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09/04/2021

Mauvais maîtres

flics2.jpg

Source : Hitza Hitz

PS : pour en savoir plus sur ce Phil Riverton et son ouvrage, fictifs l'un comme l'autre : l'interview d'Eric L'Homme au sujet de son roman Phaenomen

Commentaires

Tant que les citoyens...
Ah, ben là, "on n'a pas le cul sorti des ronces"!

Écrit par : realist | 09/04/2021

"Mauvais maîtres" : je n'en sache *aucun* pour être bon. ;-)
Je ne dis toutefois pas que les moins mauvais sont les pires, comme aiment à le dire les gauchistes -- vrai aussi que je ne suis pas un gauchiste.

Écrit par : Blumroch | 09/04/2021

realist > "on n'a pas le cul sorti des ronces", si au moins les épines nous mettaient à l'abri des sbires du pouvoir...

Blumroch >Le maître est indispensable et il y en a de moins mauvais comme tu sembles le reconnaitre ;-)

Écrit par : Pharamond | 09/04/2021

@Pharamond : Le moins mauvais des maîtres reste un maître, c'est-à-dire un nuisible. Comme le disait un vieux sage de chez nous :
Notre ennemi, c'est notre maître :
Je vous le dis en bon françois.

Écrit par : Blumroch | 09/04/2021

Blumroch > Sans maîtres point de sécurité, de société, de civilisation, ce qui me semble encore plus nuisible.

Écrit par : Pharamond | 09/04/2021

@Pharamond : En attendant que les moutons deviennent des hommes, ils seront régis par de simples intendants choisis pour une durée limitée, révocables et responsables de leurs actions. Personne ne devrait exercer le pouvoir, à quelque niveau que ce soit, sans trembler à l'idée d'être, une fois la mission terminée, impitoyablement jugé par un public sévère.
Avec de telles exigences, on aurait sans doute moins de juges gauchistes et moins d'incapables sociopathes corrompus. Appelé à exercer une charge publique, le désigné devrait maudire les dieux et vouloir en finir au plus vite. Aucun individu normal et décent ne souhaite exercer le pouvoir.

Écrit par : Blumroch | 10/04/2021

Tant que les dirigeants sont des pairs parmi les pairs, c'est acceptable. Dès lors qu'il s'agit d'oligarques n'ayant de comptes à rendre à personne, un gros problème se pose. Le problème de la responsabilité des dirigeants se pose.
En complément de ton illustration:
https://www.midilibre.fr/2021/04/05/montpellier-405-damende-pour-avoir-bu-du-rose-entre-amis-sur-la-plage-du-grand-travers-9469113.php

Et pendant ce temps, les médias disent que les affaires de déjeuners/dîners de ministres, de journalistes, ... sont closes.

@ Blumroch

Je dévie légèrement du sujet, mais tant que ça puisqu'Erik L'Homme est un auteur de SF [1]. Mon filleul m'a offert, il y a bien des années, le tome 2 du Fleuve de l'éternité de José Philip Farmer, que je n'ai jamais lu. Avant de me lancer dans cette lecture fleuve (5 tomes), et dans un premier temps, d'acheter le tome 1, j'aurais aimé avoir ton avais éclairé, Kamerad. Si j'en crois kiki, FJP est un maître du genre, apprécié d'Heinlein, Vonnegut et Asimov, ce qui est un beau parrainage. Mais, parmi ses thèmes favoris, il y a les relations sexuelles inter-espèces, les adaptations de classiques comme Moby Dick ou Le tour du monde en 80 jours. Les principaux protagonistes du fleuve de l'éternité sont des personnages historiques. La présence, parmi eux, de Göring, junkie devenant missionnaire d'une religion d'amour, de paix et de tolérance, me fait craindre le pire.

[1] connu aussi pour son évocation des derniers peuples païens d'Afghanistan ("Des pas dans la neige").

