02/08/2022
Musique (624)
Plastic heart
Tyler Bates & Joel J. Richard feat. Ciscandra Nostalghia
Light
Sleeping At Last
Cosmic Waves
Michael FK
21:14 | Lien permanent | Commentaires (58)
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Plastic heart
Tyler Bates & Joel J. Richard feat. Ciscandra Nostalghia
Light
Sleeping At Last
Cosmic Waves
Michael FK
21:14 | Lien permanent | Commentaires (58)
Commentaires
On a remplacé la vieille et discriminante inaptitude aux calculs élémentaires par la nouvelle *dyscalculie* -- non sans faire semblant de les distinguer, pour faire savant (voir la fiche de police qui signale d'ailleurs, à tout hasard, aux réactionnaires chagrins connaissant leur histoire des sciences : "Elle touche autant les filles que les garçons.").
Je vois bien cet échange dans un brouillon inédit de Stendhal :
-- Comme Bruno le Rigolo, il est très intelligent mais il ne sait pas compter.
-- Atteint de dyscalculie, Rênal ?
A ce compte, le peu de goût pour le Pepsi va devenir la dyspepsie.
Écrit par : Blumroch | 03/08/2022
P.S. : Je recommande particulièrement la section "Symptômes possibles" :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dyscalculie
Écrit par : Blumroch | 03/08/2022
Blumroch > Etant donné que l'on doit amener tout le monde au bac en faisant des aménagements on se retrouve face à un plus grand nombre d'élèves avec problèmes liés aux troubles de l'apprentissage. Donner un nom court en "dys" est plus pratique.
Écrit par : Pharamond | 03/08/2022
Sot Raël (copyright Sven) m'a fait sourire ici :
http://guerrecivileetyaourtallege3.hautetfort.com/archive/2022/07/25/musique-623-6393657.html#c9016504
mais je dois admettre qu'il a fait très fort avec cet accessoire de mode qu'on espère promis à un beau succès :
https://kontrekulture.com/produit/maillot-halte-a-la-trans-phobie/
A la place du régime d'occupation, j'irais bien ajouter quelques délits, voire crimes, au code de répression des moutons locaux : mauvais esprit, ironie déplacée, intention dénigrante, sarcasmitude larvée. Les juges pourraient être ser[e]ins, d'avoir l'assurance que certains n'en seront jamais coupables, comme l'avait remarqué Daninos.
Écrit par : Blumroch | 03/08/2022
Blumroch > Patience, les condamnations des nouveaux "délits voire crimes" arrivent. En suède, en GB on embastille pour avoir douter de la normalité de la transgenrité et l'amusant T-shirt d'E&R va peut-être bientôt devenir verboten.
Dans les révolutions, et nous en vivons une, la recherche d'une pureté idéale engendre des purges, tout zélateur d'aujourd'hui peut devenir le déviant de demain.
Écrit par : Pharamond | 03/08/2022
A en croire[0] plusieurs sites ricains, on *trouverait* dans les *Tagebücher*[1] de Joseph Gabelle[2] ces observations, datées du 14 avril 1943 :
"Any decent journalist with any feeling of honor in his bones simply cannot stand for the way he is handled by the press department of the Reich government. Journalists are sat on as through there were still in grade school. Naturally this will have very serious consequences for the future of journalism. Any man who still has a residue of honor will be very careful not to become a journalist."
La ressemblance avec le journalisme sous foutriquet 2.0 depuis l'ère Mitterrand est... frappante.
[0] Je n'irai pas perdre de temps à vérifier. *Vita brevis*.
[1] Le titre reste en langue bochienne.
[2] Le nom a été changé, qui désigne l'auteur de *Combat pour Bordeaux*[2a].
[2a] Le titre, lui aussi, a été changé.
Écrit par : Blumroch | 04/08/2022
Blumroch > Je crois que toutes les professions sont susceptibles d'engendrer une corruption, seulement certaines sont soumises à plus de tentations que d'autres.
Écrit par : Pharamond | 04/08/2022
@Pharamond : L'aptitude au déshonneur n'est jamais une conséquence mais toujours une qualification. Ainsi, on ne devient pas un journaliste vendu : on l'était d'emblée avant d'entrer dans la carrière.
Écrit par : Blumroch | 04/08/2022
@Pharamond : If duplicates, then go erase'em !
Joli titre en forme de revendication s'il est énoncé par les importés en voie de conquête grâce aux collabos étatiques, de provocation s'il l'est par les locaux en voie d'extermination :
https://www.youtube.com/watch?v=GJbpuSGSQZI
De quoi ravir Sardine Ruisseau et Délice Cercueil :
https://www.youtube.com/watch?v=0UWU2X7fk_8
Talentueuse adaptation :
https://www.youtube.com/watch?v=oOZJZFwC9jQ
Poignant morceau de *Mass Effect 3* (scène du jeu puis piste audio seule ; "Leaving Earth", c'est déjà "We've already lost") :
https://www.youtube.com/watch?v=-6RHg-BCk0g
https://www.youtube.com/watch?v=KGHA9oO1Ybg
Quand viendra la fin, pas certain qu'on puisse être fier de soi et des autres :
https://www.youtube.com/watch?v=FzdKil3j5jw
Écrit par : Blumroch | 04/08/2022
Blumroch > Je ne suis pas d'accord. Je partagerais grossièrement les individus en trois catégories. La plus petite est celle des incorruptibles quoi qu'il puisse advenir. La seconde, plus grande, celle des pourris par essence dont la corruption constitue un mode vie. Enfin, la troisième et la plus grande, avec de nombreuses nuances, celle des personnes "achetables" à des prix divers sans penser pouvoir l'être au départ. le processus de corruption est parfois subtil, de compromission en compromission certains finissent pas se retrouver là où ils n'auraient jamais penser se retrouver un jour.
J'aime bien les balades de Dido.
Les noix de coco ont surement participé au succès du groupe.
Rester droit dans ses bottes malgré la tourmente, joli projet...
Écrit par : Pharamond | 04/08/2022
@Pharamond : Tu es trop indulgent.
C'est certain. Si ce n'était pas le cas, elles ne seraient pas mentionnées. ;-)
Bah, ça n'empêche pas la fin d'être sanglante, comme le disait Blaise P.
Écrit par : Blumroch | 04/08/2022
La *gamification* (*ludification*, en néo-French) ne semble plus trop à la mode. En voici une astucieuse illustration trouvée chez Incarnation :
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2022/05/08/boulot-3268778.html
On entend déjà le "Strike !" crié par une foule enthousiaste au moment de la collision entre une tête creuse et les quilles.
Écrit par : Blumroch | 05/08/2022
Blumroch > Cela me rappelle la "jument de fer" du film "Drakkars" de Jack Cardiff - bric-à-brac hollywoodien impressionnant à l'époque mais ridicule aujourd'hui.
Écrit par : Pharamond | 05/08/2022
@Pharamond : Allusion perdue, faute pour moi d'avoir vu ce film dont je découvre l'existence, ne connaissant que *Les Vikings* de Fleischer.
Écrit par : Blumroch | 05/08/2022
Blumroch > Le film est encore visible, mais difficilement classable. C'est l'époque qui voulait ça : on y introduisait des éléments "adultes" genre érotisme très soft, sadisme édulcoré, mais le tout était soumis à censure, ne devait pas trop choquer le public encore habitué aux films familiaux des années 40-50 et était encore tributaires des conventions cinématographiques d'alors.
