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27/01/2011

La Mémoire etc.

Bien sûr qu'il est permis de faire des recherches sur la Shoah, mais seulement pour alourdir le bilan des nazis. Rappelez-vous du Père Desbois qui, parti en Ukraine, creuse un peu, trouve un tibia et deux douilles, réenterre le tout et en déduit que la Shoah par balles a fait un million de morts. Bon, je simplifie un peu : il y a aussi les témoignages. Notre historien se rend donc dans des villages et interroge quelques vieillards édentés à moitié séniles qui tout à coup se souviennent de tous les détails des massacres et désignent là un petit bois, là une mare à canard, là un enclos à bétail qui deviennent dans la nomenclature du père Desbois les fosses numéros tant. Imaginez-vous une "enquête" de cet acabit qui viserait à incriminer des communistes...

Bref, revenons à nos nazis, vous allez me dire qu'ils sont difficilement récupérables, pour preuve à part les révisionnistes, qui sont bêtes et méchants comme chacun sait, il ne se trouve personne pour les défendre. Pardi ! c'est que la loi l'interdit, donc on en vient au cercle vicieux suivant : personne ne les défend parce qu'ils sont censés être indéfendables et puisqu'ils sont censés être indéfendables ceux qui les défendent sont évidemment d'ignobles salopards qu'il est normal d'envoyer devant les tribunaux et à condamner à de lourdes peines.

Commentaires

Je me souviens qu'en Espagne ils avaient récemment découvert des charniers, et s'étaient empressés de clamer "voyez l'œuvre des bouchers franquistes !"
Après un petite enquête, il s'est avéré que c'était en réalité l'œuvre de républicains. Oups.
Depuis, un silence de mort règne sur cette affaire.

Écrit par : fromageplus | 28/01/2011

« ...personne ne les défend parce qu'ils sont censés être indéfendables », écrivez-vous. Cela soulève une question que les adversaires de la loi du 13 juillet 1990 (dite « Loi Gayssot ») ne mettent pas assez en évidence. Avant d’être une entrave à la liberté d’expression du discours historique (tel fait a-t-il eu lieu ou non ?), les dispositions répressives citées sont d’abord, selon le droit naturel le plus enraciné, une scandaleuse atteinte au principe sacré selon lequel tout accusé - et même condamné - a le droit de se défendre ou d’être défendu. Denis Seznec, les partisans de Mis et Thiennot, sont heureusement libres de continuer à clamer l’innocence des intéressés, quand bien même (dans le premier cas au moins), toute voie de révision semble avoir été épuisée. Et s’il venait à quiconque l’idée de contester la culpabilité de Landru, on ne voit pas au nom de quoi on lui en interdirait l’exécution.
On entend parfois qu’il s’agit, dans la cas du Génocide-Holocauste-Shoah, d’une odieuse insulte aux victimes. Point embarrassé de vaines et amphigouriques formules, on crie à « l’assassinat de la Mémoire ». Mais, quand bien même telle victime aurait bien été l’objet de tel crime, il serait encore plus affligeant que le coupable ne puisse pas continuer à se prétendre innocent.
Il y a quelques années, un collectif d’avocats (!) avait même osé avancer qu’il n’était pas besoin de loi Gayssot, le discours « négationniste » constituant en lui-même une entrave à la justice, puisqu’il tend à détruire (en les niant et en les « falsifiant » !) les preuves du forfait. On frémit à l’idée que de tels « défenseurs » aient des clients.

Écrit par : L. Chéron | 28/01/2011

fromageplus => Voilà qui illustre parfaitement cette note. Les morts n'ont pas tous la même valeur et de loin.

L. Chéron => Je suis d'accord avec vous mais je n'étais pas au courant de ce que vous racontez dans votre dernier paragraphe : c'est ahurissant !

Écrit par : Pharamond | 28/01/2011

Les commentaires sont fermés.