04/04/2020
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Arros
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Long Lost King
18:58 | Lien permanent | Commentaires (5)
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Commentaires
[Musicalmar des temps numériques]
Les films et feuilletons nous ont familiarisés avec la figure du "hacker" menant, seul ou en meute, une guerre sans merci aux groupes jugés néfastes. A l'occasion, le "hacker" (forcément génial, *toujours* génial) risque sa vie en dénonçant les turpitudes des grandes sociétés. Bref, le "hacker" est *éthique*. C'est un vrai journaliste *à l'ancienne*, incorruptible et tenace -- c'est Bogart, dans je ne sais plus quel vieux film, faisant entendre au méchant de l'histoire, par téléphone, le bruit des rotatives imprimant l'article qui mettra fin à la carrière dudit méchant.
De nombreux candides croient au "hacker" qui, constatant une faille, une vulnérabilité, un bug, une porte dérobée ou une fonction d'espionnage dans un logiciel, un objet connecté ou un site Internet, va la révéler pour obliger les méchants ou les incapables à la corriger pour le bien de tous. Dans cet esprit, on a vu apparaître des sites de "bug bounty", offrant une prime, parfois élevée, aux ceusses qui, ayant trouvé des problèmes (et parfois les solutions), les signalent et gardent le silence si les sociétés concernées font les corrections nécessaires dans les plus brefs délais. C'est la théorie, car en pratique, de très nombreux "hackers" se bornent à monnayer leur silence, comme des journalistes de ce temps :
"Bug bounty platforms offer organizations a tempting alternative. Researchers report security flaws under NDA and are paid to keep quiet. Maybe we'll fix the issues you reported. When we get around to it."
C'était signalé chez Schneier :
https://www.schneier.com/blog/archives/2020/04/bug_bounty_prog.html
renvoyant à :
https://www.csoonline.com/article/3535888/bug-bounty-platforms-buy-researcher-silence-violate-labor-laws-critics-say.html
Excellents, les deux premiers commentaires du billet de Schneier, d'une concision spartiate et référentielle :
1 : Is this the place for the old adage, "Power corrupts ?"
2 : Absolutely.
Aucun rapport avec la dissidence intérieure ? Eh bien si. Quand le moment sera venu, inutile de compter sur de gentils "hackers" qui seraient dans notre camp de méchants. Ils sont certainement très rares (à considérer la sociologie de cette étrange profession), ceux qui pensent bien sont ordinairement médiocres (notamment dans certain parti bien connu, comme j'ai pu le constater dans les années 90, et cela n'a certainement pas changé : copinage et népotisme l'emportaient déjà sur les compétences) ; et ils ne demanderont sans doute pas bien cher pour passer à l'ennemi. Pour les ceusses qui ont des projets d'attaques pâtissières façon Gloupier sur leur PC, mieux vaut le savoir. ;-)
Écrit par : Blumroch | 05/04/2020
Blumroch > Je me souviens de ces vieux films où au péril de leur vie des journalistes courageux réussissaient in extremis à faire paraître un article incriminant telle industrie ou tel homme politique. Et le matin le peuple découvrait sur leur quotidien la Vérité et demandait justice - "Mille milliards de dollars" d'Henri Verneuil par exemple sorti en 82.
Cela reste du cinéma mais c'était un peu plus vrai à l'époque, aujourd'hui les journalistes sont des auxiliaires serviles des puissants et même si l'un d'eux faisait éclater une affaire qui devrait susciter le juste courroux de la population celle-ci regarderait ailleurs parce que "ç'a toujours été comme ça", "qu'ils sont tous pourris" et que "c'est peut-être une fake news". Et puis "tu peux me passer le pain" et "tu fais quoi ce week-end ?"...
Écrit par : Pharamond | 05/04/2020
J'avais bien aimé *Mille milliards de dollars* malgré son hésitation quant à l'ennemi : la Bête immonde et patati et patata, ou les méchantes multinationales (*L'imprécateur* avait sans doute marqué le scénariste). Quelques scènes fortes (celle où le patron ricain explique à son sous-fifre français, ramené à l'obéissance, les raisons de faire passer les produits par tel ou tel pays plus avantageux pour la société mère ; celle où le journalope sollicite du survivant sa confiance). Autre film regardable avec l'acteur principal : *Coup de tête*, qui serait paradoxalement apprécié par les fouteux selon Annaud.
Écrit par : Blumroch | 05/04/2020
Blumroch > J'avais moi aussi aimé "Mille milliards de dollars", mais force est de reconnaître qu'il est daté et naïf. "Coup de tête" était très réussi, Jean-jacques Annaud savait encore faire des films avant d'aller se perdre à Hollywood.
Écrit par : Pharamond | 05/04/2020
[Musicalmar pour temps de mensonges présents certains et de probables massacres futurs sous le signe de l'universel asservissement]
J'aime beaucoup la première phrase du *Bushido Shoshinshu*, le code d'honneur du samouraï : "Le premier souci de celui qui se prétend un guerrier est d'avoir toujours la mort à l'esprit, chaque jour et chaque nuit, du matin du premier jour de l'année jusqu'à la nuit du Nouvel An."
D'autres l'ont dit, évidemment, et j'en pourrais donner de nombreux exemples, mais c'est un rappel utile en des temps où, chaque jour davantage, s'accroît sur nos existences la folle emprise des crapules étatiques, à la faveur d'événements bien *opportuns*.
C'est la première formule qui m'est revenue en mémoire en lisant, ailleurs, ce commentaire évidemment complotiste et simpliste que je signale à l'attention de la si visiblement intelligente Laetitia "Taxivore" et "Mean Eater" A., traqueuse de faiqueniouses autres que gouvernementales :
"Une balle dans le crâne est, de toute façon, préférable à crever d'étouffement dans des souffrances horribles, ou à mourir de faim, ou à finir dans l'indigence, ou à vivre le reste de nos vies comme des animaux stabulés et pucés.
Va falloir choisir."
Ce qui étonne, ce n'est pas l'existence de gens *soupçonneux* ; c'est leur si faible nombre.
Écrit par : Blumroch | 06/04/2020
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