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15/10/2013

Les béatitudes de la bobo attitude

Quand les chefs bolcheviques ont pris les rênes de la Russie ils s'en sont bien évidemment mis plein les poches ; seulement, étant censés représenter le peuple, le prolétariat et tous les opprimés de la Terre ils se devaient de rester discrets sur leur train de vie. Les successeurs et les imitateurs ont suivi la voie, le pouvoir ostentatoire c'était normal, mais l'étalage de richesse ça passait beaucoup moins bien. Les ZIL avec vitres teintées c'étaient OK mais pas la datcha au bord de la Mer Noire. Heureusement, le culte du secret, le cloisonnement du système et la matraque du milicien permettaient de dissimuler à peu près le plus gros du luxe dans lequel vivaient les apparatchiks.

En Europe, quand les gauchistes, champions du progrès et frères du miséreux, ont fini par contrôler tous les rouages de la société, ils ne se sont pas privés, eux non plus, pour en mettre de côté. Or, nous ne sommes pas sous un régime dictatorial et ils ne pouvaient pas compter sur une censure de chaque instant pour masquer leur scandaleuse prospérité financière. C'est ainsi qu'est né le bobo, solution miracle au problème apparemment insoluble, avec lui le paradoxe devient un mode de fonctionnement. Fini la mesquinerie des dirigeants communistes, fini la mauvaise conscience des bourgeois d'antan. On peut s'enrichir sans remords, prôner une chose et faire son exact contraire puisque les paroles et les intentions se substituent aux actes et se suffisent par elles-même. Ce nirvana de l'égocentrisme où l'incantation tient lieu de morale a d'ailleurs obtenu un tel succès que tout le monde veut devenir bobo. Le principe est vicié à la base et intrinsèquement incohérent ? Peu importe, il évite les inconforts des tourments de l'âme et surtout : il fonctionne.

Même si nous sommes en droit de nous demander : jusqu'à quand ?

Commentaires

D'une très triste justesse !

Écrit par : Le Brebis Galleux | 16/10/2013

Merci.

Écrit par : Pharamond | 16/10/2013

rien à ajouter

Écrit par : Paul-Emic | 17/10/2013

Les commentaires sont fermés.