04/07/2021
Musique (586)
L'Effet C'Est Moi
Fors Fortvna
L'Effet C'Est Moi
En Guerre avec Amour
L'Effet C'Est Moi
Le Dernier Soupir
L'Effet C'Est Moi
Odeur De Bataille
21:43 | Lien permanent | Commentaires (56)
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L'Effet C'Est Moi
Fors Fortvna
L'Effet C'Est Moi
En Guerre avec Amour
L'Effet C'Est Moi
Le Dernier Soupir
L'Effet C'Est Moi
Odeur De Bataille
21:43 | Lien permanent | Commentaires (56)
Commentaires
Le dernier morceau ferait bien office de musique d'ambiance pour le tout dernier niveau de *Painkiller*.
[Musicalmar]
"Il n'y a de nouveau que ce qui a été oublié" : les soucoupes volantes et les extra-terrestres sont de retour (on sait pourtant que les premières n'existent pas, qui sont des hallucinations collectives fabriquées par les seconds). Reste à savoir pourquoi, et pourquoi maintenant. Pour rassembler les populations sous la bienveillante tutelle de l'état-maman, le prétexte du méchant virus de l'Apocalypse ne *marcherait*-il plus ? Faudrait-il un ami ou un ennemi commun venu d'outre-espace pour achever l'unification forcée du monde par la muselière ? L'administration, "by hook or by crook", de substances aux effets incertains aurait-elle pour but de protéger les martiens contre le bétail ?
Voir :
https://www.rt.com/op-ed/528246-evidence-encounters-ufo-mounting/
et le site de Jean-Pierre Petit, *passim*. Se méfier toutefois des ceusses qui annoncent une "new reality" en forme de "great reset".
Écrit par : Blumroch | 05/07/2021
[Musicalmar]
Dans un entretien diffusé par tvl, l'excellent Jovanovic, hilare, nous confiait son goût pour un opéra de Rossini intitulé *Cendrillon*, au motif que cette oeuvre était optimiste.
Ces quelques résumés énoncés par Benchley le sont moins, qui pourront néanmoins faire sourire les *connoisseurs*, comme disent les ricains :
http://www.robertbenchley.org/lca/#toc_27
Écrit par : Blumroch | 05/07/2021
Blumroch > Ne connaissant pas ce jeu je te fais pleinement confiance.
Depuis le temps que les E.T. nous visitent ils pourraient arrêter leur petit jeu et venir discuter, mince !
Pour être optimiste il faut avoir quelque chose pour s'y appuyer, aujourd'hui je ne vois rien.
Écrit par : Pharamond | 05/07/2021
[Musicalmar]
Dans un monde normal, le *Zibaldone* (chez Allia) de Leopardi serait plus connu et peut-être même lu :
// Ce qu'il en coûte d'être en avance sur le troupeau
L'esprit humain progresse toujours, mais il le fait lentement et par degrés. Lorsqu'il parvient à découvrir quelque grande vérité qui démontre la fausseté des opinions communes et persistantes et fait faire un bond à ses avancées, la plupart des hommes refusent de l'admettre et ils poursuivent tranquillement leur chemin jusqu'à ce qu'ils arrivent à cette vérité qui, comme toutes les autres vérités de même nature, ne devient jamais commune si ce n'est bien longtemps après avoir été démontrée (même géométriquement).
On dit souvent que l'esprit humain doit beaucoup, et même tout, aux génies extraordinaires et découvreurs qui s'élèvent de temps à autre. Je crois pour ma part qu'il leur doit assez peu et que les progrès de l'esprit humain sont principalement l'oeuvre des esprits médiocres. Un esprit rare ayant reçu de ses contemporains les lumières propres à son époque se trouve stimulé et avance de dix pas sur son chemin. Le monde en rit, éprouve le besoin de le persécuter et l'excommunie, tandis qu'il ne progresse plus ou, si l'on veut, qu'il n'accélère plus sa marche. Pendant ce temps, les esprits médiocres, certes en partie aidés par les découvertes des grands esprits mais surtout par le cours naturel des choses et par la force de leurs méditations personnelles, avancent d'un demi-pas. D'autres répètent les vérités qu'ils enseignent puisqu'elles s'opposent bien peu à celles qu'ils ont déjà reçues et qu'elles leur sont aisément admissibles. Pour cette raison ou pour la pertinence de leur exemple, le monde les suit. Leurs successeurs avancent d'un autre demi-pas avec le même bonheur. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on ait accompli le dixième pas et que l'on se trouve là où le grand esprit se trouvait il y a si longtemps. Mais lui, soit on l'a déjà oublié, soit l'opinion prédominante à son égard persiste encore, soit le monde ne lui rend aucunement justice, car il sait déjà tout ce que cet esprit savait, qu'il apprit autrement et qu'il ne croit pas lui être redevable de quoi que ce soit -- et il lui doit effectivement fort peu.
// Etrangement, cette remarque n'est pas ironique
Si l'on compare la philosophie ancienne à la philosophie moderne, on voit que celle-ci est supérieure à celle-là, parce que les philosophes anciens voulaient tous enseigner et construire, alors que la philosophie moderne ne fait ordinairement rien d'autre que détromper et démolir.
// Le paradoxe, comme souvent, n'est qu'apparent
La tyrannie, fondée sur le maintien des sujets dans la barbarie absolue, sur la superstition et l'abrutissement, est favorisée par l'ignorance et reçoit des lumières une atteinte irrémédiable et mortelle. C'est pour cela que M[1], avec raison, proscrivit les études[2]. Mais les tyrannies exercées sur les peuples qui ont atteint un certain niveau de civilisation, point d'équilibre où se résout la véritable perfection de la civilisation et de la nature, non seulement n'ont rien à perdre de l'accroissement et de la propagation des lumières, des arts, des métiers, du luxe, etc., mais en retirent un profit considérable et s'en trouvent même particulièrement renforcées. En effet, les sujets de cet état moyen de civilisation qui laisse encore place à la nature, aux illusions, au courage, à l'amour de la gloire et de la patrie ainsi qu'à toutes les autres incitations à la grandeur, passent à l'égoïsme, à l'inaction, à la corruption, à la froideur, à la mollesse, etc. Seule la nature est mère de la grandeur et du désordre ; la raison, elle, veut exactement le contraire. La tyrannie n'est jamais mieux assurée que lorsque le peuple est devenu inapte aux grandes actions et ce n'est pas la raison, mais la nature qui peut l'y pousser. Auguste et Louis XIV, pour ne citer qu'eux, avaient, à l'évidence, parfaitement saisi cette vérité. (28 septembre 1820.)