Écrit par : Sven | 10/04/2021

@Sven : Entièrement d'accord sur la *responsabilité* des gestionnaires. Je ne supporte pas que des individus dont l'incompétence est *démontrée* puissent encore donner des ordres et des *leçons*, pour ensuite s'en tirer sans représailles.

Je suis allergique à Farmer. J'ai lu et oublié[0] de lui quelques romans et nouvelles sans jamais y trouver le moindre intérêt. De même que l'amour du jazz et du polar trahit ordinairement le crétin, la passion pour Farmer trahit toujours, chez l'amateur de S.F., le gauchiste avancé[1]. Son succès, pour ce que j'en sais, est surtout français, comme celui de Dick, mais quand je peux trouver de bonnes raisons pour lire Dick, je n'en vois *aucune* pour lire Farmer.
Autre usage de la fiche kiki en angliche[2] :
-- "Farmer did have permission from Vonnegut to write the book, though Vonnegut later said he regretted giving permission." Fallait y réfléchir *avant*.
-- "Isaac Asimov praised Farmer as an excellent science fiction writer; "in fact, a far more skillful writer than I am..."" Asimov n'ayant aucun style et écrivant de la manière la plus plate possible, son compliment concerne n'importe lequel de ses confrères pris au hasard et n'a donc aucune valeur.
-- "He was one of three persons to whom Robert A. Heinlein dedicated Stranger in a Strange Land (1961), a novel which explored sexual freedom as one of its primary themes." Ouais. Comme recommandation, on voit mieux. Les considérations libidineuses partouzardes et malsaines d'Heinlein ne forment pas ce qui est le plus intéressant dans *En terre étrangère*, roman qui est d'ailleurs un terminus a quo et un terminus ad quem : les grands romans datent d'avant, comme le montre la bibliographie[3]. Après, Heinlein fera de plus en plus son Brighelli obsédé -- sauf pour *Révolte sur la Lune* ou ce sera moins présent, heureusement. Y'a des sujets et des obsessions qu'on peut déplorer et, un peu, pardonner à Heinlein parce qu'il a été un grand ; Farmer ne l'a jamais été.
Bref, à mon sens, perte de temps. Farmer aurait pu être un auteur de, ne pas rire, science-fiction française moderne. Y'a d'autres noms à lire, comme Gene Wolfe, Fritz Leiber ou Walter Miller, to name just a few.

[0] C'est la fiche de police qui m'a rappelé plusieurs titres.
[1] Au sens fromager du terme aussi.
[2] https://en.wikipedia.org/wiki/Philip_Jos%C3%A9_Farmer
[3] https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_A._Heinlein_bibliography

Écrit par : Blumroch | 10/04/2021

P.S. : Je suis injuste. Consultant ma bibliothèque, j'ai fini par retrouver *une* nouvelle de Farmer qui n'est pas mémorable mais qui est lisible : c'est "Faire voile" (en ricain : "Sail on ! Sail on !"), *in* *Les meilleurs récits de Startling Stories*, une anthologie composée par Jacques Sadoul, pages 18 à 31. Comme souvent chez Asimov (yep, aucune erreur), le commentaire écrit par Farmer, pages 31 à 40, est moins inintéressant que son texte.
Je reste évidemment dans le camp du grand John Campbell, qu'on prétend avoir été écoeuré, à juste titre, par les productions de Farmer.
J'm'en vais relire un peu de Merritt pour me laver les yeux : mentionner Farmer, c'est salissant. ;-)

Écrit par : Blumroch | 10/04/2021

Blumroch > Une société sans chefs ne peut exister ou alors à l'état végétatif comme les rares exemples de peuplades sans hiérarchie décrites par les ethnologues. Que les responsables aient des comptes à rendre c'est un fait, mais l'exercice du pouvoir devrait être un réel honneur et non une corvée, ou plus exactement une honorable corvée.

