21/05/2008
À l'ombre des dépliants touristiques
Dans cet enfer, ce n'est pas seulement l'enfermement qui est difficile à vivre, mais surtout la bêtise et la sauvagerie, aussi bien du côté des prisonniers que du côté des gardiens. Tout le monde s'insulte, c'est le langage ordinaire, chacun se traite de « rawel » ou « rawel kébir », c'est-à-dire de grand pédé. On sait bien que tous les hommes ici le sont un peu à leur manière. Tous le disent bien, ici, le pédé, c'est le soumis qui se fait enfiler ; celui qui prend et qui domine est considéré comme un vrai homme. L'homme est toujours celui qui sodomise, le pédé, c'est l'autre, celui qui se fait sodomiser.
En Égypte, les homme, avant d'avoir les moyens financiers de se marier, attendent souvent 30 ou 35 ans. Alors pour affirmer leur virilité et leur statut d'homme, ils assouvissent leurs pulsions sexuelles sur les enfants ou les animaux, tout ce qui est en quelque sorte plus faible qu'eux.
Depuis que je travaille dans ce pays, je découvre chaque jour plus de bêtise humaine et à plus forte raison maintenant que j'y suis enfermé.
Stéphane Rousseau
Alexandrie : du phare au cachot
20:15 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
que celui qui n'a jamais ressenti de pulsion de sodomie à la vue d'un dromadaire leur jette la première pierre
Écrit par : wilo | 22/05/2008
Bin... je suis peut-être anormal mais je m'en vais de ce pas sélectionner quelques gros et beaux galets.
Écrit par : Pharamond | 22/05/2008
l'âne c'est bien aussi
Écrit par : Paul-Emic | 23/05/2008
Bin... non, ça me fait pas plus d'effet... désolé.
Écrit par : Pharamond | 23/05/2008
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