[1] Leopardi pouvait encore donner le nom de l'individu, mais à une époque où les adeptes de M sont d'une délicate hypersusceptibilité, qui aiment à jouer de la XVIIe et du couteau avec la complicité du régime, "to cancel is better".
[2] Dans le même esprit, Dolfie aurait prononcé cette phrase terrible : "Je donnerai au peuple allemand le bienfait de l'ignorance".
// Guerre à la nature, guerre au réel, guerre à la joie !
Les études d'agrément aussi bien que les études sérieuses et philosophiques servent avantageusement la tyrannie. [...] Il est évident que toute la philosophie de Sénèque, de Lucain, de Pétus Thraséa, d'Herennius Sénécion, d'Helvidius Priscus, d'Arulenus Rusticus, de Tacite, etc., n'a pu faire obstacle à la tyrannie. Sans philosophes, les Romains étaient libres, mais lorsqu'ils eurent un grand nombre de penseurs profonds, comme ceux que je viens de citer, ils connurent la servitude. De telles études, en apparence si hostiles à la tyrannie, la favorisaient, comme la tyrannie favorisait réciproquement les études. En effet, 1. le tyran désire et fait en sorte que le peuple se divertisse, ou pense (quand il ne peut l'en empêcher) au lieu d'agir ; 2. l'inaction du peuple le conduit naturellement à une existence consacrée à la pensée, qui est inactive ; 3. l'homme amolli et affaibli est plus à même et plus désireux de penser ou de s'adonner aux plaisirs de l'étude que d'agir ; 4. la pesanteur, la misère, la monotonie, le côté sombre de la tyrannie fomentent et suscitent la réflexion, la profondeur de la pensée, la sensibilité, le style mélancolique ; et la vive et énergique éloquence devient lugubre, profonde, philosophique, etc. ; 5. l'absence de grandes et fortes illusions éteignant l'imagination joyeuse, aérienne, brillante, en un mot naturelle, telle qu'elle était chez les anciens, elle introduit l'examen du vrai, la connaissance de la réalité des choses, la méditation, etc., et fait place à l'imagination ténébreuse, abstraite, métaphysique, qui relève davantage de la vérité, de la philosophie, de la raison que de la nature et des idées vagues naturellement présentes dans l'imagination primitive.
Écrit par : Blumroch | 05/07/2021
Blumroch > Pas vraiment d'accord avec Leopardi sur certains points surtout dans le troisième texte.
D'autre part je vois mal Hitler prononcer une phrase à la "1984".
Écrit par : Pharamond | 06/07/2021
@Pharamond : "Dolfie *aurait* prononcé cette phrase" : y'avait ni contexte ni source. En tout cas, elle n'est pas fausse, puisque la tyrannie contemporaine a mené ce beau programme à bien, qui a fabriqué, à partir d'individus aux capacités déjà faibles naturellement, des crétins inaptes au raisonnement, incapables d'écrire, sans la moindre culture historique réelle ; bref, de parfaits petits rouages anonymes et interchangeables de la machine sociale : du bétail, en un mot. Qualifier cet état de bienfait est d'une noire ironie. Et l'ignorance dont il est question n'est pas celle, heureuse, de celui qui n'est pas assez faux savant pour raisonner de travers.
Écrit par : Blumroch | 06/07/2021
Blumroch > C'est pour cela que jusqu'à preuve du contraire je la considèrerai comme apocryphe.
C'est plus complexe : l'information et la culture sont là pour celui qui veut bien chercher, tout l'art pervers du Système est de réussir à attirer la population vers une désinformation consensuelle et une forme de culture prémâchée et orientée.
Écrit par : Pharamond | 06/07/2021
@Pharamond : Je ne nie pas le caractère apocryphe du mot, qui reste joli.
Nope : si les moutons n'étaient pas, naturellement et massivement, des moutons, ils ne seraient pas... des moutons, justement (yep, c'est un peu tautologique). Le travail de l'édunat aura été de faire en sorte que les moutons situés à la *limite* de l'humain restent bien du côté des moutons, ou consacrent leurs maigres facultés à des sujets sans intérêt. Combaz avait ainsi évoqué une jeune habitante de son fictif Campagnol, capable d'analyser avec une certaine finesse ses feuilletons préférés tels que *Game of Thrones*, mais inapte à toute réflexion sur la situation du pays.
Le miel n'intéresse pas le mouton. Les bibliothèques (physiques ou même numériques) sont autant d'églises abandonnées, désertées par les prêtres comme par les fidèles.
Écrit par : Blumroch | 06/07/2021
[Musicalmar]
"Pas vraiment d'accord avec" cette courte (moins de cinq minutes) chronique "sur certains points", mais elle n'est pas sotte :
https://www.tvlibertes.com/demain-la-guerre-civile-vraiment-chronique-du-village-planetaire-du-06-07-21
D'abord l'asymétrique guerre intérieure entre armés et désarmés, ensuite la partition des décombres.
Écrit par : Blumroch | 06/07/2021
Blumroch > Même sans une grande culture il devrait tout de même exister un instinct de conservation, une forme de bon sens inné.
Le lien ne veut pas s'ouvrir :-(
Écrit par : Pharamond | 06/07/2021
@Pharamond : Si Descartes estimait avec raison le bon sens comme la qualité la mieux partagée, il oubliait d'expliquer que c'était la raison pour laquelle, presque toujours, chacun en avait si peu. ;-)
Le lien marche toujours ici, mais il est étrangement devenu très lent à s'ouvrir.
Écrit par : Blumroch | 06/07/2021
[Musicalmar pavlovien]
David Cole rappelle cette illustration, intéressante autant qu'exemplaire, de l'incohérence générale qui passe, de nos jours, pour une immense habileté :
//
Amazon Studios' new “hiring inclusion policy” for actors mandates -- *mandates* -- that each production must hire “30% white men, 30% white women and non-binary people, 20% men from underrepresented races and ethnicities, 20% women and non-binary people from underrepresented races and ethnicities.” Yet near the bottom of that policy is a disclaimer : “In all hiring, a particular employment decision may not be made on the basis of an individual’s race, age, color, gender, sex, sexual orientation, gender expression, national origin, disability, or other protected characteristic.”
“Base your casting decisions on race. Oh, but remember, you can’t base your casting decisions on race. But do it.”
//
C'est ici :
https://www.takimag.com/article/say-white/
Serait évidemment fortuite, voire malveillante, toute ressemblance avec le malade mental qui promet que l'infection (yep, inFection) de produits douteux ne sera pas obligatoire tout en préparant la loi scélérate pour sa chambre d'enregistrement. Quand il n'annonce pas une saloperie, il ment, parce qu'il a déjà en tête une autre saloperie.