Sven > Etourdis par les gadgets en plastique de la société de consommation, épouvantés par les destructions de la Seconde guerre, les peuples riches ont donné leurs blancs-seings aux hommes politiques pour "jouir sans entraves". L'Histoire présente l'addition.

Écrit par : Pharamond | 10/04/2021

@Pharamond : Pour une raison simple : la plupart des gens sont des krons, et pour les pires, des krons avides de pouvoir sur autrui. Auraient-ils un cerveau que tout se passerait comme avec le nexialisme de Van Vogt, mais bon, je ne cherche à convaincre personne. ;-) Je note quand même que la sagesse chinoise fournit de nombreux exemples de sains égoïstes bien résolus à ne pas se soucier des taches subalternes de la gestion de la cité -- et ils ont bien raison. Aucune des personnes décentes et intelligentes que j'ai pu croiser dans ma vie n'avait le moindre goût pour la politique, sinon sous la menace.

Écrit par : Blumroch | 10/04/2021

Blumroch > Ils manquent à tous ces sages un brin de modestie et d'altruisme pour céder un peu de leur temps de méditation au service des autres. La politique dans ce qu'elle est devenue est à vomir, mais la politique en tant qu'organisation de la cité est une chose sacrée. Je crois que c'est Philippe II d'Espagne qui disait être un "esclave couronné" tant la pratique du pouvoir est une chose ingrate pour celui qui a le sens de ses responsabilités.

Écrit par : Pharamond | 10/04/2021

Aïe Aïe ... amateur de polar et de jazz me voilà dans la boîte-à-crétins du kamerad Blumroch ... tant pis j' assume ! :-D

Écrit par : EQUALIZER | 10/04/2021

@EQUALIZER : "l'amour du jazz et du polar trahit ordinairement le crétin" : *ordinairement*, Kamerad, *ordinairement*. L'amateur ordinaire de FPS et des Bangles est souvent un crétin, lui aussi ; or, on sait que ces deux sujets ne me sont pas entièrement inconnus. ;-)

Écrit par : Blumroch | 10/04/2021

Il faudrait que je me relise pour éviter fautes d'orthographe et redites.
Pour rebondir sur la remarque du Kamerad Blumroch, je citerai AdB: "Il ne faut pas confondre la politique et le politique". Je vous laisse le soin de rajouter l'accent. Ou plutôt Volkoff: "il est douteux que les qualités nécessaires pour briguer et celles nécessaires pour gouverner - qui ont quelque chose - d'antinomique - se retrouve dans la même personne". Qui rappelle, un peu plus loin: "Aristote n'avait pas tort de remarquer que le démagogue et le courtisan appartiennent à la même espèce". Démagogue est le terme utilisé par Jünger pour désigner les partisants des élections, adversaires politiques du Condor, qui, au moins, a le mérite de la franchise, dans Eumeswil.
A défaut de sélectionner et éduquer des philosophes rois dans une ENA rénovée (je suis républicain suivant les principes platoniciens), une aristocratie, au sens premier du terme, me siérait. A condition de pouvoir la renouveler très régulièrement.

@ Blumroch

Merci, Kamerad, pour ton avis. C'est bien ce dont j'avais peur. Mon filleul est bien gentil mais a été élevé dans un milieu de cathos de gauche [1]. Je suis d'accord avec toi sur Dick. J'ai lu récemment Radio libre Albermuth, dont l'un des thèmes, est la mise en place d'un état totalitaire par un succédané de Nixon. Hormis l'anti-fascisme de pacotille, le thème du contrôle des populations, du retournement des éléments subversifs sont bien traités. Dans la Californie des années 60-70, difficile de faire le tri entre réalité et délires schizophréniques dus à la conso de drogue. Sans le vouloir, Dick fait passer le message "don't do drugs, kids, or you eventually imagine talking to ET entities" :-)
Je n'ai jamais lu Asimov pour la simple raison que des camarades de classe en parlait en ces termes: "Il a créé son propre univers, tu vois ....". Don't judge a book by its cover [2] but by its readers. En appliquant cet adage, j'ai peu lu de SF et tardivement, aux alentour de 20 ans, Tolkien.