La chose en question :
https://www.youtube.com/watch?v=-AETyNpe4LE
Écrit par : Pharamond | 05/08/2022
Blumroch > J'oubliais : le film profitait du succès des "Vikings", justement, et d'après les commentaires la "jument de fer" n'a pas impressionné que moi, enfant à l'époque.
Écrit par : Pharamond | 05/08/2022
@Pharamond : Eh bien... Scène d'autant plus horrible qu'elle est sobre. La représentation des Maures semble scandaleusement négative.
Écrit par : Blumroch | 05/08/2022
Une récente image trouvée chez DRALN (le drap qualifié de fantôme) m'a rappelé une anecdote racontée par Leopardi. La scène se passe en 1831 à Florence ; le protagoniste est un ami de Leopardi, un certain Antonio Ranieri :
//
[...] Passant un soir d'été par une rue sombre dans le quartier de la place du Dôme, il [Ranieri] tomba sur une foule rassemblée sous une fenêtre située au premier étage du palais appartenant aujourd'hui à la famille Riccardi ; les gens massés là s'écriaient, visiblement effrayés : un fantôme ! Un fantôme ! Regardant alors par la fenêtre où n'entrait que la lumière d'une lanterne publique, il vit l'ombre d'une femme agitant les bras, le reste du corps demeurant immobile. Ayant d'autres choses en tête, il passa son chemin sans plus songer à cet incident de la soirée ni de toute la journée du lendemain.
Repassant par hasard le soir au même endroit, il trouva plus de monde encore que la veille et entendit les mêmes mots répétés avec une émotion égale : un fantôme ! un fantôme ! Lançant un coup d'œil par la fenêtre, il revit l'ombre qui, sans faire d'autre mouvement, agitait toujours les bras. Le bas de la fenêtre était situé à peu près à hauteur d'homme et quelqu'un dans la foule, peut-être un sergent de ville, s'écria : si l'on veut bien me prendre sur ses épaules, j'irai voir ce qu'il y a là-dedans! A quoi mon ami rétorqua : si vous me portez, c'est moi qui monterai. Aussitôt dit, aussitôt fait, le voilà contre la grille de la fenêtre, et il aperçoit, étalé sur le dossier d'une chaise, un tablier noir agité par le vent, donnant l'impression de deux bras remuant en tous sens ; sur la chaise, appuyée contre le même dossier, une quenouille faisait la tête de l'apparition. Ranieri prit alors la quenouille et la montra à la foule qui se dispersa en riant.
Mais pourquoi cette histoire ? Comme je l'ai déjà dit, pour amuser le lecteur, mais aussi parce que je soupçonne qu'il ne sera peut-être pas inutile à la critique historique et philosophique d'apprendre qu'en plein XIXe siècle, à Florence, la ville la plus raffinée d'Italie, celle où le peuple est le plus éclairé et le plus évolué, l'on prend encore des quenouilles pour des fantômes.
//
Comme ailleurs, on prend Onfray pour un penseur et foutriquet 2.0 pour un président.
Écrit par : Blumroch | 05/08/2022
Blumroch > Si ma mémoire est bonne on en parle à plusieurs reprises avec effroi avant de la découvrir enfin, ce qui fait qu'on finit par l'imaginer encore pire qu'elle n'est.
Nous sommes en 1964...
Jolie anecdote.
Chaque époque a ses fantômes et se moquent de ceux d'avant.
Écrit par : Pharamond | 05/08/2022
"Chaque époque a ses fantômes", qui sont parfois de chair et de sang même quand ils sont d'encre. Ainsi, dans *Le maître d'escrime*, Perez-Reverte -- que je soupçonne de n'être pas très *progressiste* -- fait avec talent le portrait d'un honnête homme au vieux sens de l'expression. Ces extraits espèrent donner envie d'y aller voir. Cet exilé de l'espace et du temps le mérite.
// p. 40
Le pistolet n'est pas une arme, c'est une impertinence. Quitte à se tuer, les hommes doivent le faire face à face ; non pas de loin comme d'infâmes bandits de grand chemin. L'arme blanche possède une éthique qui manque à toutes les autres. Et, si l'on m'y pousse, je dirai que c'est une mystique. L'escrime est la mystique des gentilshommes. Et cela d'autant plus par les temps qui courent.
// p. 41
[...] Le jour où s'éteindra le dernier maître d'armes, tout ce que la lutte ancestrale de l'homme contre l'homme a encore de digne et de noble descendra dans la tombe avec lui... Car il n'y aura plus de place que pour le trébuchet et le poignard, le guet-apens et le coup de couteau.
// p. 92
En ce siècle, à partir d'un certain âge, mourir comme on le devrait devient de plus en plus difficile.
// p. 93
-- Vous devez être un homme très seul, don Jaime.
Le maître d'escrime regarda fixement la jeune femme. Il n'y avait plus d'amusement dans ses yeux gris ; l'éclat était devenu opacité.
-- Je le suis. (Sa voix résonna, fatiguée.) Mais je n'en rends personne responsable. En fait, il s'agit d'une sorte de fascination, un état de grâce égoïste, intime, auquel on parvient seulement en montant la garde sur de vieux chemins oubliés que plus personne ne foule.
// p. 107
En escrime, ce qui est simple est inspiration. Ce qui est complexe est technique.
// p. 110
Je me suis contenté toute ma vie de défendre une certaine idée de moi-même et c'est tout. Il faut conserver bon nombre de valeurs qui ne se déprécient pas avec le passage du temps. Le reste, ce sont les modes du moment, des idées fugaces et changeantes. En un mot, des sornettes.
// p. 113
-- On s'habitue à tout, spécialement quand il n'y a pas d'autre remède. Si l'on doit payer, on paie ; c'est une question d'attitude. certains moments, dans la vie, on adopte une position, erronée ou non, mais on l'adopte. On décide une chose ou une autre. On brûle ses vaisseaux et ensuite il ne reste plus qu'à résister coûte que coûte, contre vents et marées.
-- Même s'il est évident qu'on vit dans l'erreur ?
-- D'autant plus dans ce cas précis. C'est là qu'entre en jeu l'esthétique.
La dentition parfaite du marquis resplendit dans un très large sourire.
-- L'esthétique de l'erreur. Joli thème d'étude !... Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.
-- Je ne suis pas d'accord. En réalité, il n'existe aucun sujet dont on puisse parler longuement.
// p. 114
-- [...] L'homme de la Manche voulait réparer les offenses ; moi j'aspire seulement à ce qu'on me laisse en paix. (Il demeura un moment pensif, analysant ses propres sentiments.) J'ignore si c'est compatible avec l'honnêteté, mais en fait, je tente seulement d'être honnête, je vous l'assure. Honnête homme et homme d'honneur. Toute chose qui prendrait sa source dans le mot honneur.
[...]
-- Je suppose que c'est parce qu'un jour j'ai choisi ce mot et pas un autre. Cela s'est peut-être fait par hasard ou parce que j'en aimais le son. Peut-être, en quelque sorte, le mettais-je en relation avec l'image de mon père dont la manière de mourir m'a toujours rempli de fierté. Une bonne mort justifie toute chose. Et même toute vie.
// p. 115
-- Vous oubliez Dieu.