Écrit par : Blumroch | 06/07/2021
Blumroch > Autrefois c'était une règle et quelques exceptions, aujourd'hui ce sont les exceptions et les cas particuliers qui font la règle d'où les disfonctionnements et les absurdités.
Écrit par : Pharamond | 07/07/2021
[Musicalmar en forme de canari]
Est-ce La Mite ? Est-ce m'sieur ioutube ? Quelle qu'en soit la raison, la chaîne de La Mite est passée de 232 à 2 vidéos. Ce n'est sans doute pas un bon présage.
Écrit par : Blumroch | 07/07/2021
Blumroch > Inquiétant, en effet. Mais sa chaîne Odysee est intacte :
https://odysee.com/@LaMiteDansLaCaverne:4
Écrit par : Pharamond | 07/07/2021
@Pharamond : A cette heure (18h 34), les vidéos sont de retour, sans la moindre explication.
Écrit par : Blumroch | 07/07/2021
Blumroch > Bizarre...
Écrit par : Pharamond | 07/07/2021
[Musicalmar]
Signalée par un commentateur d'hashtable, cette vidéo... sidérante :
https://www.youtube.com/watch?v=VFYlYeFAEH4
Les commentaires sont désactivés. J'aime à penser qu'ils n'auraient pas *tous* été approbateurs.
Écrit par : Blumroch | 07/07/2021
Ha moi j'aurais approuvé
J'adore cette caricature
Et en même temps, si on peut encore utiliser cette périphrase, j'adore ce Potemkine perpétuel
Écrit par : Kobus van Cleef | 08/07/2021
[Musicalmar]
C'est chez Elgozy que j'avais jadis trouvé cette jolie formule d'une dame qui se faisait appeler George Eliot : "Béni soit celui qui, n'ayant rien à dire, s'abstient d'en donner la preuve en paroles."
Ayant rétabli le texte angliche le plus probable, je tombe sur cette page :
https://en.wikiquote.org/wiki/George_Eliot
où figure la vraie citation, point trop éloignée de mon hypothèse :
"Blessed is the man who, having nothing to say, abstains from giving us wordy evidence of the fact."
On peut l'appliquer à bien des commentaires. ;-)
Écrit par : Blumroch | 08/07/2021
[Musicalmar]
Signalé par un dynamique commentateur d'hashtable :
https://www.youtube.com/watch?v=Lt7WYq4VxDg
dans un billet comportant une illustration en hommage au coup de génie des Inconnus dans une saynète célèbre : "Le non-vacciné, il chope le virus de Wuhan[1], il contamine ; alors que le vacciné, il chope le virus de Wuhan[1], il contamine, mais il est vac-ci-né !"
[1] Le nom a été modifié.
Écrit par : Blumroch | 09/07/2021
[Musicalmar]
Après l'adieu au roi et l'adieu au Consul général, c'est l'heure de l'adieu au royaume :
https://noussommespartout.com/adieu-le-royaume-de-patagonie/nsp-express/
Je n'étais pas sujet patagon, mais cette brève rend la nuit un peu plus noire encore.
Écrit par : Blumroch | 09/07/2021
La petite vidéo qui accompagne le deuxième morceau, les sentiers de la gloire, avec Kirk Douglas, de Stanley Kubrick, bien sûr
Écrit par : Kobus van Cleef | 09/07/2021
Blumroch > C'est curieux tout cet argent gaspillé à faire des clips de propagande dont tout le monde se contrefiche.
La pression contre les affreux non-vaccinés augmente...
Kobus van Cleef > Très bon film, comme presque toujours avec Kubrick.
Écrit par : Pharamond | 09/07/2021
[Musicalmar]
Une adaptation contemporaine du célèbre dessin de Caran d'Ache sur l'Affaire avait été envisagée dans "Un peu d'humour(11)" avec pour nouvelle légende de la première image "Surtout ne parlons pas du virus de Wuhan". Une variation serait aujourd'hui : "Surtout ne parlons pas de la vaccination". Les inférieurs[0] inconnus qui sont derrière toute cette machination sont de bons lecteurs de la Bible, et notamment de Luc, 12, 51 et suivants (traduction Segond) :
//
Pensez-vous que je[1] sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.
//
Tout cela, bien évidemment, à distance respectueuse, à distance de sécurité, avec combinaisons NBC et brevets de vertu vaccinale.
[0] Evoquer ici des supérieurs inconnus serait d'une kolossale ironie.
[1] Le méchant X-virus de Wuhan de la Mort-Qui-Ne-Tue-Pas-Plus-Que-La-Grippe. Le X, c'est pour signaler aux cinéphiles marvelolâtres que ce virus a des *mutants*.
Écrit par : Blumroch | 09/07/2021
Blumroch > Vu sur le Twitter de Jérémy Triboque* : "Grosse tension à table lorsqu'on s'est mis à parler vaccin, j'ai préféré dévier la conversation vers le révisionnisme pour détendre l'atmosphère..."
*https://twitter.com/Triboque?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor
Écrit par : Pharamond | 09/07/2021
@Pharamond : Bonne diversion. Le sujet est *nettement* moins risqué. Mieux vaut un Ulysse menteur qu'un Ulysse n'ayant pas été vacciné.
Écrit par : Blumroch | 09/07/2021
Par définition, Ulysse est menteur
Écrit par : Kobus van Cleef | 10/07/2021
@Kobus van Cleef : Fine allusion culturelle, Kamerad. *Signé* : le *rat* (noir, forcément). ;-)
Ulysse est un intermittent de la vérité.
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
[Musicalmar]
Robert Silverberg n'est pas au nombre de mes auteurs favoris ; il a pourtant écrit en 1963 une nouvelle saisissante que devraient lire, pour l'ambiance, tous les futurs parias de l'ère écolo-sanitaro-climato-schwabienne faisant ses glorieux débuts. On la croirait écrite pour les *refusistes* rétifs à l'adminstration inutile et criminelle de substances aux effets largement inconnus mais probablement nocifs. Elle existe en traduction sous le titre "Voir l'homme invisible" dans *Histoires de demain* (Livre de poche) et dans *Le livre d'or de la science-fiction* consacré à Silverberg (Presses Pocket), mais on trouve l'original ici (pour le moment, en tout cas) :
https://unfitmag.com/2019/04/27/to-see-the-invisible-man/
*Mutatis mutandis*...
Pour saisir le Zeitgeist d'une époque et pour voir les conséquences d'une situation aberrante, la bonne littérature suffit.
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
[Musicalmar]
Paysan savoyard file trop la métaphore fo{o|u}tiste, mais il n'a pas tort :
https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/
Les importés, ceux qui soutiennent les importés et ceux qui n'ont rien compris au spectacle pèsent plus lourd que l'infime minorité des rationnels.
