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03/03/2017

Panoplie

Je suis invité à dîner chez un couple d’enseignants bobos avec qui je m'efforce de garder des distances raisonnables afin de ne pas ruiner la sorte de sympathie réciproque que nous éprouvons. J'ai ainsi la satisfaction de découvrir qu'ils écoutent du free jazz, la seule musique qui serait capable à forte dose de me transformer en tueur de masse, et possèdent un presse-agrume Juicy Salif, le machin designé par Starck qui donne l'impression d'avoir un tripode de La Guerre des mondes en miniature posé sur une étagère de la cuisine. J'ai cru un instant qu'ils avaient deviné par je ne sais quel moyen mes opinions politiques et avaient monté cette petite mise en scène pour me faire plaisir, afin de me conforter dans l'horreur que j'éprouve pour les goûts de leur groupe social. En fait, non, durant le repas je constate qu'ils me croient juste de droite, un peu réac, mais ouvert, et que la pseudo-musique et le trépied en inox font partie de leur quotidien. Les bobos sont vraiment d'un conformisme touchant, ils ressemblent à leurs caricatures.

 

Commentaires

vous êtes héroïque ! je n' arrive plus à faire bonne figure ... j' ai perdu quelques invitations mais franchement ? je m' en fous ! un jambon beurre me suffit et leur compagnie ne me manque pas . Depuis que je leur ai dit qu' ils pourraient bien se faire égorger sans que je lève le petit doigt .. ça a jeté un froid . Qu' ils se démerdent , ces dhimmis , lâches complices de l' invasion , ne méritent aucune indulgence .. qu' ils crèvent ! ma compassion est ailleurs !

Écrit par : EQUALIZER | 03/03/2017

Le quinoa était assez cuit ?
Le repas était bon, au moins ?

Écrit par : Carine | 03/03/2017

"à forte dose" *seulement*, le "free jazz" qui vous métamorphoserait en Dexter ? ;-)

Pour avoir croisé quelques représentants de l'espèce, je ne dirais pas qu'ils ressemblent à des caricatures : ils en sont, ce qui prive la littérature pamphlétaire d'un effet essentiel, savoir l'exagération (Muray doit avoir écrit quelque chose de semblable). Si l'on ramenait à notre triste époque des auteurs très anciens capables d'écrire en français classique (des auteurs d'avant 1950, disait Debord), à voir les néo-français et la France, ils seraient sans doute plongés dans le silence de l'épouvante. Les plus braves feraient une *sortie* désespérée, sans doute, pour en finir.

Écrit par : Blumroch | 03/03/2017

J'adore ce petit billet !

Écrit par : corto | 04/03/2017

oui je compatis oui c'est dur
il faut bien socialiser mais des fois c'est dur
moi ici et en ce moment ce que j'appréhende le plus c'est le moment où les gens crois malin de parler de Trump. Je ne peux plus. je vais faire la vaisselle

Écrit par : Dia | 04/03/2017

"croient" (excuses)

Écrit par : dia | 04/03/2017

EQUALIZER > Pour l'instant je tiens, et il y a peut-être de l’ethnologue en moins.

Carine > Pour être franc je dois avouer que l'anecdote remonte à plus d'un an. Je l'ai raconté récemment à un proche et je me suis dis que je pourrais peut-être écrire un billet dessus. Quant au repas il ne devait pas être inoubliable puisque je n'en ai justement pas mémorisé la composition (peut-être tourmenté par la musique qui s'est d'ailleurs arrêter au début des agapes sans que personne - merci, mon Dieu ! - ne songe à remettre un CD), mais je suis sûr qu'il était appréciable et plutôt simple, genre légumes à la poêle et morceau de viande (ils ne sont pas végétariens, personne n'est parfait). Et l'entrée et le dessert étaient du même acabit.

Blumroch > La forte dose est vite arrivée chez moi avec le free jazz. Je peux concevoir que l'on écoute du heavy metal et même du rap (si, si !), mais qu'une personne puisse écouter ces épouvantables cacophonies pour se relaxer reste pour moi un mystère. Ce genre de... je n'arrive pas à dire musique... a réellement un effet désastreux sur mon humeur.
Enfin, Dexter est un tueur en série, il tue beaucoup, mais à l'unité ; le tueur de masse tue lui aussi beaucoup, mais en une seule fois, comme Breivik.
Il est vrai que pour caricaturer ces individus il suffit juste de faire des compilations, l'effet est garanti.

corto > Merci.

Écrit par : Pharamond | 04/03/2017

dia > Oui, c'est dur d'échapper à l'anti-trumpisme primaire. C'est pénible, mais il m'arrive de m'en amuser en disant simplement que j'aime bien Trump. Cela fait généralement son petit effet car on me prend souvent pour un modéré un peu éthéré. Alors on cherche comment m'expliquer pour me sortir de l'erreur et généralement on bafouille, on hésite, on se creuse la tête parce qu'en fait on ne sait pas trop pourquoi on le déteste.

Écrit par : Pharamond | 04/03/2017

Monsieur Pharamond joue les réactionnaires mais monsieur Pharamond sait reconnaître un presse-agrumes Jouis Rachid.
Posture !

Écrit par : Coach Berny | 04/03/2017

Mon côté ethnologue, mon cher Coach, les totems des tribus hostiles doivent être connus.

Écrit par : Pharamond | 04/03/2017

Ah ah ah !!