-- Il ne m'intéresse pas. Dieu tolère l'intolérable ; il est irresponsable et inconséquent. Dieu n'est pas un gentilhomme.
// p. 124
-- "The devil speaks truth much oftener than he's deemed. / He has an ignorant audience..."
-- "Le diable dit la vérité plus souvent qu'on ne croit / mais son auditoire est ignorant..."
// p. 137
-- Seul est esclave celui qui espère quelque chose des autres. [...] Peut-être est-ce cela l'erreur. Celui qui n'attend rien de personne demeure libre, comme Diogène dans son tonneau.
// p. 138 et 139
-- Je suis contre tout type de violence, individuelle ou collective.
-- Eh bien, pas moi. Il y a là des nuances très subtiles, je vous l'assure. Une civilisation qui renonce à la violence en pensée et en action se détruit elle-même. Elle se transforme en un troupeau d'agneaux qui se fera égorger par le premier venu. Il en va de même pour les individus.
-- Et que faites-vous de l'Eglise catholique ? Elle est contre la violence et elle s'est maintenue durant vingt siècles sans avoir besoin d'en exercer aucune.
-- Ne me faites pas rire à présent, don Marcelino. Le christianisme fut soutenu par les légions de Constantin et les épées des Croisés. Et l'Église catholique le fut par les bûchers de l'inquisition, les galères de Lépante et les armées des Habsbourg... Attendriez-vous de quelqu'un qu'il soutienne votre cause à votre place ?
// p. 139
-- Je ne partage les opinions de personne. Entre autres choses, le principe d'égalité qu'avec tant de brio défend notre ami me laisse froid. Et puisque vous abordez ce sujet, je vous dirai que je préfère être gouverné par un César ou un Bonaparte, qu'on peut toujours tenter d'assassiner s'il ne vous plaît pas, plutôt que de voir le vote du boutiquier du coin décider de mes passions, de mes habitudes et compagnie... Le drame de notre siècle, don Marcelino, c'est le manque de génie, qui est seulement comparable au manque de courage ou au manque de bon goût. Sans doute doit-on cela à l'ascension irrésistible des boutiquiers aux quatre coins de l'Europe.
[...]
Savez-vous quel est le problème ? Nous nous trouvons dans la dernière des trois générations que l'Histoire s'amuse par caprice à répéter régulièrement. La première a besoin d'un Dieu et l'invente. La deuxième élève des temples à ce Dieu et tente de l'imiter. Et la troisième utilise le marbre de ces temples pour construire des lupanars où adorer sa propre cupidité, sa luxure et sa bassesse. Et c'est comme cela qu'aux héros succèdent toujours, inévitablement, les médiocres, les couards et les imbéciles.
// p. 152
-- [...] Vous venez de mettre le doigt sur la plaie. On fait de l'escrime sans penser à son application pratique sur le champ d'honneur. Un sport, n'est-ce pas ?... Une aberration ni plus ni moins, comme si, prenons un exemple extravagant, les prêtres servaient la messe en castillan. Sans doute cela serait-il plus actuel, n'est-il pas vrai ? Plus populaire, si vous voulez, plus au goût du jour, n'est-ce pas ?... Toutefois, le fait de négliger la belle sonorité un tantinet hermétique de la langue latine séparerait ce superbe rituel de ses racines les plus fondamentales, en le dégradant, en le rendant vulgaire. La beauté, la Beauté avec une majuscule, ne peut résider que dans le culte de la tradition, dans l'accomplissement rigoureux de ces gestes et paroles qui ont été répétés, conservés par les hommes tout au long des siècles...
[...]
-- Bien sûr, nous ne nous boucherons pas les yeux devant les innovations utiles, continua-t-il sur un ton de dédaigneuse concession. Mais, avant tout, nous ne devons pas oublier que le beau consiste à conserver précisément ce que les autres laissent tomber en désuétude... Ne trouvez-vous pas plus digne de notre fidélité un monarque déchu qu'un monarque bien assis sur son trône ?
//
J'ai idée qu'un Lugan, un Volkoff, un Raspail approuveraient l'attitude et les idées de ce maître d'escrime véritablement Grand d'Espagne.
Écrit par : Blumroch | 07/08/2022
Un très improbable lecteur curieux (yep, ça fait beaucoup) trouvera ici la citation de Byron dans une pièce dont je ne connaissais que le titre :
https://www.gutenberg.org/files/23475/23475-h/23475-h.htm#THE_DEFORMED_TRANSFORMED_TITLE
Occasion de signaler que le poète est le méchant dans l'épisode d'*Highlander* intitulé "The Modern Prometheus". Une des scènes (que mon souvenir avait améliorée) est hilarante, qui voit Byron, devenu vedette de rock, proposer à un fan de sauter avec lui dans le vide depuis un échafaudage de plusieurs dizaines de mètres avant d'examiner ses compositions musicales (la survie n'est évidemment garantie qu'à l'immortel) :
//
Byron hands the bottle back : "First we jump, then we lay down some tracks. You and me, Damon and Pythias !" Jerry looks at him blankly, and Byron looks disgusted, and tries again. "Batman and Robin."
//
Et là, le visage du crétin s'illumine : il a compris la fine allusion sous- ou infra-culturelle. Damon et Pythias ne lui disaient rien, comme Nisus et Euryale ou Achille et Patrocle, alors que Batman et Robin, c'est une référence pour un ricain. On comprend pourquoi dans le médiocre *Ready Player One* de Spielberg, l'un des enrichissants exploits proposés aux abrutis dans l'Oasis (l'univers virtuel cher à l'immonde Schwab pour amuser les derniers esclaves) consiste à voir son avatar gravir l'Everest avec Batman.
Écrit par : Blumroch | 08/08/2022
Comme beaucoup de comparaisons avec les animaux, c'est injuste :
https://www.youtube.com/watch?v=CMoStzUrSto
On ne devrait comparer l'humain qu'au sous-humain, savoir l'humain ordinaire.
https://www.youtube.com/watch?v=Sqnm9wDGOCc
"Lies you can trust", c'est un slogan qui tient du génie.
Écrit par : Blumroch | 08/08/2022
Si les deux images de ce touitte sont véridiques, on en peut déduire que les ordures aux commandes de l'u. dite "e." et de la Suisse ont le même sens de l'humour :
https://twitter.com/Carene1984/status/1554927060392546306#m
Une saloperie révolutionnaire appelait à toujours plus d'audace : ielle[1] avait raison. "Faut oser, faut tout oser, car en face, ils acceptent tout."
C'est sans doute pour équilibrer les proportions de noir et de blanc sur la page.
[1] *Une* saloperie, *un* révolutionnaire. Le pronom des tarés de l'inclusif a le mérite de résoudre la difficulté. {il|elle} convenait aussi.
Écrit par : Blumroch | 08/08/2022
De quoi, de quoi?
Blumroch qui va sur Twitter maintenant!
C'est à ce genre de signes qu'on voit que c'est bien la "Fin des Temps" :-D
Écrit par : realist | 08/08/2022
C'est grâce à la librairie "Mona Lisait" de Paris que j'avais découvert l'existence de Pierre Dudan, auteur d'un plaisant pamphlet intitulé *Autodévermination*, charge menée avec un talent griparien contre les ceusses qui aiment à "hurler avec les moutons et bêler avec les loups". Je constate que ioutube révèle aussi un chanteur :
https://www.youtube.com/watch?v=J9WdSLNEoPU
Sa veine ordinaire semble plus joyeuse.
