08/03/2013
La nuit tous les centaures sont gris
Cette nuit, j'ai fait un rêve plutôt étrange. Il est à noter que je me remets lentement d'une grippe et que mon sommeil n'est pas de la meilleure qualité. Je vous le livre tel quel et autant que je puisse m'en souvenir pour que les psychanalystes en herbe et les apprentis oniromanciens de passage puissent se rendre compte à quel dangereux individu ils ont à faire en ces lieux.
Il fait nuit et nous sommes assiégés dans une forteresse par des centaures, ma mère, ma soeur, mon frère, un inconnu et moi. En fait de réduit inexpugnable, il ne s'agit que de deux maisons d'habitation accolées à une tour ronde, même dans mon rêve la solidité de l'ensemble me laisse dubitatif. Pourtant, la pluie de flèches que nous décochons par les fenêtres (à quatre !) et la sortie de l'inconnu fait un tel carnage chez les assiégeants qu'ils se retirent non sans promettre de revenir. Leur chef a une énigmatique phrase de défi : « Même à cheval, un homme sera toujours plus lent qu'un centaure ! » Je m'en contrefiche car il n'y a pas l'ombre d'un équidé normal dans le coin et de toute manière je ne sais pas monter. Mon frère et moi utilisons leur retrait momentané pour aller chercher une masse d'arme que je dis avoir dans le coffre de ma voiture garée le plus naturellement du monde devant le portail, une vieille Renault 5 (dans la réalité elle est partie à la casse il y a bien des années). En fait, je mens, j'ai fait croire pour une raison inconnue que je disposais de cette arme, la meilleure au corps à corps selon moi, et que j'allais la lui donner alors que je ne la possède pas. En ouvrant le coffre, je feins la surprise et je prétexte qu'étant donné l'âge du véhicule, je ne le verrouille plus et qu'on a dû me voler. Je récupère sur le siège arrière un gros étui en cuir rempli d'optiques (?) et le donne à ma mère qui nous a accompagnés. Mon frère fait remarquer que l'inconnu qui se bat avec nous n'est pas très sympathique, je lui réponds que ce n'est pas ce qui compte puisqu'il se bat bien. Le champs de bataille hérissé de flèches que nous traversons, jonché de membres coupés et de débris divers, en témoigne (bizarrement, il n'y a aucun cadavre). Nous en profitons pour choisir une masse d'arme parmi celles qui ont été abandonnées par nos ennemis. Mon frère en choisit une fine et légère ; pour faire le connaisseur je lui dis le nom précis de l'instrument (un nom complètement fantaisiste mais qui semble être exact dans mon histoire). Mon rêve s'achève ici.
17:39 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Effectivement, c'est spécial. Mais ça me rappelle drôlement une chanson de geste, "la mort Aymeri de Narbonne". Faites attention, parce que si vous êtes Aymeri, vous mourez à la fin.
Écrit par : Mat | 08/03/2013
Moi je pense que c'est un rêve prémonitoire: tu seras survivant et meneur de la résistance quand les humains seront devenus fous à force de manger de la viande de cheval.
C'est ce que tu appelles un rêve bizarre? Dans un de mes rêves où j'assurais la sécurité d'un général russe dissident et de son fils momifié mais bien vivant, une jolie blonde m'a montré ma tombe en disant qu'ici gît un esprit d'une grande sagesse, je me suis fait crématiser les bras croisés derrière la tête en sifflant dans un hall d'aéroport (le personnel était fort sympathique). Je suis ensuite parti à vélo en Antarctique (parfaitement) où j'ai atterri dans une décharge à ciel ouvert s'étendant à perte de vue, puis une voix m'a dit de protéger le général qui s'est tranquillement barré, la momie sur les épaules, juste à temps pour échapper à un assassin qui était: la mort elle-même. Je me suis réveillé alors que j'avais pris deux coups de faux et que je continuai à traiter la mort de grosse conne. C'est grave docteur?
Écrit par : Le blaireau-garou | 08/03/2013
Mat > La chanson de geste ça impose le respect, merci. Quoique vous n'en auriez pas une sous la main avec une fin heureuse ?
Le blaireau-garou > J'aime bien ta proposition et l'intégration du centaure à l'actualité est bien vue, merci (même si j'ai des grands doute sur mes capacités tant physiques que morales pour jouer les John Connor).
Quant à ton rêve, il m'a bien fait rire. J'avoue qu'il était bien délirant, la momie russe et le vélo polaire valent leur pesant de vodka.
Écrit par : Pharamond | 08/03/2013
Le pire, c'est qu'il est parfaitement authentique et que je m'en souviens encore en détail onze ans après.
Tu n'étais pas tout seul, il y a avait ta mère, ta soeur, ton frère et Pat Hibulaire... soit l'une de ces personnes est un velociraptor qui s'ignore, soit vous êtes tous John Connor quand vous unissez vos forces. mais qui est cet inconnu? Remplace-t-il symboliquement ton père qui est absent de ce rêve? Est-ce un personnage que tu as rencontré dans tes pérégrinations sur la toile? La réacosphère ne manque pas de figures mystérieuses et inquiétantes (Coach Berny, L'Amiral, L'Hoplite, Uno...) et de blaireaux en tous genres pour ne pas nous citer -entre autres.
Les flêches, les masses, les membres coupés, tout ce vocable phallique et de castration....
Diagnostic probabiliste: jolie femelle en vue (nombre de pattes incertain, ou alors plusieurs?), concurrence rude (des centaures, satyres qui brocardent) et approche du printemps.
Écrit par : Le blaireau-garou | 08/03/2013
Hum... rappelle ta spécialisation médicale...
Écrit par : Pharamond | 08/03/2013
Je suis médecin généraliste remplaçant -pour le moment.
Écrit par : Le blaireau-garou | 08/03/2013
Je m'en souvenais, c'était juste pour vérifier si tu ne t'étais pas dirigé vers la psychiatrie ;-)
Écrit par : Pharamond | 08/03/2013
Pour des raisons professionnelles et personnelles, je truciderais bien une bonne partie du corps psychiatrique français, sauf exceptions.
Écrit par : Le blaireau-garou | 09/03/2013
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