Les urnes (3)

Hier soir, j'avais écrit ces quelques lignes que j'ai hésité à poster préférant attendre :

« Quand je vois les pitres médiatiques de gauche appeler comme un seul homme à voter Macron, je me dis qu'il n'y a vraiment plus l'ombre d'un espoir pour ce pays. Et la colère étant mauvaise mauvaise conseillère je serais tenté d'aller voter pour le camp des méchants. Pourtant il faut en revenir aux fondamentaux que le phénomène Zemmour m'avait un peu fait oublier : le scénario est déjà écrit et qu'on ne compte pas sur moi pour faire de la figuration. »

La nuit ayant porté conseil je vais finalement aller voter dimanche. Non, Marine Le Pen ne sera pas élue – ce qui permet d'ignorer dans l'immédiat la question de sa nullité intrinsèque – et oui, c'est légitimer la mascarade pseudo-démocratique actuelle que d'aller mettre un bulletin dans l'urne, mais je ne peux pas ne pas voter contre le fossoyeur de notre pays qui se sentira pour son deuxième mandat autorisé à toutes les actions délétères que son cerveau malade et ses maîtres lui commanderont. Sans doute mon bulletin n'aura pas plus d'effet que ma présence dans les manifestations des Gilets jaunes ou celles des anti-pass sanitaires, mais il m'est impossible de rester chez moi et de regarder ailleurs.

Certains diront que le Système est le plus fort, qu'il a encore gagné puisqu'il a réussi à me traîner une fois de plus dans l'isoloir. C'est possible, mais que puis-je face à l'énormité des puissances adverses sinon essayer d'être, tant bien que mal, en accord avec mes principes ?