin, pour le pancrace. Bref, pour tout ce qui n’est pas la vertu ou un effet de la vertu, va droit aux éléments des choses, et, par cette analyse, arrive à les mépriser ; applique le même procédé à la vie tout entière.
//
Bref, à force de décomposer (analyser, c'est trop prétentieux ici) en se croyant très malin, on anéantit. Pas étonnant que les *Pensées* soient plus qu'austères : sinistres, qui se résumeraient par "Contre le monde, contre la vie", titre du seul livre honnête (tout imparfait qu'il est) du surestimé Houellebecq à propos d'un Lovecraft qu'il connaît trop d'indirecte manière et par des regards faussés.
https://fr.m.wikisource.org/wiki/Pens%C3%A9es_de_Marc-Aur%C3%A8le_(Couat)/sans_notes
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Blumroch > La philosophie est bien souvent une forme de renoncement, on peut l'appeler vertu si on veut, mais elle peut se résumer en "ceux qui ne vivent pas ne souffrent pas". :
Écrit par : Pharamond | 20/12/2022
@Pharamond : Certaines philosophies ; pas toutes, heureusement. ;-) Ainsi, l'épicurisme est aimable, tout comme le cromisme.
Écrit par : Blumroch | 20/12/2022
Blumroch > Pas l'épicurisme originel. Quant à Crom il n'est pas guilleret non plus.
Écrit par : Pharamond | 21/12/2022
@Pharamond : Si, sauf si tu t'en tiens aux premières anecdotes rapportées par Diogène Laërce qui d'ailleurs, après les ragots, explique : "La noblesse de son caractère a pour preuves les statues d'airain dont l'a honoré sa patrie, ses nombreux amis, que des villes entières n'auraient pu contenir, et cette foule de disciples que retenait auprès de lui le charme de sa doctrine."
C'est très certainement la seule doctrine à n'avoir pas de sang sur les mains, et à favoriser les voisins tranquilles.
Si mes souvenirs sont exacts, Gripari estimait que c'était une philosophie universelle susceptible de convenir aussi aux Martiens -- s'ils existaient.
"Le guerrier guilleret", ça fait titre de fabliau médiéval, ou de facétie parodique rédigée par Anatole France. ;-) La doctrine de Crom convient aux honnêtes gens : comme dans un R.P.G., à chaque naissance, il distribue au hasard les points de Q.I. et de caractère ; ensuite, advienne que pourra, sans interventions ultérieures. Il n'exige pas de prosélytes mais il est pro-élite.
http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/laerce/10epicure1.htm
Écrit par : Blumroch | 21/12/2022
Blumroch > Il va falloir que je regarde de plus près cette philosophie.
Écrit par : Pharamond | 21/12/2022
Si j'en crois cette page :
https://www.fourmilab.ch/documents/calendar/
la nouvelle année 2020[3] commencera le 14 janvier. Les voeux, déjà inutiles, s'imposeront encore moins.
Écrit par : Blumroch | 22/12/2022
Blumroch > Je n'ai pas saisi.
Écrit par : Pharamond | 22/12/2022
@Pharamond : Pour prendre encore plus de distance avec l'actualité, on peut pratiquer le calendrier julien, dont l'écart avec le calendrier grégorien accentue le manque d'être des micro-événements qu'on nous inflige chaque jour. Ainsi, au lieu de saluer le passage, sans importance aucune, d'une année à l'autre avec le troupeau, on le marque avec un troupeau bien plus réduit -- à supposer d'ailleurs que l'idée soit bonne, ce qui me semble de moins en moins le cas. Le millésime 2020[3] ne sera profitable qu'aux eurotarécolos schwabiens et assimilés.
Écrit par : Blumroch | 22/12/2022
Blumroch > Merci pour l'explication.
Écrit par : Pharamond | 23/12/2022
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