Écrit par : Blumroch | 09/08/2022
On sait l'inoubliable *incipit* de *Lord of War* : "There are over 550 million firearms in worldwide circulation. That's one firearm for every twelve people on the planet. The only question is... (taking a draft and stubbing out the cigarette)... how do we arm the other eleven ?"[1]
A quand le tournage d'un film dérivé, *Lord of {Plague|DNA|Life|Death|Rent}[2]*, ayant pour héros un milliardaire eugéniste se demandant comment transformer en pat^H^H^Hclients tous les salauds qui, en bonne santé, n'apportent pas leur contribution forcée et surtout répétée aux bénéfices de BigPharmafia sous la forme d'un abonnement à vie[3] à des injection de substances expérimentales aux effets inconnus[4] ? De plus, parmi ces salauds à éliminer aussi rapidement que possible[5], nombreux les ceusses allergiques au sombre[6] avenir que veulent imposer les marionnettistes et leurs laquais.
Vrai que nous sommes sans doute déjà dans le film, dont l'accroche pourrait être : "Des insectes pour nos insectes".
[1] Reprise *verbatim* du "script", facile à trouver.
[2] Au choix. D'autres possibilités sont envisageables.
[3] Tant qu'elle durera, c'est-à-dire, pour beaucoup, plus très longtemps.
[4] Sauf pour leurs concepteurs, évidemment -- encore que les surprises n'épargnent pas les mauvais développeurs.
[5] La contradiction n'est qu'apparente. "A la fin, il ne doit en rester que quelques-uns pour appartenir à la societé de la vie inimitable."
[6] Pas sombre pour tout le monde, mais sombre pour tous quand même. Obscurity intentional.
Écrit par : Blumroch | 10/08/2022
"Fuck the classics" est un mot d'ordre qui n'est même pas si moderne, mais qui tient lieu de philosophie à bien des abrutis contemporains allergiques à l'héritage des ancêtres. Probablement rares ici, ceux-là peuvent ignorer les quelques extraits que voici, d'ailleurs trop longs pour eux, qui n'ont que deux raisons : inciter à la relecture du génial Balzac, et meubler en attendant le retour du directeur.
// C'est un criminel qui parle comme parlerait tout employé du système, quelle que soit sa place dans la hiérarchie de la mafia étatique. *Le père Goriot*, p. 158
"Il n’y a pas de principes, il n’y a que des événements ; il n’y a pas de lois, il n’y a que des circonstances : l’homme supérieur épouse les événements et les circonstances pour les conduire."
// Seuls les raisonnables sont concernés. *Ibid.*, p. 187
"[...] Les affections de l’homme se satisfont dans le plus petit cercle aussi pleinement que dans une immense circonférence. Napoléon ne dînait pas deux fois, et ne pouvait pas avoir plus de maîtresses qu’en prend un étudiant en médecine quand il est interne aux Capucins. Notre bonheur, mon cher, tiendra toujours entre la plante de nos pieds et notre occiput ; et qu’il coûte un million par an ou cent louis, la perception intrinsèque en est la même au dedans de nous."
// Voici de la bonne, de l'excellente police. On peut remplacer "Collin" par... bien des patronymes. *Ibid.*, pp. 250 et 251
"-- Vous vous trompez, répondit-il. Collin est la *sorbonne* la plus dangereuse qui jamais se soit trouvée du côté des voleurs. Voilà tout. Les coquins le savent bien ; il est leur drapeau, leur soutien, leur Bonaparte enfin ; ils l'aiment tous. Ce drôle ne nous laissera jamais sa *tronche* en place de Grève.
Mademoiselle Michonneau ne comprenant pas, Gondureau lui expliqua les deux mots d'argot dont il s'était servi. *Sorbonne* et *tronche* sont deux énergiques expressions du langage des voleurs, qui, les premiers, ont senti la nécessité de considérer la tête humaine sous deux aspects. La *sorbonne* est la tête de l'homme vivant, son conseil, sa pensée. La *tronche* est un mot de mépris destiné à exprimer combien la tête devient peu de chose quand elle est coupée.
— Collin nous joue, reprit-il Quand nous rencontrons de ces hommes en façon de barres d'acier trempées à l'anglaise, nous avons la ressource de les tuer si, pendant leur arrestation, ils s'avisent de faire la moindre résistance. Nous comptons sur quelques voies de fait pour tuer Collin demain matin. On évite ainsi le procès, les frais de garde, la nourriture, et ça débarrasse la société. Les procédures, les assignations aux témoins, leurs indemnités, l'exécution, tout ce qui doit légalement nous défaire de ces garnements-là coûte au delà des mille écus que vous aurez. Il y a économie de temps. En donnant un bon coup de baïonnette dans la panse de Trompe-la-Mort, nous empêcherons une centaine de crimes, et nous éviterons la corruption de cinquante mauvais sujets qui se tiendront bien sagement aux environs de la correctionnelle. Voilà de la police bien faite. Selon les vrais philanthropes, se conduire ainsi, c'est prévenir les crimes."
// Vision bien optimiste : c'est parce que le journalope est déjà une salope (au sens d'un slogan de mai 68 visant les professeurs ordinaires) qu'il entre dans la carrière ; il est prévendu. L'idée que les crapules deviennent corrompues relève d'une bienveillance excessive. *Splendeurs et misères des courtisanes*, p. 45 et 46
"Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu'il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses, de se salir les doigts en voulant payer ses agresseurs avec leur monnaie. On s'habitue à voir faire le mal, à le laisser passer ; on commence par l'approuver, on finit par le commettre. A la longue, l'âme, sans cesse maculée par de honteuses et continuelles transactions, s'amoindrit, le ressort des pensées nobles se rouille, les gonds de la banalité s'usent et tournent d'eux-mêmes. Les Alcestes deviennent des Philintes, les caractères se détrempent, les talents s'abâtardissent, la foi dans les belles œuvres s'envole. Tel qui voulait s'enorgueillir de ses pages se dépense en de tristes articles que sa conscience lui signale tôt ou tard comme autant de mauvaises actions. On était venu, comme Lousteau, comme Vernou, pour être un grand écrivain, on se trouve un impuissant folliculaire. Aussi ne saurait-on trop honorer les gens chez qui le caractère est à la hauteur du talent, les d'Arthez qui savent marcher d'un pied sûr à travers les écueils de la vie littéraire."
// La censure éternelle. Cette haine des athées est pathologique. ;-) *Ibid.*, pp. 228 et 229
"La Charte a proclamé le règne de l'argent, le succès devient alors la raison suprême d'une époque athée. Aussi la corruption des sphères élevées, malgré des résultats éblouissants d'or et leurs raisons spécieuses, est-elle infiniment plus hideuse que les corruptions ignobles et quasi personnelles des sphères inférieures, dont quelques détails servent de comique, terrible si vous voulez, à cette Scène. Les ministères, que toute pensée effraie, ont banni du théâtre les éléments du comique actuel. La Bourgeoisie, moins libérale que Louis XIV, tremble de voir venir son *Mariage de Figaro*, défend de jouer le *Tartuffe* politique, et, certes, ne laisserait pas jouer *Turcaret* aujourd'hui, car Turcaret est devenu le souverain."
