12/10/2010
La grande récré
Ce matin, j'ai croisé des gens qui allaient vers le centre ville pour manifester. Il y avait du personnel des centres hospitaliers en blouse blanche et le drapeau de la CGT déployé sur l'épaule, d'autres sans signes distinctifs avec des panneaux faits maison ou des drapeaux encore enroulés, des mères avec des poussettes, un sexagénaire au look de rockeur avec un drapeau noir et un T shirt du Che, des marginaux... Tout ce monde allait par groupes plus ou moins importants. On se donnait l'accolade, on riait, on parlait fort, on chahutait, on sifflait les jeunes filles qui passaient à vélo, on bombait le torse, on feignait la désinvolture. Ce n'était pas un jour ordinaire : on s'en allait défier le pouvoir. Je ne critique pas, je constate. Moi, j'allais en sens inverse pour aller travailler. Ce n'est pas de ma faute, il paraît que je suis d'extrême droite.
20:33 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Dans cet ordre d'idées, P Gripari avait eu cette phrase : "J'aime mon travail, donc je suis de droite". (Je cite de mémoire).
Écrit par : Ph. | 13/10/2010
Je ne connaissais pas mais c'est une formule qui se trouve souvent vérifiée.
Écrit par : Pharamond | 13/10/2010
Ce n'est pas parce qu'on va en sens inverse qu'on est d'extrême (de droate ou de gôche) On va, c'est tout (et de nos jours, ce n'est déjà pas mal d'aller quelque part, non ?)
Écrit par : Martin Lothar | 15/10/2010
Oui, mais, hors le fait que la fin de la note était une boutade, je ne fais que répéter ce qu'écrivent ceux qui classent mon blog à l'extême droite. Vous avez cependant raison : aller quelque part ce n'est déjà pas si mal.
Écrit par : Pharamond | 16/10/2010
Et cette foutue joie, ce bonheur rare d'aller sans crainte, sans haine, peinard, en sens inverse du plus grand nombre...
Écrit par : Martin Lothar | 16/10/2010
J'avoue que ce sentiment ne m'a pas été totalement étranger.
Écrit par : Pharamond | 16/10/2010
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