Contre Anatole France qui faisait dire à un de ses personnages "Le nombre n'est rien. La qualité est tout", faut en convenir : "La qualité n'est rien. Le nombre est tout.", sauf à compenser l'infériorité numérique par une énergie, une détermination et des ressources supérieures. On se rappellera de l'exercice de tir dans *Le camp des saints* : c'est perdu depuis longtemps.
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
[Musicalmar]
Des voix trop nombreuses s'élèvent pour l'affirmer avec candeur, avec aplomb, avec solennité : *ils* n'oseront pas, et d'ailleurs ce n'est pas "légal", car nous sommes "protégés" par quantité de textes (traduction : par du papier).
Le juridisme est décidémeent l'un des plus beaux ressorts comiques de l'époque...
C'est oublier que, d'une part, *ils* peuvent tout oser puisqu'ils sont les plus forts, et que, d'autre part, le bétail même bipède n'a *aucun* droit : l'équarisseur se moque des cris du mouton ; quant au dieu, il piétine les termites surnuméraires.
Le moutonicide n'est déjà pas un crime, même aux yeux des khmers verts qui font semblant de n'aimer pas les OGM ; alors le termiticide...
(Yep, je viens de lire quelques articles bien naïfs sur le sujet. Tant d'aveuglement dans ce camp étonne et irrite. Quand ce sera la saint Barthélémy des résistants, certains croiront à une forme inédite de fête de la musique.)
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
[Musicalmar]
La persistance des caractères acquis, c'est peut-être une autre manière de désigner le dressage et le conditionnement. Pour leur transmission par propagande aux générations futures, on verra plus tard, tovaritch Trofim Denissovitch Lyssenko.
Apparemment, 4 Rosbifs sur 10 veulent rester à l'illustoire abri de la muselière même quand leurs bons bergers les auront délivrés de cette inutile et humiliante obligation. 40% de la population, ce n'est pas rien. On pourrait lancer un mouvement politique avec ce nombre, pour exiger le retour de l'oppression -- après le parti (menteur) des fusillés, le parti des muselés.
"The psychological impact of the coronavirus pandemic is much greater than we thought if 40 percent of Brits are so scared they’d voluntarily wear those dreaded face masks even after the government says they’re no longer essential."
https://www.rt.com/op-ed/528848-brits-want-masks-forever/
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
"intermittent de la vérité" c'est une définition qui pourrait s'appliquer à notre populace politique
Par saint Cahuzac, j'ai l'droit d'mentir ! On est en France, merdalors !
Écrit par : Kobus van Cleef | 10/07/2021
Une variation sur un air célèbre :
https://www.youtube.com/watch?v=2dccdMVs-bE
Écrit par : Blumroch | 10/07/2021
[Musicalmar]
Le système aime les productions à grand spectacle, qui toutes visent à maintenir le même conditionnement social, qu'elles concernent Gaïa ou le virus de Wuhan : "Si vous ne nous obéissez pas, les petinenfants[1], vous allez tous *mourir* !", "Obey or Die !". En témoignent ces quelques réflexions de Riesel et Semprun, tirées d'un essai au titre parfait, *Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable*, évidemment édité par les indispensables Editions de l'Encyclopédie des Nuisances. Intemporel, le propos ne souffre évidemment pas du remplacement d'un mot par un autre : "secte écolo-covido-schwabienne" au lieu de "Parti" ou "schwabien" au lieu de "marxiste". Fondamentalement, les tarés -- réchauffistes, pikouzistes, schwabiens, kollabos et autres -- sont tous les mêmes, parasites nuisibles qui prétendent vouloir le bien des populations quand ils entendent simplement exercer un pouvoir de vie et de mort sur le bétail soumis à leurs criminelles lubies grâce à leurs zélés milichiens.
//
Les deux principaux traits de la mentalité progressiste, à son époque triomphante, étaient la foi en la capacité de la science et de la technologie à maîtriser rationnellement la totalité des conditions de vie (naturelles et sociales), et la conviction que, pour ce faire, les individus devaient se plier à une discipline collective propre à assurer le bon fonctionnement de la machine sociale, afin que la sécurité soit garantie à tous. On voit que ces traits, loin d’être effacés ou estompés, sont plus marqués encore dans ce progressisme honteux qu’est le catastrophisme. D’une part on croit inébranlablement à la possibilité de connaître exactement tous les "paramètres" des "problèmes environnementaux", et d’ainsi les maîtriser, les "solutionner"[2] ; d’autre part, on accepte comme une évidence que cela passe par un renforcement des contraintes imposées aux individus.
Pourtant personne ne peut ignorer qu’à l’image de la guerre toujours perdue que la folie hygiéniste mène contre les microbes, chaque progrès de la sécurisation a entraîné l’apparition de nouveaux dangers, de risques inédits, de fléaux jusque-là insoupçonnés ; que ce soit dans l’urbanisme, où les espaces "criminogènes" s’étendent avec le contrôle, la ségrégation, la surveillance, ou dans l’élevage industriel, le milieu stérilisé des hôpitaux et celui des laboratoires de la restauration collective, où, de la légionellose au SRAS, prospèrent les nouvelles maladies épidémiques. La liste serait trop longue pour la dresser ici. Mais rien de tout cela n’ébranle le progressiste. On dirait au contraire que chaque nouvel échec de la sécurisation le renforce dans sa conviction d’une tendance générale vers le "mieux". C’est pourquoi il est tout à fait vain de prétendre le raisonner, comme le font les bonnes âmes qui lui détaillent les "dégâts du progrès".
On a pu parfois trouver abusive la façon dont certains textes d’inspiration critique qualifiaient la technologie moderne de "totalitaire". Elle pouvait l’être en effet, dans la mesure où c’était prendre au pied de la lettre les prophétisations de la propagande, annonçant un contrôle parfait, un monde définitivement sécurisé, bref l’utopie policière réalisée. (C’est ainsi par exemple qu’il a été avancé contre le contrôle biométrique qu’avec son développement "toute critique et tout dissentiment" deviendraient "impossibles" ; or c’est plutôt à l’inverse la démission de toute pensée qui permet et appelle l’installation de ce contrôle, comme des autres.) [...] Mais là était justement un trait essentiel du totalitarisme comme mouvement perpétuel, de se fixer un but parfaitement chimérique : cette façon de soustraire ses affirmations délirantes au contrôle du présent en prétendant que seul l’avenir en révélerait les mérites lui assurait que tant que tenait son cadre le mieux organisé, le Parti, ses membres ne pouvaient être atteints ni par l’expérience, ni par l’argumentation. Le militant qui a accepté ce premier coup de force contre le sens commun acceptera tout : aucun échec, aucun démenti de l’idéologie par la réalité ne l’atteindra plus. L’identification avec le mouvement et le conformisme absolu semblent avoir détruit en lui jusqu’à sa faculté d’être atteint par son expérience la plus directe. En ce sens en tout cas on peut dire que la science et la technologie modernes s’apparentent, en tant qu’organisations, à un mouvement de masse totalitaire ; et pas seulement (comme l’avait relevé Théodore Kaczynski) parce que les individus qui y participent ou s’y identifient en retirent un sentiment de puissance, mais aussi parce qu’une fois admis le but profondément délirant qu’est celui d’un contrôle total des conditions de vie, une fois ainsi abdiqué tout sens commun, aucun désastre ne suffira jamais à ramener à la raison le progressiste fanatisé. Il y verra au contraire un motif supplémentaire de renforcer le système technologique, d’améliorer la sécurisation, la traçabilité, etc. C’est ainsi qu’il devient catastrophiste sans cesser d’être progressiste.
