23/01/2018
Le cinéma de la bête
Il est de retour de David Wnendt
"Il" c'est Adolf Hitler qui revient de nos jours et parvient encore à séduire les foules. On y croit.
Sono tornato de Luca Miniero
La version italienne avec Mussolini. On attend la version française avec Pétain et espagnole avec Franco.
La juste route de Ferenc Török
En 1945 deux Juifs arrivent dans un village hongrois, comme tout le monde a bien sûr quelque chose a se reprocher, les rumeurs vont bon train. Le film a remporté entre autres prix le Yad Vashem Award au Jerusalem Film Festival, gage indéniable de sérieux et de qualité.
In the Fade de Fatih Akın
À Hambourg, une allemande enquête sur l'attentat qui a tué son mari, un kurde, et leur fils. Horreur, les coupables sont des néo-nazis ! Comme son nom l’indique le réalisateur est d'origine turque, il remercie ici à sa façon le pays qui a accueilli ses parents.
21:16 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
J'aime beaucoup tes commentaires ^^.
Écrit par : Carine | 24/01/2018
Vrai que les excellents résumés de Pharamond donnent l'étrange impression d'avoir *déjà* vu ces belles oeuvres citoyennes. Pour parler de chaque film comme les vrais journalopes, faudrait une rubrique "le point de détail qui tue et qui prouve qu'on l'a vu". Ainsi, pour le premier, je parie que cette remarque suffirait : "Adolf est méchant" (pour les autres aussi, en modifiant le sujet). ;-)
Écrit par : Blumroch | 24/01/2018
Cette nouvelle religion sans dieu, cette religion visant à remplacer le martyrologue chrétien par une meute qui a beaucoup souffert, cette religion a tant besoin de diables. Elle est prête en effet à les ressusciter. Son seul miracle !
https://ia802700.us.archive.org/34/items/BagatellesPourUnMassacre/bagat.pdf
https://ia802701.us.archive.org/31/items/LesBeauxDraps/LFCDraps.pdf
Écrit par : Dia | 25/01/2018
Merci Dia !
Sur le site :
http://constantindragases.blogspot.fr/
qui figure dans la liste des sites mal-pensants francophones, j'ai trouvé cette citation de Louis-Ferdinand :
"Le malheur en tout ceci, c’est qu’il n’y a pas de peuple, au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Le prolétariat héroïque, égalitaire, n’existe pas. C’est un songe-creux, une faribole, d’où l’inutilité, la niaiserie écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus, rien de moins."
Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Élie Faure de juillet 1935.
Cette citation est très intéressante et mérite d'être méditée ;o)
Écrit par : téléphobe | 25/01/2018
@téléphobe : C'est pourquoi Balzac faisait (maladroitement) dire à Bonaparte : "La plupart de ceux qui ne veulent pas qu'on les opprime veulent opprimer." (*Maximes et pensées de Napoléon choisies et présentées par Honoré de Balzac*, Perrin, p. 24).
C'est pourquoi les révolutionnaires, une fois parvenus au pouvoir, détestent les futurs révolutionnaires et inscrivent avec candeur dans les constitutions qu'ils rédigent pour l'éternité (comme certains traités dont la contestation est évidemment *intolérable*) l'interdiction, si paradoxale qu'elle en devient grotesque, de se révolter.
Pour la canaille au pouvoir, l'insurrection n'est pas le plus sacré des devoirs.
Écrit par : Blumroch | 25/01/2018
Carine > J'ai essayé de faire bref ;-)
Blumroch > Premier film : "Hitler est méchant"
Deuxième " Mussolini, ami d'Hitler, est méchant"
Troisième "Les Hongrois, alliés d'Hitler, sont méchants"
Quatrième " Les Allemands néo-nazis, héritiers d'Hitler, sont méchants"
Dia > Merci pour les liens. Oui, quand on n'a qu'un diable bricolé et accoutré d'un costume qui n'est pas le sien on se doit de l’agiter frénétiquement jusqu'à... jusqu'à quand d'ailleurs ?
téléphobe > Si Céline disait ça en 35 qu'est-ce qu'il dirait aujourd'hui ? Encore que son époque épargnée par la consommation comme seul horizon savait, je crois, conserver la "décence ordinaire" chère à Orwell dans ses classes populaires.
Écrit par : Pharamond | 25/01/2018
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