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06/11/2013

Le cimetière hanté des fausses bonnes idées

Je découvre Résistance 2017, les articles sont bien écrits et plutôt justes. On y trouve aussi un texte titré Manipulations historiques : le nazisme est d'extrême droite. C'est le genre de textes absolument contre productifs que l'on voit régulièrement dans la réacosphère. Peu importe l'exactitude des faits rapportés ou la pertinence des arguments : ils ne servent strictement à rien, au contraire. Sans entrer dans le débat stérile et dépassé sur les identités respectives de la droite et la gauche, vouloir éloigner Hitler de l'extrême droite pour ne pas être diabolisé c'est logiquement et maladroitement avouer se situer à ladite extrême droite, ce qui suffit à se discréditer définitivement. Eh oui, on croit se sauver en éloignant le spectre du Führer avec force raisonnements et on ne fait que creuser gentiment sa propre tombe ; une pichenette et on y bascule.

 

Commentaires

Je ne partage pas votre avis. Il me semble qu'en amont de tout combat politique, il y a un combat sémantique : les mots ont un sens. En l'occurrence, cette dénomination, "extrême-droite", ne renvoie qu'à un arbitraire historique (l'organisation spatiale de la salle des séances de l'Assemblée nationale constituante de 1789), sans aucune pertinence idéologique (même les "experts" s'arrachent les cheveux pour trouver un invariant qui caractériserait cette prétendue mouvance en particulier) et à d'évidentes fins de disqualification (Hitler représentant l'épouvantail suprême, indépassable, malgré la barbarie numérique du stalinisme). L'enjeu ne consiste donc pas tant à montrer qu'Hitler n'était pas d'"extrême-droite" qu'à montrer que la notion même d'"extrême-droite" n'a aucun sens, sauf pour les gauchistes, qui en font en outre un usage tellement étendu que ce pseudo-concept leur éclate au visage (c'est ainsi qu'un libertarien et un identitaire seront mis dans le même gros sac, forfait vu maintes fois – cherchez l'erreur).

Écrit par : Agg | 07/11/2013

Le combat sémantique, la logomachie chère à V. Vofkoff, a été perdue il y a des années. Le terrain à reconquérir est immense et les armées chargées de le faire se chamaillent parce qu'en désaccord. Sinon ma note concernait le texte de Résistance 2017 et je n'y vois nul recherche de définition de l'extrême droite mais seulement un souhait d'extirper le nazisme de ce dernier avec moult et vaines contorsions explicatives. Personnellement si la gauche était nationaliste je serais sans doute de gauche mais le combat est entre la nation et les adeptes du Grand mélange et seuls ceux qu'on situe actuellement à droite sont du bord adéquat. Quant au nazisme je crois qu'il faut s'en remettre à son intitulé : Le Parti Socialiste National Ouvrier Allemand.

Écrit par : Pharamond | 08/11/2013

Sur le texte de "Résistance 2017", c'est bien là que le bât blesse : il cherche simplement et en outre fort maladroitement à se débarrasser du nazisme pour redorer le blason d'une hypothétique "extrême-droite", sans comprendre que le véritable problème réside dans l'utilisation de ce fourre-tout idéologique. Marine Le Pen a d'ailleurs bien saisi l'enjeu que j'évoque avec son refus désormais systématique de voir son parti étiqueté de la sorte.

Sur le nationalisme, vous avez, à gauche le Mouvement républicain et citoyen : il ne vous plaît pas, Chevènement ? ;-)

Écrit par : Agg | 08/11/2013

Et Marine Le Pen finit par faire ressembler son parti à l'UMP.

Le choix est tout simplement entre accepter sa place et attendre son heure au risque qu'elle n'arrive jamais et courir après l'électorat en supportant toutes les compromissions et en se faisant dicter ses actes pour finir par n'être plus rien idéologiquement sans certitude d'emporter les élections pour autant.

Pour Chevènement, pourquoi pas s'il était réellement nationaliste ?

Écrit par : Pharamond | 08/11/2013

Extrême droite, c'est le terme utilisé par les bolchéviques et les communistes pour fustiger leurs opposants les plus concurrentiels que ce soient les Nazis ou les Fascistes italiens qui occupaient le même champ politique qu'eux, la même niche et visaient les mêmes classes (accessoirement étaient des dissidents de leurs rangs).
Personnellement peu m'importe le nom dont on m'afflige, je sais qui je suis et ce que je suis.

Écrit par : Paul-Emic | 16/11/2013

Tout à fait d'accord, la logomachie est perdue alors à quoi bon s'égarer dans des schémas contre productifs. On peut m'appeler comme on voudra, je n'en ai pas grand chose à faire.

Écrit par : Pharamond | 17/11/2013

Les commentaires sont fermés.