//
En tant que fausse conscience qui naît spontanément du sol de la société de masse -- c’est-à-dire du "milieu anxiogène" qu’elle a partout créé --, le catastrophisme exprime bien sûr avant tout les peurs et les tristes espoirs de tous ceux qui attendent leur salut d’une sécurisation par le renforcement des contraintes.
//
Cependant, à côté du marché, certains proposent d’autres fictions, plus théoriques ou politiques, pour "donner à rêver" sur l’écroulement d’un monde. [...] Mais chez les plus valeureux des marxistes on veut croire aussi que "l’autodestruction du capitalisme" laissera un "vide", fera *table rase*[3] pour mettre enfin le couvert du banquet de la vie.
//
Le goût de la conformité vertueuse, la haine et la peur panique de l’histoire, sinon comme caricature univoque et fléchée, ont atteint un point tel qu’à côté de ce qu’est aujourd’hui un citoyenniste, avec ses indignations calibrées et labellisées, son hypocrisie de curé, sa lâcheté devant tout conflit direct, n’importe quel intellectuel de gauche des années cinquante ou soixante passerait presque pour un farouche libertaire débordant de combativité, de fantaisie et d’humour. A observer une telle normalisation des esprits, on en arriverait à croire à l’action d’une police de la pensée. En fait l’adhésion au consensus est le produit spontané du sentiment d’impuissance, de l’anxiété qu’il entraîne, et du besoin de rechercher la protection de la collectivité organisée par un surcroît d’abandon à la société totale. La mise en doute de n’importe laquelle des certitudes démocratiquement validées par l’assentiment général -- les bienfaits de la culture par Internet ou ceux de la médecine de pointe -- pourrait laisser soupçonner une déviation par rapport à la ligne de l’orthodoxie admise, peut-être même une pensée indépendante, voire un jugement portant sur la totalité de la vie aliénée. Et qui est-on pour se le permettre ? Tout cela n’est pas sans rappeler d’assez près la maxime de la soumission militante, perinde ac cadaver, ainsi que l’avait formulée Trotski : "Le Parti a toujours raison." Mais alors que dans les sociétés bureaucratiques totalitaires la contrainte était ressentie comme telle par les masses, et que c’était un redoutable privilège des militants et des apparatchiks de devoir croire à la fiction d’un choix possible -- pour ou contre la patrie socialiste, la classe ouvrière, le Parti --, c’est-à-dire d’avoir à mettre constamment à l’épreuve une orthodoxie jamais assurée, ce privilège est maintenant démocratisé, quoique avec moins d’intensité dramatique : pas question de s’opposer au bien de la société, ou à ce qu’elle y déclare nécessaire. C’est un devoir civique que d’être en bonne santé, culturellement à jour, connecté, etc. Les impératifs écologiques sont l’ultime argument sans réplique. Qui ne s’opposerait à la pédophilie, certes, mais surtout qui s’opposerait au maintien de l’organisation sociale qui permettra de sauver l’humanité, la planète et la biosphère ? Il y a là comme une aubaine pour un caractère "citoyen"" déjà assez bien trempé et répandu.
En France, il est notable que la soumission apeurée prend une forme particulièrement pesante, quasi pathologique.
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Les réfractaires qui voudront mettre en cause les bénéfices, quels qu’ils soient, que la propagande pour la sursocialisation persiste à faire miroiter contre l’évidence même, et qui refuseront l’embrigadement dans l’Union sacrée pour le sauvetage de la planète, peuvent s’attendre à être bientôt traités comme le sont en temps de guerre les déserteurs et les saboteurs. Car l’"état de nécessité" et les pénuries qui vont s’accumuler pousseront d’abord à accepter ou réclamer de nouvelles formes d’asservissement, pour sauver ce qui peut l’être de la survie garantie là où elle l’est encore quelque peu.
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[1] Aux yeux de la machine étatique, nous sommes tous les petinenfants du berceau à la tombe.
[2] Verbe adopté par une modernitude incapable de conjuguer correctement le verbe "résoudre", qu'il faut préférer.
[3] *tabula rasa* a une tout autre allure que "Great Reset", qui n'a d'ailleurs pas le sens que lui attribue le sinistre imbécile auteur du livre.
Écrit par : Blumroch | 11/07/2021
Blumroch > Qui ne ment jamais ? La vraie question est : pourquoi et à qui ?
Bel exercice, mais la France n'est pas une équipe de foot. Une équipe de foot à un adversaire et un but, la France n'a plus rien.
Ils hésitent à imposer la vaccination, attendent qu'un pays franchisse le pas pour suivre, et préparent le terrain pour ce moment (un peu) difficile.
Écrit par : Pharamond | 12/07/2021
[Musicalmar]
J'aurions point cru citer un jour, sans intention sarcastique, un "rappeur". La VF chez l'excellent et courageux Jean-Dominique Michel :
https://anthropo-logiques.org/quand-un-rappeur-en-remontre-haut-la-main-aux-scientifiques-journalistes-et-politiciens/
La VO :
https://iotwreport.com/british-rapper-zuby-20-things-ive-learned-or-had-confirmed-about-humanity-during-the-pandemic/
Écrit par : Blumroch | 13/07/2021
L'original "original" (avec moins de pubs :-) ) c'est ça:
https://twitter.com/ZubyMusic/status/1412012537986568193
Écrit par : realist | 13/07/2021
@realist : Pas vu de pub. Besides, we don't tweet. ;-)
Écrit par : Blumroch | 13/07/2021
Blumroch > Excellent, merci. La vérité et le courage peuvent prendre bien des aspects et même arborer une casquette.
