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07/01/2019

Les armes ont-elles une âme ?

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Les armes c'est mal, mais pourtant en vente libre chez ces abrutis de Ricains d'où les fusillades qui ensanglantent régulièrement leur pays. C'est grosso modo ce qu'on nous raconte. Je veux bien, mais pourquoi le phénomène s'amplifie-t-il  depuis le début des années 80 (époque du retour en force du capitalisme sauvage et du libéralisme triomphant) ? Ne pourrait-on pas rechercher vers cette période la naissance d'un déréglementent sociétal qui aurait entraîné divers comportements viciés au sein de la population, ceux-ci finissant à leur tour par engendrer le nihilisme criminel de la tuerie de masse ? Les récents exploits des islamistes-racailles radicalisées se servant d'utilitaires pour faucher le quidam sont-ils dus au trop grand nombre de véhicules disponibles en France ou au système libéral-libertaire actuel qui a enfanté l’immigration-invasion sans contrôle et la ruine de l'ancien modèle de société ?

Commentaires

très bon rappel

Il faudrait sans doute engager le débat sur le cinéma d'action américain aussi. Il est loin de cinéma de Hitchcock où un seul meurtre filmé en clair obscur suffisait à un suspense d'une heure trente ! Je ne relance pas un trop vieux débat sur les spectacles : Catharsis ou habituation ? Merci de ne pas me ramener la tragédie Racinienne ou pire Titus Andronicus de Shakespeare (j'ai appris récemment ici que le magnifique Coriolanus fut interdit en France dans les années 30... accusé de "fascisme" si si déjà !)

je ne connais pas les jeux vidéo mais il me semble que ça doit être pas mal aussi pour développer le goût du meurtre...

ce qui est certain c'est que l'Amérique est "un asile de fous" (Pound)... J'y vis... Strictement plus aucun lien communautaire entre blancs sinon des liens religieux voire sectaires, medias américains totalement hystériques où chaque souris accouche d'une montagne de bêtise... la violence d'une société est – évidemment - structurelle et finalement très peu, voire pas du tout liée aux armes à feu...

Vu il y a quelques jours un papy faisant la queue dans une superette avec un gun à la ceinture (New Hampshire). Étrangement il se dégageait du truc un sentiment que la politesse ne peut que reigner dès lors... pas d'incivilité possible. Le "respect" comme ont dit en banlieue.

Écrit par : Dia | 07/01/2019

Le kikipedia français nous confirme bien que pour certains gauchistes des années 30, *Coriolan* était "un manifeste crypto-fasciste" ! Plus mélomanes et moins théâtreux, ils faisaient disparaître *Rienzi, le dernier des tribuns* (dont la belle ouverture donne des envies de 6 février *réussi* !), et Dolfie le méchant populiste n'aurait alors *peut-être* pas eu le destin qu'on lui connaît, toujours à en croire kikipedia -- l'anglais, cette fois. ;-)

Rien à ajouter au petit livre, parfait autant que définitif, que Pierre Lemieux a écrit pour défendre *Le droit de porter des armes*. Simple précision : les réflexes acquis à jouer aux FPS avec un clavier et une souris doivent *difficilement* se traduire par une grande maîtrise des armes dans la réalité. ;-) Quant au "goût du meurtre", que j'irais plutôt appeler "absence de réticence à l'idée de tuer", c'est aussi le résultat d'une honnête connaissance de l'histoire humaine comme celle que donnaient jadis nos classiques latins et grecs. L'époque est à la sensiblerie, pour ne pas dire à la lâcheté. Il n'en allait pas ainsi *avant*. Les massacres modernes sont plus hypocrites d'être indirects : on peut tuer les âmes plus rapidement, plus facilement et plus complètement que les corps.

La paix sociale ne peut que régner quand l'individu animé de mauvaises intentions sait que sa violence ne restera pas sans réponse armée (le cas des suicidaires est anecdotique). Pas un hasard si Samuel Colt avait trouvé ce nom véritablement génial pour un de ses pistolets : l'*Equalizer*, celui qui rend le combat *équitable*. Sous tous les régimes tyranniques, l'esclave n'a pas droit aux armes. La nomenklatura, elle, y a toujours droit, et elle a toujours ses esclaves armés pour la protéger des justes représailles qu'elle et ses complices mériteraient.

Ce monde serait-il normal et acceptable, où règneraient deux principes et deux seulement, la liberté et la responsabilité, que le droit de porter une arme serait évident.

Écrit par : Blumroch | 07/01/2019

"Dieu a créé les hommes inégaux, Colt les a rendu égaux".

"la démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner." (Benjamin Franklin) sur la vidéo à 17mn52s ...

mais il a ajouté : "en république, l'agneau a une arme!"

https://www.youtube.com/watch?v=owXtjrWACLg

Écrit par : EQUALIZER | 07/01/2019

Et puis sur cette vidéo , à 21mn il parle du prélèvement à la source ... bref ceux qui ne l' aurait jamais vu (et écouté) peuvent s' y mettre à leur rythme ... il y en a pour 1h30mn ..
;-)

Écrit par : EQUALIZER | 08/01/2019

Je ne suis pas un adepte du "raymondism" honni par le bon docteur Bezroukov de softpanorama.org, mais je tiens pour instructives certaines pages d'Eric S. Raymond consacrées au droit de porter des armes, ici :
http://www.catb.org/~esr/guns/
ici :
http://www.catb.org/~esr/guns/quotes.html
et ici, dans une parabole dont la conclusion est excellente :
http://www.catb.org/~esr/guns/sheep.html
("They would still be sheep, but they would not be food !")

