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26/05/2020

C'est vu (38)

Il y a pire que le cinéma français actuel, c'est le cinéma d'animation français actuel. Tous les moyens y sont bons pour préparer nos enfants à être de futurs citoyens du monde parfaitement perméables à toutes les fantaisies bien-pensantes. Malgré mon aversion pour toute production hexagonale je me suis risqué à regarder Le voyage du prince de Jean-François Laguionie et Xavier Picard.

Je résume et je spoile. Dans un monde peuplé de singes un prince vieillissant parti en guerre contre je ne sais qui voit la glace se briser sous son cheval et engloutir son armée - d'après les costumes et l'équipement des troupes l'évolution de cette civilisation doit être équivalente à la Renaissance européenne. Il s'échoue sur la rive d'une cité-état où il est découvert par Tom le fils adoptif d'un couple de scientifiques ostracisés pour pensées divergentes - le mari croit qu'il existe d'autres civilisations - qui occupe clandestinement le muséum d'histoire naturel abandonné. Grâce à l'adolescent le prince qui reprend peu à peu des forces arrive à communiquer - comme il est de rigueur dans les films édifiants les jeunes sont plus savants que les savants. Pendant que la femme du couple essaie des désherbants pour lutter contre l'avancée de la jungle qui enserre la ville - « Certains disent que [la forêt] se venge à cause de l'extension de la cité » selon les dialogues tout en légèreté - et que le mari prépare un rapport pour prouver sa thèse de mondes au delà des mers afin de réintégrer l'Académie le fils amène sans rien dire le prince découvrir la ville. Dans un société arrivée au début de l’ère industrielle la population habite des immeubles et travaille pour consommer et se distraire le soir alors que le pouvoir - invisible - essaie de leur faire peur rendant nécessaire les serrures aux portes alors que le crime n'existe pas - non, je n'invente rien. Après un tentative d'assassinat manqué - je ne sais pas comment - du prince par la mère qui a peur d'être sanctionnée si son mari échoue dans son projet nous retrouvons le scientifique visionnaire et le prince devant l'Académie. Elle refuse bien sûr de croire que notre héros vienne d'ailleurs, puis une fois convaincue - j'ai oublié comment - qu'il viendrait effectivement d'au delà des mers prétend qu'il est inférieur. Inférieur et dangereux dès que quelques armes de son armée échouées sur la plage sont amenées devant l'assemblée. Le prince est mis en cage dans un zoo, mais est libéré par Tom et deux copains – heureusement qu'on peut compter sur les jeunes. Le prince et l'adolescent s'enfuie dans la jungle après des adieux à la mère - quid de son mari. Dans la forêt Tom sent que leur salut est en haut et ils escaladent tous les deux un arbre et se retrouvent dans une société d'écolos bobos végétariens et pourtant très évolués qui ne tirent leur énergie que de la nature et ne font pourtant rien de la journée. Bien que comprenant le langage des oiseaux ce qui leur permet de suivre ce qui se passe en ville ils s'en contrefichent comme de leur premier smoothie. Le gamin reste et le prince qui s'est fait un avion qui bat des ailes en balsa s'en va.

Tout y est : tolérance sirupeuse, acceptation de l'autre forcément plus cool, charge contre le monde civilisé, relativisme culturel, jeunisme, anti-spécisme, écologisme béat, etc. Seul faux pas il n'y est pas question de féminisme, les seules guenons sont une gentille soubrette transparente et une scientifique matérialiste qui ne dépareillerait pas dans le département recherches de Monsanto et qui se rend coupable d'une tentative de meurtre - dans une société pourtant sans crime - même si elle reconnaît à la fin que sa victime est quand même sympa. Bien évidemment les critiques se sont pâmés devant tant de poésie et de subtilité.

Dieselpunk (20)

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REO Royale Convertible (1931)

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Chrysler Imperial Roadster by Derham (1932)

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Adler Trumpf Junior Sport Roadster (1935)

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Delahaye 135 MS Coupé par Figoni & Falaschi (1938)

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Citroën Traction 11BL Cabriolet par Clabot (1939)