Écrit par : Pharamond | 13/07/2021
[Musicalmar]
Bien vu, même si parfaitement inutile :
https://leblogalupus.com/2021/07/13/humeur-ce-qua-annonce-macron-hier-nest-quun-depucelage-ce-qua-voulu-faire-macron-hier-cest-vous-mater-vous-briser-par-bruno-bertez/
La course est engagée, entre la fin du monde humain et celle de *Signé van Cleefax*, que j'aimerais bien voir de mon vivant -- j'ai déjà renoncé à voir la fin de *Supernatural*, que j'avais prévue dès la deuxième livraison d'épisodes (sans mérite, au reste : c'était évident).
Écrit par : Blumroch | 13/07/2021
[Musicalmar]
D'Anatole France, dans *L'anneau d'améthyste*, un développement sur les vérité et mensonge (chapitre 7) et, pour finir, un sage conseil (chapitre 9).
//
M. Bergeret avait écrit à son recteur une lettre de félicitations. M. Leterrier alla lui faire visite.
-- Ne croyez-vous pas, dit M. Leterrier, qu’il y a dans la vérité une force qui la rend invincible, et assure, pour une heure plus ou moins prochaine, son triomphe définitif ? C’est ce que pensait l’illustre monsieur Ernest Renan ; c’est ce qui a été exprimé plus récemment en une parole digne d’être gravée dans le bronze.
-- Et c’est ce que, moi, je ne pense pas, dit M. Bergeret. Je pense tout au contraire que la vérité est le plus souvent exposée à périr obscurément sous le mépris ou l’injure. Cette croyance, je pourrais l’illustrer de preuves abondantes. Considérez, monsieur, que la vérité a sur le mensonge des caractères d’infériorité qui la condamnent à disparaître. D’abord elle est une, elle est une, comme dit monsieur l’abbé Lantaigne qui l’en admire. Et vraiment il n’y a pas de quoi. Car, le mensonge étant multiple, elle a contre elle le nombre. Ce n’est point son seul défaut. Elle est inerte. Elle n’est pas susceptible de modifications ; elle ne se prête pas aux combinaisons qui pourraient la faire entrer aisément dans l’intelligence ou dans les passions des hommes. Le mensonge, au contraire, a des ressources merveilleuses. Il est ductile, il est plastique. Et, de plus (ne craignons point de le dire), il est naturel et moral. Il est naturel comme le produit ordinaire du mécanisme des sens, source et réservoir d’illusions ; il est moral en ce qu’il s’accorde avec les habitudes des hommes qui, vivant en commun, ont fondé leur idée du bien et du mal, leurs lois divines et humaines, sur les interprétations les plus anciennes, les plus saintes, les plus absurdes, les plus augustes, les plus barbares et les plus fausses des phénomènes naturels. Le mensonge est le principe de toute vertu et de toute beauté chez les hommes. Aussi voit-on que des figures ailées et des images surnaturelles embellissent leurs jardins, leurs palais et leurs temples. Ils n’écoutent volontiers que les mensonges des poètes. Qui vous pousse à chasser le mensonge, à rechercher la vérité ? Une telle entreprise ne peut être inspirée que par une curiosité de décadents, par une coupable témérité d’intellectuels. C’est un attentat à la nature morale de l’homme et à l’ordre de la société. C’est une offense aux amours comme aux vertus des peuples. Le progrès de ce mal serait funeste, s’il pouvait être hâté. Il ruinerait tout. Mais nous voyons que, dans le fait, il est très petit et très lent et que jamais la vérité n’entame beaucoup le mensonge.
-- Il est évident, dit M. Leterrier, que vous ne considérez point ici les vérités scientifiques. Leur progrès est rapide, irrésistible et bienfaisant.
-- Il est malheureusement hors de doute, dit M. Bergeret, que les vérités scientifiques qui entrent dans les foules s’y enfoncent comme dans un marécage, s’y noient, n’éclatent point et sont sans force pour détruire les erreurs et les préjugés.
Les vérités de laboratoire, qui exercent sur vous et sur moi, monsieur, une puissance souveraine, n’ont point d’empire sur la masse du peuple. [...]
Les vérités scientifiques ne sont pas sympathiques au vulgaire. Les peuples, monsieur, vivent de mythologie. Ils tirent de la fable toutes les notions dont ils ont besoin pour vivre. Il ne leur en faut pas beaucoup ; et quelques simples mensonges suffisent à dorer des millions d’existences. Bref la vérité n’a point de prise sur les hommes. Et il serait fâcheux qu’elle en eût, car elle est contraire à leur génie comme à leurs intérêts.
-- Monsieur Bergeret, vous êtes comme les Grecs, dit M. Leterrier. Vous faites de beaux sophismes et vos raisonnements semblent modulés sur la flûte de Pan. Pourtant je crois avec Renan, je crois avec Émile Zola, que la vérité porte en elle une force pénétrante que n’a point l’erreur ni le mensonge. Je dis "la vérité" et vous m’entendez bien, monsieur Bergeret. Car ces mots si beaux de vérité et de justice, il suffit de ne point les définir pour en entendre parfaitement le véritable sens. Ils ont par eux-mêmes une beauté qui brille et une lumière céleste. Je crois donc au triomphe de la vérité. C’est ce qui me soutient dans les épreuves que je traverse en ce moment.
-- Puissiez-vous avoir raison, monsieur le recteur, dit M. Bergeret. Mais, en thèse générale, je crois que la connaissance qu’on a des faits et des hommes est rarement conforme aux hommes eux-mêmes et aux faits accomplis, que les moyens par lesquels notre esprit peut approcher de cette conformité sont incomplets et insuffisants et que si le temps en découvre de nouveaux il en détruit encore plus qu’il n’en apporte. A mon sens, madame Roland, dans sa prison, montrait dans la justice humaine une confiance un peu naïve quand elle en appelait, d’un coeur si ferme et d’un esprit si sûr, à l’impartiale postérité. La postérité n’est impartiale que si elle est indifférente. Et ce qui ne l’intéresse plus, elle l’oublie. Elle n’est point un juge, comme le croyait madame Roland. Elle est une foule, une foule aveugle, étonnée, misérable et violente comme toutes les foules. Elle aime, elle hait surtout. Elle a ses préjugés ; elle vit dans le présent. Elle ignore le passé. Il n’y a pas de postérité.
-- Mais, dit M. Leterrier, il y a des heures de justice et de réparation.
-- Croyez-vous, demanda M. Bergeret, que cette heure sonne jamais pour Macbeth ?
-- Pour Macbeth ?