// Supériorité du droit naturel sur le juridisme ; dans un monde d'honneur, une poignée de mains devrait engager plus qu'un papier. *Ibid.*, p. 449
"L'une des gloires de Royer-Collard est d'avoir proclamé le triomphe constant des sentiments naturels sur les sentiments imposés, d'avoir soutenu la cause de l'antériorité des serments en prétendant que la loi de l'hospitalité, par exemple, devait lier au point d'annuler la vertu du serment judiciaire. Il a confessé cette théorie à la face du monde, à la tribune française ; il a courageusement vanté les conspirateurs, il a montré qu'il était humain d'obéir à l'amitié plutôt qu'à des lois tyranniques tirées de l'arsenal social pour telle ou telle circonstance. Enfin le Droit naturel a des lois qui n'ont jamais été promulguées et qui sont plus efficaces, mieux connues que celles forgées par la Société."
// Joie imbécile des crétins, que de donner les plus hauts postes à d'autres crétins ; l'exemple de Caligula n'est pas heureux (s'agissait certainement d'humilier les sénateurs, déjà aussi méprisables que les nôtres). *Ibid.*, p. 577
"Faire arriver un homme médiocre ! c'est pour une femme, comme pour les rois, se donner le plaisir qui séduit tant les grands acteurs, et qui consiste à jouer cent fois une mauvaise pièce. C'est l'ivresse de l'égoïsme ! Enfin c'est en quelque sorte les Saturnales du pouvoir. Le pouvoir ne se prouve sa force à lui-même que par le singulier abus de couronner quelque absurdité des palmes du succès, en insultant au génie, seule force que le pouvoir absolu ne puisse atteindre. La promotion du cheval de Caligula, cette farce impériale, a eu et aura toujours un grand nombre de représentations."
// Les ceusses munis de ce viatique doivent être rares. *Illusions perdues*, p. 338
"N'est-ce pas un viatique fortifiant que de poser le soir sa tête sur l'oreiller en pouvant se dire : -- Je n'ai pas jugé les œuvres d'autrui, je n'ai causé d'affliction à personne ; mon esprit, comme un poignard, n'a fouillé l'âme d'aucun innocent ; ma plaisanterie n'a immolé aucun bonheur, elle n'a même pas troublé la sottise heureuse, elle n'a pas injustement fatigué le génie ; j'ai dédaigné les faciles triomphes de l'épigramme ; enfin je n'ai jamais menti à mes convictions ?"
// Déclaration faite par une canaille, c'est-à-dire par un journalope. *Ibid.*, pp. 376 et 377
"[...] en littérature, chaque idée a son envers et son endroit ; et personne ne peut prendre sur lui d'affirmer quel est l'envers. Tout est bilatéral dans le domaine de la pensée. Les idées sont binaires. Janus est le mythe de la critique et le symbole du génie. Il n'y a que Dieu de triangulaire ! Ce qui met Molière et Corneille hors ligne, n'est-ce pas la faculté de faire dire *oui* à Alceste et *non* à Philinte, à Octave et à Cinna ? Rousseau, dans la *Nouvelle-Héloïse*, a écrit une lettre pour et une lettre contre le duel, oserais-tu prendre sur toi de déterminer sa véritable opinion ? Qui de nous pourrait prononcer entre Clarisse et Lovelace, entre Hector et Achille ? Quel est le héros d'Homère ? quelle fut l'intention de Richardson ? La critique doit contempler les œuvres sous tous leurs aspects. [...] Mais nous sommes des marchands de phrases, et nous vivons de notre commerce."
// Formule d'un usage dangereux, qui convient au rebelle comme au criminel. *Ibid.*, p. 632
"[...] aujourd'hui, jeune homme, la Société s'est insensiblement arrogé tant de droits sur les individus, que l'individu se trouve obligé de combattre la Société. Il n'y a plus de lois, il n'y a que des moeurs, c'est-à-dire des simagrées, toujours la forme."
//
Epoque de krons : les numérisations chez wikisource comportent encore des erreurs parce que personne n'a vraiment relu ("tes" pour "les", etc.) ; plus drôle : "balzac" dans deukdeukgo donne la page kikipedia puis une société de vêtements prétendus "éco-responsables" -- qui doivent sans doute s'autodétruire après deux utilisations ou une lessive. D'un autre côté, c'est à l'image de la littérature contemporaine.
Écrit par : Blumroch | 10/08/2022
The Singing Moth :
https://www.youtube.com/watch?v=DCFeLCTDys8
Écrit par : Blumroch | 10/08/2022
Selon Eschyle, Prométhée répond ainsi à Hermès qui tente de lui arracher le secret d'une prophétie concernant le roi des dieux :
"Sache-le bien : je préfère encore mon triste sort à ta vie d'esclave soumis à Zeus."
De Michaux, dans *Poteaux d'angle* :
"Dans un pays sans eau, que faire de la soif ? De la fierté.
Si le peuple en est capable."
Si ces propos étaient proposés à l'épreuve de philo du baccalauréat contemporain ("Et vous, qu'en pensez-vous ?"), je serais curieux de voir les copies.
Écrit par : Blumroch | 11/08/2022
Blumroch > Le peu que je connaisse d'Arturo Pérez-Reverte me le laisse imaginer en aimable réactionnaire, ce qui n'est déjà pas si mal de nos jours.
Écrit par : Pharamond | 11/08/2022
@Pharamond : Faut n'être pas moderne pour apprécier Dumas, Hope et Sabatini.
Autre indice : alors qu'il est traduit dans le monde entier, il s'offre le luxe d'avoir un site en espagnol, sans même l'angliche.
La marche turque sans La Mite en mode encore plus prestissimo :
https://www.youtube.com/watch?v=3Wg1dgXiqxI
Écrit par : Blumroch | 11/08/2022
Blumroch > Le refus de la langue des maîtres est plus qu'un indice ;-)
Un peu trop à mon goût.
Écrit par : Pharamond | 11/08/2022
@Pharamond : La dame tient trop à démontrer son évidente virtuosité, au point d'avoir ajouté au catalogue de Bach une nouvelle oeuvre : le clavier trop accéléré. ;-)
Écrit par : Blumroch | 11/08/2022
J'ai cité Michaux, *supra*. Ce nom est, chez les khâgneux, les profs de khâgne et les gauchistes -- souvent les mêmes -- une admiration obligée, un mot de passe secret signalant l'appartenance aux *happy few* intellectuels (encore moins connu, on a Scutenaire qui joue le même rôle chez les gauchistes *avancés*). On peut préférer Henry James ou Baudouin de Bodinat.
En tout cas, voici tout ce qui est à retenir de *Poteaux d'angle*, quand on a écarté les textes de psychologisme gauchiste :
//
On n’est pas allé dans la lune en l’admirant. Sinon, il y a des millénaires qu’on y serait déjà.
//
Faute de soleil, sache mûrir dans la glace.
//
Le soc de la charrue n’est pas fait pour le compromis.
//
Seigneur tigre, c’est un coup de trompette en tout son être quand il aperçoit la proie, c’est un sport, une chasse, une aventure, une escalade, un destin, une libération, un feu, une lumière.
Cravaché par la faim, il saute.
Qui ose comparer ses secondes à celles-là ?
Qui en toute sa vie eut seulement dix secondes tigre ?
//
Tu tiens vraiment à monter à l’échelle ?
Et si c’est pour finir pendu ?