Très bon, l'invitation chez les bobos ! :D

Figurez-vous qu'il m'arrive pire, parfois : être invité chez une troupe de mélenchoniens....
Mais du genre profonds, hein : assoc' de "partage solidaire", béret du Che, djembé dans un coin et "musique" orientalisante à gogo.

Evidemment : tous blancs, tous entre 30 et 50 ans, habitent tous loin de la "diversité" et...tous au RSA ou arrêt-maladie depuis des années.

Inutile de dire que ma participation aux conversations se limite à hocher la tête de temps en temps, de picoler (y'a toujours de quoi, c'est le côté positif) et de glisser quelques perfides remarques, entre le poulet yassa et le taboulé maison, sur l'inanité de certaines de leurs postures politiques.

Ils doivent me prendre pour une sorte de sympathisant silencieux...
Je n'aime pas dire du mal des gens, mais ils sont gentils.

Écrit par : Arthourr | 04/03/2017

@Arthourr : "Ils sont gentils". La gentillesse, c'est toujours l'unique qualité mise en avant pour décrire ceux qui n'ont ni qualités intellectuelles ni qualités morales. Ils ne sont, en général, même pas méchants, c'est vrai (et comment le pourraient-ils ? Etre méchant requiert une cervelle). Mais pour quelle raison les fréquenter, alors ? ;-)

Écrit par : Blumroch | 04/03/2017

@Pharamond : "Pan sur le bec !" comme on écrit dans le Cafard Acharné (copyright *Jalons* de la grande époque). Yep, Dexter n'est pas un tueur de masse, mais quand même, vous n'aviez affaire qu'à deux personnes (et des bobos, et des profs en plus, ce qui réduit leurs défenses dans n'importe quel RPG), ce qui reste un nombre raisonnable ! ;-)

Écrit par : Blumroch | 04/03/2017

Arthourr > Les mélenchoniens, je n'ai pas testé. Ils m'ont l'air pittoresques. Reste à savoir le degré de nuisance de tout ce petit monde au delà de leur bonhomie.

Blumroch > Loin de moi l'intention de vous souffleter le bec, j'apportais seulement une précision qui a son importance. Il est vrai que deux personnes cela fait peu pour une "masse", si je parlais de ce genre de tueur c'était juste pour donner une idée de l'état dans lequel les dissonances du free jazz me mettaient. Imaginons ma modeste personne avec un fusil d'assaut dans chaque mimine coincé dans un concert de bobos béats devant un jazz band en liberté. Situation improbable, heureusement, mais qui a le mérite de la clarté.

Écrit par : Pharamond | 04/03/2017

j' ai écouté du "free jazz" (Ornette Coleman) .. pour "voir" si l' on peut dire :D ... quelques "riff" intéressants surnageant d' une cacophonie générale . L' ami saxophoniste qui jouait dans un orchestre renommé a vu ça comme une expérience sans grand intérêt .. L ' imposer a des convives tient de la torture ! mais que faisait "Amnesty International" ???

Écrit par : EQUALIZER | 05/03/2017

Comme je suis bon de nature, je ne me sens pas le coeur de priver ces gens d'un minimum de contact avec la réalité (mais comme je suis faible, ma "fréquentation" se borne à 1 ou 2 fois par an...).

Ils sont, certes, nuisibles dans l'absolu, mais leur capacité de nuisance se limite à leur rayon d'action : ils ne convainquent que des convaincus (i.e. des gens ayant un intérêt personnel au succès de leur démarche).
C'est d'ailleurs souvent le paradoxe avec les collectivistes forcenés : ils prospectent leurs ouailles en faisant systématiquement miroiter des bénéfices individuels.

Écrit par : Arthourr | 05/03/2017

EQUALIZER > Quand je suis arrivé, le mari écoutait le CD, ils ne l'ont pas mis pour moi. Le temps de prendre l'apéro et l'album s'est fini sans qu'ils n'en remettent un autre. La tortue a été de courte durée, juste le temps d’entendre les goûts musicaux de monsieur, ensuite le repas s'est passé dans le calme. D'ailleurs dans le cas contraire je leur aurais dis : chez moi c'est une contre indication médicale.

Arthourr > Mouais, ne fournissent-ils pas les contingents d'antifas aux méthodes violentes ?

Écrit par : Pharamond | 05/03/2017

Je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse de la même engeance.

Ou plutôt, disons que le volet "violent" (pourtant consubstantiel, en effet) de leur doctrine reste assez éthéré dans leurs esprits : la lutte finale, oui, mais donner (et se prendre) des pains dans la tronche ne semble pas les motiver plus que ça.

En même temps, les ceusses dont je vous parle sont bien installés dans leur parasitude, et je ne m'aventurerai pas à généraliser, encore moins à en "fréquenter" d'autres pour vérifier ! :D

Écrit par : Arthourr | 05/03/2017

Arthourr > N'en connaissant pas je fais confiance à votre analyse.

Écrit par : Pharamond | 05/03/2017

@ carine
le quinoa ,c'est cru que ça se mange
mais faut le faire tremper avant
sinon,on risque l'intoxication à la saponine
c'est parfois assez grave ( hépatite transitoire , vomissements )

je pense plutôt qu'ils l'ont régalé de tofu

le seul truc bien avec les bobos , c'est qu'assez souvent , la boisson est abondante et assez bien trouvée

des bourgognes blancs , par exemple, j'en ai jamais bu d'aussi bons que chez mon très cher voisin , ancien universitaire de grand renom

Écrit par : kobus van cleef | 05/03/2017

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