-- Pour Macbeth, fils de Finleg, roi d’Écosse. La légende et Shakespeare, deux grandes puissances de l’esprit, en ont fait un criminel. J’ai la conviction, monsieur, que c’était un excellent homme. Il protégea les gens du peuple et les gens d’église contre les violences des nobles. Il fut roi économe, bon justicier, ami des artisans. La chronique l’atteste. Il n’a point assassiné le roi Duncan. Sa femme n’était point méchante. Elle s’appelait Gruoch et avait trois vendettas contre la famille de Malcolm. Son premier mari avait été brûlé vif dans son château. J’ai là, sur ma table, dans une revue anglaise, de quoi prouver la vertu de Macbeth et l’innocence de lady Macbeth. Croyez-vous qu’en publiant ces preuves, je changerai le sentiment universel ?
-- Je ne le crois pas, répondit M. Leterrier.
-- Je ne le crois pas non plus, soupira M. Bergeret.
//
"Il faut se défier des fausses nouvelles."
//
Écrit par : Blumroch | 13/07/2021
[Musicalmar]
Pour tous et pour personne -- ironistes, abonnés au *Monde* *et alii* :
https://anthropo-logiques.org/temoignage-jai-decide-de-porter-le-masque-et-de-me-faire-vacciner/
Écrit par : Blumroch | 14/07/2021
[Musicalmar]
La Mite et Anastasia :
https://www.youtube.com/watch?v=l8ZaYaF6U0M
Mais une mauvaise nouvelle, une de plus :
https://www.youtube.com/watch?v=YYTffYqVKyg
Pour les vidéos, ne restent plus que les inoffensifs et insignifiants. Savoir maintenant quand le régime planétaire incitera, par une *douce persuasion*, les fournisseurs d'accès à *traiter* les sites de méchants.
Écrit par : Blumroch | 14/07/2021
[Musicalmar]
Pour la prochaine guerre, parions sans risque sur les marines russe ou chinoise :
https://www.dailymail.co.uk/news/article-9783807/Navy-disarray-focusing-diversity-training-warfighting-report-says.html
Vertu de l'auto-apprentissage informatisé (on imagine la scène) : "At one point, the Navy even handed officers 23 compact discs with reading material for surface warfare wardroom training, replacing a five-month course at the Surface Warfare Officer School Division Officer's Course in Rhode Island."
Écrit par : Blumroch | 14/07/2021
[Musicalmar "Texte variant, texte mutant"]
"Je ne sais quel homme disait : je voudrais voir le dernier des progressistes[0] étranglé avec le boyau du dernier des journalopes[1]."
(La citation originale semble avoir été modifiée ; au reste, à considérer son domaine d'application, elle l'exige.)
[0] Variantes : "gauchistes", "présidents"
[1] Variante : "élus", "kollabos"
Écrit par : Blumroch | 14/07/2021
Blumroch > Je regarderai les vidéos demain, j'ai eu une journée un peu fatigante.
Écrit par : Pharamond | 14/07/2021
[Musicalmar]
La série des "James Bond" n'est pas éblouissante (parmi les quelques films que j'ai vus, seul *License to Kill* se distingue, sympathique histoire de vengeance), mais ce titre mériterait d'être repris pour la nouvelle loi scélérate que les paillassons de foutriquet 2.0 vont voter sans le moindre scrupule avec l'appui de toutes les forces institutionnelles et merdiatiques : *Live and Let Die*. C'est bien l'enjeu de ce cirque. Au reste, à en croire Di Vizio dans un entretien pour "Putsch", des chirurgiens ont déjà refusé d'opérer des patients n'ayant pas reçu le matériel de reprogrammation génétique imposé, hypocritement, par le tarélyséen ("Mais non, mes petinenfants, je n'ai pas rendu l'opération *obligatoire* : c'est *votre* choix !").
Pour accélérer le processus d'élimination des méchants, je verrais bien, au coeur de l'été, une nouvelle "loi" scélérate (mais ne le sont-elles pas toutes, par essence ?) interdisant l'accès aux commerces d'alimentation, ainsi que la fourniture d'eau et d'électricité un seul jour par semaine (laissé, généreusement, au choix des victimes), avec création d'un délit de compassion pour les salauds qui voudraient encore aider les persécutés en faisant leurs courses, par exemple.
Ah, faudrait aussi retirer aux réfractaires le permis de conduire et confisquer les voitures -- ça fera plaisir aux khmers verts avec un peu d'avance.
Damn, si j'étais un salaud au lieu d'être simplement un méchant, je serais un parfait auxiliaire macroniste, car j'en aurais, des idées pour écraser toujours plus une population d'esclaves. ;-)
On irait bien adapter un mot concernant à l'origine *The Lord of the Rings* : en France, il existe deux catégories de personnes : ceux qui se sont couchés, et ceux qui se coucheront.
Ceux de la troisième vont pouvoir se compter.
Écrit par : Blumroch | 15/07/2021
[Musicalmar]
A l'évidence, les mauvais citoyens devraient porter un signe distinctif qui les signale à l'attention et à l'opprobre universels. Ce serait aussi une manière de généreuse marque caïnite, interdisant -- tant que la loi idoine n'a pas été votée par nos assemblées si *représentatives*[0] -- de les brutaliser ou de les lapider sans caution et absolution gouvernementales ("Les crimes collectifs n'engagent personne", disait Napoléon ; les exécutions républicaines non plus).
On pourrait certes se reposer sur les signaux émis par les optiphones équipés du logiciel #TousAuxOrdres, mais les mauvais sujets pourraient prétendre avoir oublié le dispositif. L'optiphone pourrait aussi être, par inadvertance, déchargé. L'absence de réponse positive à l'interrogation informatisée wifiesque ou bluetoothesque "As-tu obéi ? Es-tu reprogrammé ?" ne signifie pas *nécessairement* la culpabilité. L'erreur, pour être impossible, exige un objet physique.
Apparemment, le port d'un hexagramme[1] doré[2] n'est pas envisageable, qui offenserait une partie influente de la merdiacratie attachée à entretenir pour l'éternité le souvenir des Heures Les Moins Lumineuses De Notre Histoire Et De Celle De L'Univers.
Un maquillage coloré aurait pu convenir, mais les Khmers verts ne supportent pas qu'on parle d'apartheid. Au reste, certains iraient crier -- évidemment à bon droit -- à l'appropriation culturelle.
L'histoire nous offre bien la rouelle[3] comme solution à notre problème. Hélas, même bleue, elle rappellerait l'hexagramme doré (voir *supra*).
Reste la crécelle[4], qui devrait emporter l'adhésion de tous les bons esprits : elle dénonçait jadis pestiférés et lépreux, en plus d'être associée au catholicisme le plus réactionnaire -- le vrai, celui d'avant Vatican II. Et quelle subtile ironie à la foutriquet 2.0, que de marquer ainsi la présence d'individus sains de corps et d'esprit avec l'objet qui prévenait d'une maladie contagieuse et mortelle !