//
C'est peu, mais ça peut servir en société. ;-) Quant aux autres textes, ils ne s'imposent en rien sauf pour les attardés du surréalisme vaguement fantastique.
Écrit par : Blumroch | 11/08/2022
Ce n'est pas du Groland, mais c'est la pensée magique dans toute sa splendeur, que cette nouvelle ancienne découverte grâce à Boizard :
https://planetes360.fr/la-commissaire-europeenne-margrethe-vestager-a-conseille-que-les-europeens-et-leurs-enfants-ne-prennent-pas-de-longues-douches-pour-contrarier-la-russie-et-poutine-%E2%9D%9Dchaque-fois-que-vous-coup/
Gueule de la kronne.
Puisque la réalité ressemble à un film de la série James Bond, pourquoi ne voit-on pas, dans tous les pays, les derniers raisonnables (armée, renseignement, mafia criminelle même) unir leurs forces pour liquider tous ces tarés ?
Vrai que nous sommes dans un *mauvais* James Bond.
Écrit par : Blumroch | 11/08/2022
Quelques réflexions amusantes à propos de la société secrète du Huit Ondulé dans le *Saturn over the Water* de J.B. Priestley. Le roman date de 1961 ; des rapprochements avec notre grande époque ne sont pas interdits.
// L'organisation des méchants possède des instituts, des fondations, et bien évidemment, un laboratoire pharmaceutique.
[...]They do manufacture and sell drugs, don't they?
-- Yes. It is a legitimate business, and they are beginning to make a profit. [...] And don't think they make cocaine or heroin. They are too clever to be in that kind of racket. They have some very good German chemists working here, discovering new useful drugs.
// Un petit groupe de crapules pas nécessairement très intelligentes mais *persévérantes* suffira toujours à mener le troupeau des abrutis.
People do not understand this. There is so much talk about bigness, of increasing population figures. But this is all nothing, now when men can meet in Peking to make something happen in the Congo. And men who understand power, communications, influence, understand this also, Mr Bedford. Fifty such men, always working together for one single purpose, might now change all human history.
// Les crapules agissent au nom d'une mystique, comme d'autres avant eux.
[...] when the cold war is getting too cold, I believe they have ways of warming it. I believe this but cannot prove it. Of course fortunes can be made out of these crises by clever buying and selling on stock exchanges. Perhaps some of the money they spend is made that way. But I do not feel the society exists simply for some financial purpose. There is some other deeper bond. [...] there is something very strange, mystical, in this purpose, this bond.
// Aux yeux des crapules de l'oligarchie verte qui se croient d'une essence supérieure, nous sommes tous des insectes.
[...] Whatever the nature of their society, their purpose, the bond between them, these men are entirely ruthless. It does not matter to them if a good man is driven mad and commits suicide. They would not care if millions were driven mad and committed suicide. To them we are no longer men and brothers.
// Le héros s'adresse à l'un des chefs du complot -- on notera le "both at the same time", incohérence qui est la marque du crétin.
"You're anti-Communist and pro-Communist, both at the same time. You're hotting up the cold war. General Giddings on one side, for instance, Melnikov on the other. Both your men -- and you've probably plenty of others. [...] We live in a very small world now, packed with people who don't believe in anything very much, haven't really any minds of their own. A group of men, closely organised, quite unscrupulous, men who understood about power, influence, propaganda techniques, who knew how to dominate other key men, could choose any programme they liked and begin carrying it through -- in a world like the one we have now."
// Le chef en question répond aimablement au héros : comme tous les méchants d'un James Bond, bon ou mauvais, il aime trop à s'écouter parler.
"What you think, when you dare to think, we may be doing is exactly what we are doing. The end is quite simple, though some of the means we employ would be difficult for you to understand. So this is how it is. There are now in the world hundreds and hundreds of millions of sheep people – that is all one can call them. They are led by foolish vain men who make speeches and do not know what they are saying, who go from Moscow to New York to London to Paris and do not know what they are doing. All of them -- the idiot masses, their foolish leaders -- have now half a wish to destroy themselves. We will make it a whole wish, Mr Bedford. They shall destroy themselves and all the human ant-hills they live in. We will help this whole civilisation that went wrong to commit suicide, to wipe itself off the map. This is how it is. [...] I am allowing you to have a glimpse of the greatest and most audacious design in all history. Think of it -- a plan using all the resources of this huge idiot civilisation to bring it to an end -- then to begin again, no longer multiplying imbeciles by the million. Other men -- prophetic men -- Nietzsche, for example -- have dreamt of it. But we are doing it, Mr Bedford. This is how it is. [...] We are using some wonderful new techniques -- I am sorry that Mr Alstir will not be able to show you what we are doing with subliminal messages in films now, as one instance -- but you must remember one thing. We are like the Judo experts. We do not create force but make use of existing force. We hurry the mind along the way it is going. We stir the unconscious, which these people do not believe exists and so cannot control. I saw you look at me as if I was a murderer [...] But they are all going to kill themselves, to murder half the earth itself. That is how it is. [...] We are the servants of the Great Design."
//
"Old Arnaldos [un des chefs du complot], it appeared, believed that our whole civilisation – and Capitalism and Communism were only two different aspects of it – would have to be destroyed to make room for a new and better one, which would not be concerned with material benefits for vast urban masses, would never again build enormous cities, would reject all the political and social ideas of our time, and would create some kind of religious-authoritarian system rather like that of the Incas, except of course that it would make use of science and technology."
//
"These Saturn types [Saturne est l'emblème de la secte en raison d'un symbolisme astrologique mal compris] believe our whole civilisation has gone wrong. So they want it to destroy itself. They want total war -- nuclear, biological, whatever will work. It's their plan that explains what's been so puzzling -- that while everybody talks about peace, this total war comes nearer and nearer. The Saturnians see to that. They use all kinds of methods. They control some key people. I know they use individual and mass hypnotic techniques, subliminal messages in films, drugs they make themselves, and all the usual propaganda channels. Whenever possible, though, they don’t bring new forces into play but simply direct forces that already exist."
//
La fin, précipitée, du roman est facile, qui donne malheureusement dans le mystique et le Combaz ; reste que la lecture de *Saturn over the Water* est fort plaisante, tout comme, dans un registre comparable, celle du roman de Theodore Roszak intitulé *La conspiration des ténèbres* (a.k.a. *Flicker*), régal pour cinéphiles. Le Descartes des *Olympica* avait raison, mais je n'irai pas développer.
Écrit par : Blumroch | 12/08/2022
Blumroch > Si c'est réellement le meilleur de Michaux c'est inquiétant.
On se croirait revenu pendant la Seconde Guerre avec des subtilités comme le papier hygiénique à l'effigie d'Hitler.
Écrit par : Pharamond | 12/08/2022
@Pharamond : *Poteaux d'angle* est son moins mauvais livre, c'est tout dire. ;-)
Bien vu. Heureusement que Bruxelles déteste le christianisme ; sinon, Ursula von die Chyène imiterait les ricains qui signalaient aux G.I.s les passages de la Bible invitant à tuer Dolfie.
Écrit par : Blumroch | 12/08/2022
Quelques facéties tirées des cinq divertissants romans de la vengeance écrits par Jack Vance.
// *The Star Kings*
// Sans ses milices, le régime n'existe plus.
"Law cannot reach where enforcement will not follow."
-- Popular aphorism.
// *Innocent* bétail : il ne sait pas, donc il ne nuit pas.
