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19/06/2012

La révolte des gueux

Botho Lucas Chor

Wir sind des Geyers Schwarzer Haufen

 

Commentaires

On entend en allemand "Als Adam grub und Eva spann, wo war denn da der Edelmann ?", équivalent exact du "When Adam delved and Eve span, who was then the gentleman" des insurgés de Wat Tyler et John Ball un siècle et demi plus tôt dans le Kent et le Sussex.
Quand le fondamentalisme et le millénarisme biblique bandent la révolte sociale. Le père Luther dissipa le malentendu. Sinon, c'en était fait de la Réforme, dont il ne serait resté qu'un des ces énièmes soulèvements de gueux toujours finalement étripés menus à la hallebarde.
La mélodie a été remployée dans un chant nationaliste style Occident, sans doute des années cinquante ou soixante, "Les chacals craignent pour leur peau...". Le cheminement vient peut-être des anciens de la Wehrmacht passés à la Légion avec leur vieux chants de marche.
Destinées chorales.

Écrit par : Nathanaël | 20/06/2012

Votre savoir est réellement encyclopédique, c'est toujours un plaisir de vous lire.

Écrit par : Pharamond | 20/06/2012

Je ne connaissais pas cette version allemande, sans doute l'originale. La guerre des Paysans du début du XVIe l'a manifestement inspirée. On entend une allusion au Bundschuh alsacien, contemporain.

Écrit par : Nathanaël | 21/06/2012

Je repasse par ici pour vous remercier encore de nous avoir fait découvrir ce chant. Une investigation sur le net, et notamment une page Wikipedia (pour ceux qui lisent un peu l'allemand :
http://de.wikipedia.org/wiki/Wir_sind_des_Geyers_schwarzer_Haufen)
nous apprend qu'il s'agit en fait d'une composition tardive (genèse fin XIXe-début XXe) surgie dans le milieu Wandervogel, et surtout répandue dans les années 20 aussi bien par l'extrême gauche que par les militants nationalistes : révolte sociale, contestation des élites nobles et cléricales, tous thèmes communs aux rouges comme aux bruns. Ainsi le chant fut-il repris par la SS avant de l'être par l'armée de la RDA.
Les paroles connaissent des variantes. Votre version chante par exemple : "nous allons castagner les tyrans" (Tyrannen raufen), quand d'autres disent "... le curé et le seigneur" (Paffe und Adel).

Écrit par : Nathanaël | 22/06/2012

C'est avec grand plaisir, c'est rare quand c'est moi qui vous fait découvrir quelque chose.

Écrit par : Pharamond | 22/06/2012

... et moi je corrige une malheureuse coquille, ayant oublié un "f" à "der Pfaffe".
Et puis apparemment le lien ne fonctionne pas parce qu'en revanche, je lui ai collé une malheureuse parenthèse :

http://de.wikipedia.org/wiki/Wir_sind_des_Geyers_schwarzer_Haufen

Pour finir, on appréciera, dans le refrain le "setzt auf Klosterdach den roten Hahn", i.e. "mettez le coq rouge au toit des monastères" (ah ! les réformés et les moines !), soit "mettez y le feu".
Au passage, je vois que mon bon vieux dictionnaire d'allemand, pour "der Hahn", donne aussi "le cocu". Le savoir qui n'augmente pas chaque jour, etc.

Écrit par : Nathanaël | 23/06/2012

Eh bien, nous voilà informé sur ce chant qui semble vous avoir inspiré.

Écrit par : Pharamond | 24/06/2012

Les commentaires sont fermés.