@ Pharamond

Tu ne serais pas mal-pensant dès fois? Si c'est le cas, j'arrête de commenter :-)

[1] Un jour où ses parents se vantaient d'avoir réussi d'inculquer le goût de la lecture à leurs quatre enfants, je leur faisais remarquer que celui-ci se limitait à feuilleter des mangas pour les trois garçons. Je me suis fait reprendre sur mon élitisme, peu surprenant vu mes idées. Je votais, encore, à l'époque, pour le parti des "beaufs racistes", suivant leur terminologie de lecteurs de libé, du nouvel obs et de télérama. Comprenne qui pourra.

[2] https://www.youtube.com/watch?v=Lch0o4wwGyw

Écrit par : Sven | 11/04/2021

@Sven : Je ne connaissais ni la chanson ni le chanteur.
"Don't judge a book by its cover but by its readers" : le conseil est judicieux, qui est d'application délicate. Par exemple, de certains lecteurs égarés (notamment les plus serviles des disciples) pourraient dissuader d'aller lire Abellio. Pense à certains crétins se prétendant lecteurs de Nietzsche ou de Jünger. J'ai raconté une ou deux fois ma découverte assez tardive d'Anatole France, longtemps dissuadé que j'avais été par la réputation qu'on lui faisait, bien à tort, d'être socialiste. En S.F., considère le très inégal John Brunner : généralement célébré par les gauchistes, gauchiste lui-même, il a quand même écrit quelques bons romans (gauchistes) -- *Sur l'onde de choc*, *Tous à Zanzibar*, *Le troupeau aveugle* et *La ville est un échiquier* (dont l'argument est ingénieux).
On peut, à mon sens, plus facilement se passer d'Asimov que des Simak, Van Vogt (malgré ses défauts), Harness, Russell ou Clarke (surtout celui des nouvelles). Asimov le scientiste écrivait platement, et surtout rêvait d'attribuer un numéro d'identification unique à chaque individu (le texte figure dans *Le Prisonnier : chef-d'oeuvre télévisionnaire* d'Oswald et Carrazé) ; il aurait collaboré avec joie au projet Tabula Rasa. Ses rares bonnes idées auraient été mieux illustrées par d'autres.

Écrit par : Blumroch | 11/04/2021

EQUALIZER & Blumroch > :-D

Sven > Mal-pensant, moi ? Tu n'es pas sérieux.

Écrit par : Pharamond | 11/04/2021

Mauvais maîtres pourrait sous entendre deux choses
1) que nous nous reconnaissons, volontairement, des maîtres, pourquoi pas, mais alors, nous les choisissons ( et ça ne sera pas la petite Anne et sa pointe biro, ha ha ha, clin d'oeil à téléphobe)
2) qu'il pourrait en exister de bons

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/04/2021

J'approuve le Kamerad Kobus van Cleef. La mafia, même quand elle se prétend bienveillante voire protectrice, reste la mafia. Liberté, responsabilité, droit de porter une arme : tant que ces trois éléments ne sont pas présents, on est en tyrannie, quel que soit le déguisement du régime.

Écrit par : Blumroch | 12/04/2021

"un régime pérenne de gestion des urgences"

https://rumble.com/vfmm2h-ltat-durgence-institutualis.html?s=08

Écrit par : Mistersmith | 14/04/2021

Kobus van Cleef >
1) Si nous avons effectivement des maîtres, il importe peu que nous consentions à les reconnaitre ou non. Et nous en avons.
2) Il en existe de moins mauvais.

Blumroch > "Salus populi suprema lex esto" me convient comme point de départ.

Mistersmith > Bigre, voilà que les faits deviennent complotistes !

Écrit par : Pharamond | 16/04/2021

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