Motto of the Institute : "A little knowledge is a dangerous thing, a great deal of knowledge is disaster", which detractors of the Institute scornfully paraphrase to "Somebody else's ignorance is bliss".
// *The Killing Machine*
// Combien se souviennent d'E. W. Hornung, créateur de l'anti-Holmes ?
Favorite dictum of Raffles, the amateur cracksman : "Money lost, little lost. Honor lost, much lost. Pluck lost, all lost."
// Une rebellitude (rebel attitude ?) digne des résistants qui, depuis leur clavier, feront tomber, par le "shaming" à la Verhaeghe, le régime, ses maîtres et ses chiens. On y croit, on y croit. "Hardi les gars !", comme disait ce cher Emmanuel R.
The captured revolutionary Tedoro exhorts his fellow prisoners :
"Allow nothing ! Yield not so much as a quarter-inch ! Eat the food they give you, concede no more ! Who are they but villains ? Shame them ! Defy them ! Hesitation is a crack in the steel, do you want them to bend you this way and that and snap you in two ? Give nothing, yield nothing ! If the commandant permits that you may sit, prefer to stand ! If he gives you lined paper on which to write, write across the lines !
// *The Palace of Love*
// Jugement commun à bien des krons, qu'ils soient ou non pourvus de diplômes et connaissances.
History is bunk.
-- Henry Ford.
// *The Face*
// Le baron vaut ici tous les sociologues.
From *Life*, Volume I, by Unspiek, Baron Bodissey :
The evil man is a source of fascination ; ordinary persons wonder what impels such extremes of conduct. A lust for wealth ? A common motive, undoubtedly. A craving for power ? Revenge against society ? Let us grant these as well. But when wealth has been gained, power achieved and society brought down to a state of groveling submission, what then ? Why does he continue ?
The response must be : the love of evil for its own sake. The motivation, while incomprehensible to the ordinary man, is nonetheless urgent and real. The malefactor becomes the creature of his own deeds. Once the transition has been overpassed a new set of standards comes into force.
// *The Book of Dreams*
// Savoir maintenant si cet excellent argument de [philo]sophiste est une vraie consolation... ;-)
Navarth sat drinking wine with an aged acquaintance who bemoaned the brevity of existence. "I have left to me at the most ten years of life !"
"That is sheer pessimism", declared Navarth. "Think optimistically, rather, of the ten hundred billion years of death that await you !"
-- from *Chronicles of Navarth*, by Carol Lewis.
Écrit par : Blumroch | 12/08/2022
"Mon frère a une piscine mais c'est pour lui éviter de prendre des bains qui gaspillent beaucoup trop d'eau." J'ai cru à une parodie, mais apparemment, cet... argument *aurait* été récemment proféré chez BFMWC par la kronne dont tout le monde a deviné l'identité.
"Can such things be ?", se demandait Bierce. Il n'est pas le seul.
Et de telles [autocensuré] ont, plus que la simple prétention, le pouvoir de contrôler nos existences.
Dans un monde normal, elle et ses amis ne devraient pas pouvoir mettre un pied dehors sans une centaine de milichiens prêts à tuer pour protéger leurs maîtres de la juste *fureur* des foules.
Dans un monde normal.
Quoi qu'il en soit, la kronnerie naturelle l'emportera toujours sur la feinte intelligence artificielle. Aucun pipotron n'aurait pu sortir une telle idiotie. Cette kronne mériterait le poste de présidente ; elle enfonce foutriquet 2.0 -- et ce n'est pas un mince exploit.
Écrit par : Blumroch | 13/08/2022
"Quot servi, tot hostes" : le proverbe, mis à jour en fonction des esclaves et serfs de ce temps, deviendrait : "Quot servi, tot socii".
Un certain Giorgio Manganelli a écrit un *Eloge du tyran* : le titre est si beau que mieux vaut sans doute, pour s'éviter une déception, ne pas lire l'ouvrage.
Écrit par : Blumroch | 14/08/2022
L'objet de cet article :
https://www.takimag.com/article/the-last-white-man-every-trick-in-the-book/
*serait* un détournement de Kafka. Faudrait s'infliger le roman pour en avoir le coeur net, mais *vita brevis*. En attendant, un optimiste désoeuvré désireux de laisser un énième inutile message à la postérité (laquelle ?) pourrait s'inspirer du classique de Matheson :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_une_l%C3%A9gende_(roman)
pour narrer la fin du dernier Blanc (de l'espèce des raisonnables, s'entend), submergé à la fin par un immense océan de [autocensuré] divers. *Le camp du saint* serait un titre envisageable. Y'aurait bien moyen d'y caser cette citation d'un vieil écrivain très blanc et très mort pour marquer la différence entre le héros et l'immense majorité de ses contemporains crétins, lâches, kollabos ou indifférents :
//
Narodny did not hate mechanization. He was indifferent to it. Being truly intelligent he hated nothing, Also he was indifferent to the whole civilization man had developed and into which he had been born. He had no feeling of kinship to humanity. Outwardly, in body, he belonged to the species. Not so in mind. Like Loeb, a thousand years before, he considered mankind a race of crazy half-monkeys, intent upon suicide. Now and then, out of the sea of lunatic mediocrity, a wave uplifted that held for a moment a light from the sun of truth -- but soon it sank back and the light was gone. Quenched in the sea of stupidity. He knew that he was one of those waves.
//
Écrit par : Blumroch | 15/08/2022
Blumroch > Xavier Eman avait parfaitement résumé la tragédie actuelle avec le tire de son recueil de nouvelles : "Une fin du monde sans importance".
Écrit par : Pharamond | 15/08/2022
@Pharamond : Suffit pas de faire -- sans doute -- référence au titre de Wilde pour rendre plus acceptable le paradoxe, ironique ou non. La disparition d'une civilisation ayant été, qu'on l'accepte ou non, la première de la classe aura ses conséquences. Avec les Russes et les Chinois, ce sera autre chose, et pas nécessairement plus intelligent.
Finir dans un camp de concentration à ciel ouvert, souffrir le joug de déments et de crétins, le "anything goes" et l'hymne foutiste, tout cela ne me semble ni anodin, ni drôle, ni normal.
Écrit par : Blumroch | 15/08/2022
"La disparition d'une civilisation ayant été, qu'on l'accepte ou non, la première de la classe "
Ce n'est pas la première fois, ni sans doute la dernière, ces cons de Mongols ont bouzillé irrémédiablement la civilisation Chinoise des Song qui sinon l'aurait probablement emporté sur la civilisation occidentale avec 2 ou 3 siècles d'avance.
Et ils ont AUSSI bouzillé la civilisation Islamique (siège de Bagdad) qui aurait peut être été moins débile si les plus doués n'avaient pas été massacrés.
http://thesaker.is/needhams-puzzle-in-retrospect/
Écrit par : realist | 15/08/2022
Blumroch > Je ne suis pas certain que le titre soit une référence à Wilde.
Il est évident que le drame qui se joue et qui ne fait que débuter est une tragédie majeure de l'Histoire du Monde. Mais le grotesque et l'obscène qui l'accompagnent dans l'indifférence voire la complicité passive lui ajoutent un aspect monstrueusement comique.
realist > Peut-être, mais avec des si...
Écrit par : Pharamond | 15/08/2022
Tennstedt, Malher. 'Nuff said.
https://www.youtube.com/watch?v=qgGuSn1bujw
Il est aussi très bon quand il dirige du Wagner.