Nos prédécesseurs ont parfois défendu le droit de l'homme libre à se défendre contre ses semblables et contre la tyrannie, mais rarement avec autant de clarté, de lucidité et de détermination que les ricains. Démonstration :

"[...] & what country can preserve its liberties, if its rulers are not warned from time to time that his people preserve the spirit of resistance ? Let them take arms."
-- Thomas Jefferson, letter to Colonel William S. Smith, 1787

"To disarm the people... was the best and most effectual way to enslave them."
-- George Mason, speech of June 14, 1788

"An armed society is a polite society. Manners are good when one may have to back up his acts with his life."
-- Robert A. Heinlein, "Beyond This Horizon", 1942

"You know why there's a Second Amendment ? In case the government fails to follow the first one."
-- Rush Limbaugh, in a moment of unaccustomed profundity 17 Aug 1993

Écrit par : Blumroch | 08/01/2019

Damn, je vieillis : je n'avais pas saisi la subtile facétie du titre. La réponse à la question de Pharamond, "Les armes ont-elles une âme ?", est évidemment oui, en tout cas pour les armes à feu : tout ce qui *a* un canon (griparien ou non) a une *âme* -- pour tout ce qui *est* un canon, ce n'est pas toujours vrai. ;-)
En droite théologie, pour la sale bête humaine, la réponse est différente, mais sur ce sujet, mieux vaut [re]lire le grand Tresmontant (à ne pas confondre avec celui de ses fils qui est un médiocre journalope spécialisé dans la cuisine et "l'art de vivre", en attendant sans doute une chronique à la tivi).

Écrit par : Blumroch | 08/01/2019

Dia > Merci.

Quand il n'y a plus de lui social c'est la loi du plus fort qui prime, et cela nous pend au nez. Au moins aux USA les armes peuvent un peu rétablir l'équilibre.

Blumroch > Sans être un fétichiste des armes, je crois que le désarmement actuel (réel et moral) en France nous prépare de fâcheux lendemains ; la camarilla au pouvoir pourra se permettre d'avoir la main lourde.

Merci d'avoir apprécié le jeu de mot pas si subtil, mais que j'avais trouvé amusant ;-)

EQUALIZER > Curieux personnage. Intéressant, mais je lui trouve un petit côté... comment dire ?... fabulateur.

Écrit par : Pharamond | 08/01/2019

@Pharamond : Même si mon expérience des armes se limite à celles qu'on trouve dans les FPS (dans la réalité et dans une dictature, difficile d'en trouver sans avoir des relations douteuses telles que ministres ou voyous), c'est par principe et par raison que je les juge indispensables à la *défense* des libertés individuelles. Elles auraient le mérite de nous épargner le couteau des égorgeurs, ou encore le camp de concentration dont certains doivent rêver en marche.
Les ricains sont heureux, dont la constitution garantit le droit de parler haut et fort, et celui de posséder les moyens de se *défendre* contre les tyrannies.

Écrit par : Blumroch | 08/01/2019

Super vidéo de Aaron Russo, merci Equa!

Écrit par : Carine | 09/01/2019

Blumroch > Je suis d'accord.

Carine > Le bonhomme a tendance à voir dans la tyrannie des banques un fascisme ce qui en dit long sur l'étendue de ses idées.

Écrit par : Pharamond | 09/01/2019

Aaron Russo donne cet interviouve à 6 mois de mourir du cancer , il n' avait plus rien à perdre . Je le vois comme un "libertarien", et puis il est (((américain))) mais ça n' empêche pas d' écouter ce qu' il dit ... l' emploi du mot "fascisme" à toutes les sauces tant bien même le fascisme n' a rien à voir avec les faits dénoncés . C' est une manie de notre époque . Et sur de nombreux points , je me sens plus proche de lui que de tous nos politicards -droite/gauche- qui bafouent et réduisent nos libertés , à l' encontre même des grands principes ! Comme l' aurait chanté Guy Béart "... toujours en vertu des grands principes..." ;-)

Écrit par : EQUALIZER | 09/01/2019

EQUALIZER > Comme tous les vrais libertariens il dit des choses pertinentes, mais ce qui leur échappe c'est que le "fascisme" qu'ils dénoncent est en fait la tyrannie de l'argent et l'absence de contre pouvoir à l'économie de marché portés à leur paroxysme et en germe dans leur théorie de l'auto régulation pas si loin des anarchistes et vouée à l'échec parce que l'Homme est égoïste par nature.

Écrit par : Pharamond | 09/01/2019

"Le prolétaire, le militant le plus ardent, il a envie de partager avec son frère damné de classe, à peu près comme le gagnant à la loterie nationale, il a envie de partager avec tous ceux qui ont perdu. Il veut bien partager la merde ce prolétaire, mais pas le gâteau. Il donnerait même bien à ses frères de classe toute la merde pour avoir lui tout seul tout le gâteau". (...)

"On ne devient pas communiste. Il faut naître communiste, ou renoncer à le devenir jamais. Le communisme est une qualité d'âme. Un état d'âme qui ne peut s'acquérir. Rien ne peut modifier, atténuer, exalter le ton, la valeur, la joie d'une âme. Propagande, éducation, violences, intérêts, souffrances, et même le fameux Amour n'atteignent pas l'âme. L'âme s'en fout."...

LF Céline (L'école des cadavres)

Écrit par : EQUALIZER | 11/01/2019

Oui, l'Homme est égoïste et c'est pour cela qu'il doit être dirigé par les meilleurs et non par les plus retors.

Écrit par : Pharamond | 11/01/2019

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