Mes faibles capacités m'ont interdit de trouver mieux, mais je veux espérer que not'bon maît' sera sensible à l'intention.
[0] De nos *élites* intellectuelles et morales. Aux ceusses qui ont pensé à "du peuple" : "What did you expect ?"
[1] Le nom de la figure a été modifié pour éviter toute manifestation d'hypersusceptibilité.
[2] Le nom de la couleur a été modifié pour éviter toute manifestation d'hypersusceptibilité.
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouelle_%28Moyen_%C3%82ge%29
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9celle
Écrit par : Blumroch | 15/07/2021
[Musicalmar]
Certaines choses, pour l'essentiel, ne changent pas.
// Domitien le macronien, le grand et le miséricordieux.
Sa barbarie était non seulement extrême mais encore raffinée et soudaine. La veille du jour où il fit mettre en croix son receveur, il l'appela dans son cabinet, l'obligea de s'asseoir à côté de lui, sur le même coussin, daigna lui donner des mets de sa table, et le congédia plein de joie et de sécurité. [...] Pour insulter encore plus à la patience des malheureux, jamais il ne prononça un arrêt fatal sans le faire précéder d'un préambule de clémence, en sorte qu'il n'y avait point de marque plus certaine d'un dénouement cruel que la douceur du prince. Un jour qu'il avait fait amener dans la curie quelques accusés de lèse-majesté, il dit qu'il éprouverait en cette circonstance l'attachement que le sénat lui portait. Il n'eut pas de peine à les faire condamner au supplice usité chez nos pères. Puis, effrayé de l'atrocité de la peine, et, pour adoucir ce qu'elle avait d'odieux, il s'exprima en ces termes qu'il n'est pas inutile de rapporter : "Souffrez, pères conscrits, que je réclame de votre dévouement une chose que, je le sais, je n'obtiendrai qu'avec peine : laissez aux condamnés le choix du genre de leur mort. Vous vous épargnerez un spectacle pénible, et tout le monde comprendra que j'ai assisté aux délibérations du sénat."
// Une fin méritée.
Le peuple accueillit la mort de Domitien avec indifférence ; les soldats l'apprirent avec indignation. Ils voulurent sur-le-champ faire son apothéose, et il ne leur manqua que des chefs pour le venger. Cependant ils persistèrent à demander la mort de ses assassins, et l'obtinrent dans la suite. Le sénat au contraire fut au comble de la joie. Il s'assembla en foule, et déchira à l'envi la mémoire du prince mort par les plus amères et les plus outrageantes invectives. Il fit apporter des échelles pour détacher ses écussons et ses portraits, et les briser contre terre. Enfin il décréta que ses inscriptions seraient effacées partout, et que sa mémoire serait abolie. Peu de mois avant sa mort, une corneille avait dit dans le Capitole: "Tout sera pour le mieux". On ne manqua pas d'interpréter ainsi ce prodige :
La corneille a crié sur le mont Tarpéien
Non pas que tout est bien, mais que tout ira bien.
// Caligulkron, macrongula, même combat.
Il ne faisait guère périr ses victimes qu'à petits coups réitérés, et l'on connaît de lui ce mot qu'il répétait souvent : "Fais en sorte qu'il se sente mourir." Une méprise de nom ayant fait punir un autre homme que celui qu'il destinait au supplice : "Celui-ci, dit-il, l'a autant mérité que l'autre." Il avait fréquemment à la bouche ce mot d'une tragédie : "Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent."
[...]
Dans un splendide festin, il se mit tout à coup à éclater de rire. Les consuls, assis à ses côtés, lui demandèrent avec douceur pourquoi il riait : "C'est que je songe, dit-il, que, d'un signe de tête, je puis vous faire égorger tous deux."
[...]
Il disait souvent qu'il abolirait l'usage de recourir à la science des jurisconsultes, et jurait qu'il ferait en sorte qu'il n'y eut plus d'autre arbitre que lui.
[...]
Ensuite, ne sachant à qui faire la guerre, il fit passer le Rhin à quelques Germains de sa garde, qui devaient se tenir cachés jusqu'au moment où, après son dîner, on viendrait dans le plus grand trouble lui annoncer la présence de l'ennemi. La chose fut faite. Aussitôt il s'élança dans la forêt voisine avec ses amis et une partie des cavaliers prétoriens, coupa des arbres qu'il façonna comme des trophées, et revint, à la lueur des flambeaux, reprochant à ceux qui ne l'avaient pas suivi leur paresse et leur lâcheté. Ceux, au contraire, qui avaient participé à sa victoire reçurent de lui des couronnes d'un nouveau genre qu'il appela "exploratoires", et sur lesquelles étaient représentés le soleil, la lune et les astres.
//
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/suetone/domitien.htm
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/suetone/caligula.htm
Écrit par : Blumroch | 15/07/2021
Blumroch > Les mois qui arrivent vont être difficiles, le projet des oligarques déments passera ou cassera. Dans tous les cas on va en baver.
Écrit par : Pharamond | 15/07/2021
[Musicalmar]
Comme si l'opération "Reprogrammation génique" ne suffisait pas, la tyrannie de la folle u."e." est de retour pour le prétendu bien de Gaïa, de Gretarte et de tous les grétins :
https://www.rt.com/op-ed/529264-brussels-climate-plan-job-loss/
Nous sommes maudits.
Tant qu'à détruire la France et accessoirement le reste de l'Europe, une bonne guerre planétaire aurait été un peu plus grandiose que les misérables et grotesques délires des khmers rouges, verts ou en blouse blanche. Pour éliminer tous les nuisibles, y'aurait à faire un nettoyage non seulement vertical mais encore horizontal. Hélas...
Écrit par : Blumroch | 16/07/2021
Blumroch > Où coulent l'Alphée et la Pénée ?
Écrit par : Pharamond | 16/07/2021
[Musicalmar]
Amusant *incipit* d'une chronique de Dalrymple[1] : "An old friend of mine who once ran a small publishing house told me that a swastika on the cover of a book increased its sales by 30 percent, irrespective of the book’s subject matter. Thus, if Tax Law for Philatelists would otherwise have sold ten copies, it would sell thirteen with a swastika on its cover."
Dans les années 90, un spécialiste des infra-littératures m'avait appris que ces deux noms, mis sur un paquet de lessive, augmenteraient les ventes comme c'était déjà le cas pour les livres : Lovecraft et Cthulhu.
[1] https://www.takimag.com/article/gone-viral/
Écrit par : Blumroch | 16/07/2021
Blumroch > Je le crois aisément, il n'y a qu'à voir les titres, couvertures de livres et affiches de films qui font allusion au IIIe Reich. L'argent n'a pas d'odeur, pas même celle du soufre.
Écrit par : Pharamond | 16/07/2021
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