Écrit par : Blumroch | 16/08/2022
Je signale au Kamerad téléphobe que son livre de chevet est mentionné ici, dans la section "Salman Fillet" :
https://www.takimag.com/article/the-week-that-perished-204/
On oublie trop souvent cette activité de critique littéraire *en action* chez Ruhollah Musavi Khomeini, parfois surnommé "L'Ayatollah" pour l'intransigeance de ses jugements éclairés.
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
Tous les esprits raisonnables font observé, depuis des siècles, que la mafia étatique voulait maintenir ses esclaves dans l'enfance perpétuelle, par tous les moyens de persuasion plus ou moins douce. Quoi de plus normal ? "Big Mother knows best." L'enfant, c'est celui qui ne parle pas ; c'est l'innocent, celui qui ne nuit pas ; c'est celui qui reste sagement dans sa cell... dans son berceau.
Et la masse des krons ne conçoit nulle fureur dev ant cet avilissement...
Sur ce sujet, Dalrymple chroniqueur réussit encore à être très sérieux tout en restant souriant :
https://www.takimag.com/article/youve-been-warned/
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
Que les amateurs de classique n'aillent surtout pas cliquer sur ces chansons de pop moderne, entendues dans quelques épisodes du feuilleton *Nikita* avec Maggie Q :
https://www.youtube.com/watch?v=juJQPSOp7cc
https://www.youtube.com/watch?v=tQhiV9_sWEU
https://www.youtube.com/watch?v=1PxJWCl3QLM
Sinon, sept ans de Malher.
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
Enfin, voici des nouvelles de la Vérité Brutale :
https://www.youtube.com/watch?v=0gH1ubHggRk
Dans *Nikita* (the feuilleton avec Maggie Q), un personnage ne voit aucune objection à ce que le 1% du 1% (proportion largement surévaluée) tombe à 0. Serait temps.
Dans un monde quantique parallèle. :-(
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
*L'histoire de l'homme racontée par un chat* cite l'aujourd'hui introuvable *Journal* de Lei Feng -- le texte semble, pour l'essentiel, une forgerie de propagande chinoise même si le "rouage inoxydable de la révolution" ("cellule modifiable" pour la modernitude) a bien existé. Une occasion de se livrer à un petit jeu de remplacements presque pipotroniques, dont l'excellent Robert Beauvais avait jadis donné quelques exemples. Les slogans se ressemblent tous.
"Je veux devenir [0], [1] a besoin [2]. Je n'ai qu'un seul désir, être tout au [3], tout au [4], tout [5]."
[0] idiot. macroniste. milichien. fâchysse.
[1] la Grande Réinitialisation. la nation. la Révolution. la mafia étatique.
[2] de macronistes. de milichiens. de fâchysses. d'idiots.
[3] Parti. Parti. Système. Mouvement.
[4] covidisme. socialisme. systémisme. fâchysme.
[5] à l'héritage des Grands Ancêtres. à la religion écologiste. au communisme. au sorosisme.
(c'est dans le désordre, évidemment.)
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2022/08/18/la-technique-du-connard/
https://www.youtube.com/watch?v=AdLwZCMUGfM
Le texte d'un Français, la vidéo d'un Américain (naïf, d'ailleurs, en ce qu'il croit les gens intelligents) : deux bonnes actions, évidemment, parmi bien d'autres, pour un même public dont la masse n'augmente pas ou peu (en tout cas, c'est ce qu'espèrent quelques désespérés). Dans le même registre, les situs, en leur temps, dénonçaient des textes de critique sociale bien argumentés mais ne menant à aucune action (oubliant que les leurs, tout intelligents qu'ils étaient, n'avaient pas plus d'influence sur le monde).
On entretient la flamme, on brandit le flambeau, mais on n'allume aucun incendie.
A part se dire qu'on fait partie du nombre, stable et faible, des raisonnables, ces actions sont parfaitement inutiles, sauf à moins souffrir de la solitude au milieu des krons. On peut imaginer que les vrais spécialistes de Sumer ou des mathématiques de très haute volée éprouvent le même sentiment quand ils écrivent pour leurs pairs. Ils ont cette supériorité sur les méchants que de n'avoir aucun intérêt particulier à convaincre la masse de quoi que ce soit.
Quand l'horreur triomphera -- et c'est pour bientôt --, on aura sauvé l'honneur. C'est bien ; ce n'est rien.
Pensée déprimante du jour.
Écrit par : Blumroch | 21/08/2022
Doit-on nettoyer les écuries d'Augias et sinon avec quel outil : plumeau, balai, fourche, MP40, Panzerfaust ?
https://www.youtube.com/watch?v=bjZUsWS9Yf4
Écrit par : Blumroch | 22/08/2022
La comparaison avec La Mite est terrible. Il est bien gentil[1], le FX de DME, surtout quand il parle d'une "élite" quand il devrait dire "oligarchie ploutocratique d'incapables et de criminels"[2] :
https://www.youtube.com/watch?v=hwQhdjAuvn8
J'aime le concept de révolte "complètement démocratique"[3] et surtout sans fourches ni piques[4] (vers 9mn, car l'animal se répète à l'excès).
Incidemment, au Sri-Lanka, la créature de Davos a bien été remplacée par une autre créature de Davos, non ?
[1] Le compliment adressé à ceux dont on n'a rien à dire, que ce soit en bien ou en mal.
[2] Même Brighelli l'a en partie compris.
[3] Klaus et Ursula doivent en trembler, qui règnent en tyrans sans avoir été élus mais simplement placés.
[4] Les arrêter, oui, mais *sans leur faire de mal*. Voilà qui promet d'éclatantes victoires.
Écrit par : Blumroch | 23/08/2022
Blumroch > Konrad Lorenz ne disait-il pas que les animaux domestiqués restaient psychologiquement au stade juvénile ?
Morceaux bien agréables et tant pis pour la malédiction. 2022 + 7 = 2029, nous serons tout proches de la félicité.
Très bon texte que celui de la "technique du connard".
La Mite est excellente et la comparaison avec l'homme au chapeau est, comme tu le dis, terrible. Ce dernier est un parfait exemple de l'individu réfléchissant plutôt bien mais malheureusement trop frileux pour sortir d'un certain conformisme. Et dont l'analyse ne sert strictement à rien.
Écrit par : Pharamond | 23/08/2022
Idée de dessin humoristique étant presque certainement une redécouverte (je cherchais une facétie avec "shot" et "Shoot'em up") car j'imagine que les ricains y ont pensé depuis longtemps : dans la cour d'un immeuble, quelques résidents sont rassemblés en bon ordre sous l'insultante surveillance d'une poignée de gardes équipés de simples bâtons, tant on sait, en haut, la populace inoffensive et prête à se faire massacrer sans combattre. Au centre, au bord d'une fosse manifestement creusée à la hâte, une chaise, occupée par un individu aux yeux bandés. Près de lui, un milichien armé d'un 44 Magnum, un médicastre armé d'une seringue Pfizer, et un fonctionnaire armé d'une tablette qui pose froidement *the* question dans la langue des maîtres : "Wanna get the shot or wanna be shot ?".
On y viendra.
Écrit par : Blumroch | 23/08/2022
Blumroch > Il faut absolument que je trouve une arme.
Écrit par : Pharamond | 23/08/2022
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