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13/08/2021

Le voleur de hache

Un paysan ne retrouvait pas sa hache. Il soupçonna alors le fils de son voisin de la lui avoir prise et se mit à l'observer. Son allure était typiquement celle d'un voleur de hache. Son visage était celui d'un voleur de hache. Les paroles qu'il prononçait ne pouvaient être que des paroles de voleur de hache. Toutes ses attitudes et tous ses comportements trahissaient l'homme qui a volé une hache. Mais, par hasard, en déplaçant un tas de bois, l'homme retrouva sa hache. Lorsque le lendemain, il regarda de nouveau le fils de son voisin, celui-ci ne présentait rien, ni dans l’allure, ni dans le comportement qui évoquât un voleur de hache.

Parabole chinoise attribuée à Li Yukou

Les philo-fables

Michel Piquemal

Commentaires

@Pharamond : Apologue de Lie-Tseu (*Vrai classique du vide parfait*, VIII, 32), repris par Gripari dans son *Evangile du Rien* (vingt-sixième lecture) dans une traduction légèrement différente.

Écrit par : Blumroch | 13/08/2021

P.S. : On trouve ici une traduction (ton apologue est dans la section 8, "Anecdotes") :
http://ekladata.com/XnUp3_pQDZJCQQMy9ivo-A3Ponw/Lie-Tseu-Le-Vrai-Classique-du-Vide-Parfait.pdf

Écrit par : Blumroch | 13/08/2021

Blumroch > Je ne me souvenais plus l'avoir lu dans le livre de Gripari.
Merci pour le lien qui permet de découvrir d'autres apologue.

Écrit par : Pharamond | 13/08/2021

Le voisin fourbe aura rendu la hache volée en la dissimulant dans le tas de bois.

Écrit par : Dia | 13/08/2021

Dia > :-D
Je n'y avait pas pensé, cela invalide totalement cette belle parabole.

Écrit par : Pharamond | 13/08/2021

@Pharamond : Mon imbécile d'ex-soeur cadette procédait ainsi : elle "empruntait" un livre sans demander l'autorisation, y écrivait souvent des notes d'imbécile, jouait (mal) la comédie de l'innocence outragée quand on l'interrogeait sur la disparition dudit livre, puis, dotée d'une mémoire de poisson rouge, remettait clandestinement le livre à une autre place que celle d'origine. Confrontée à son écriture d'analphabète, elle s'inventait une autorisation de disposer à sa guise du livre.

L'un des *Contes du chat perché* intitulé "Les vaches" rappelle un peu cet apologue, le voleur de hache étant ici un groupe de bohémiens, qu'Aymé pouvait encore qualifier de romanichels sans craindre les ligues de défense des [autocensuré].

Écrit par : Blumroch | 14/08/2021

Blumroch > Ton histoire a-t-elle une morale ?

Je ne m'en souvenais pas.

Écrit par : Pharamond | 15/08/2021

@Pharamond : Morality is in the eye of the beer holder. ;-)

Écrit par : Blumroch | 15/08/2021

Blumroch > Mon œil ne distingue pas grand chose sinon que ta sœur était une curieuse personne à l'esprit compliqué.

Écrit par : Pharamond | 15/08/2021

@Pharamond : Non, elle n'est, si elle vit encore, qu'une kronne très ordinaire, et mauvaise en plus.

Écrit par : Blumroch | 15/08/2021

Blumroch > Certes, mais sa relation avec tes livres et toi (l'ordre peut être changé) pour malhonnête qu'elle ait pu être n'en reste pas moins étrange.

Écrit par : Pharamond | 15/08/2021

@Pharamond : Argh, "morale", pas "morality".
Une folle, comme sa génitrice, ayant le réel en horreur. Mais comme on dit dans *Au bord de l'eau*, c'est assez sur ce sujet. ;-)

Écrit par : Blumroch | 15/08/2021

Blumroch > La folie est-elle si ordinaire ?

Écrit par : Pharamond | 15/08/2021

Les commentaires sont fermés.