04/04/2022
Le jeu des deux images (344)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme nous est aimablement proposée par Martin-Lothar.
15:10 | Lien permanent | Commentaires (14)
Commentaires
Une maison de disques fondée par un certain Endoh Minoru, et un hareng (en tout cas ce poisson en a l'air). De quoi composer un haïku :
A la radio du *Slice of Life*,
Un air très vieux, languissant et funèbre.
Un hareng sort sous une lune d'argent.
Plouf !
On doit pouvoir écarter l'hypothèse de La Jeune Fille Au Stylographe.
Écrit par : Blumroch | 04/04/2022
Blumroch : la marque du disque n'a aucune importance. Votre haïku est superbe bien qu'il n'en respecte pas les attributs nippons ni mauvais. Il s'agit en effet d'un hareng (d'oignon ou pas => je sors).
Écrit par : Martin-Lothar | 04/04/2022
Donc nous avons un disque vinyle et un hareng... et puis voilà !
Écrit par : Pharamond | 04/04/2022
Se cache la fleur,
Des arbres émerge la lune :
Un champ, le matin.
(obtenu à l'instant avec mon générateur de haïkus)
//
In 1956, the magazine *Haiku Research* estimated that there were at least four million Haiku poets practising the art -- if that is the proper word for the tireless permutations of crows perching on a branch, frogs leaping into a pond, drops sliding off bamboo-leaves, and autumn leaves rustling in the ditch. Its stereotyped imagery and fixed number of syllables leave no scope for individuality, style, or for critical evaluation. The inquisitive Mr. Enright once asked some Japanese professors of literature, how they could tell a good Haiku from a bad Haiku. "We cannot," replied one of them, "the trouble is that we don't know what standards to apply. But perhaps you, from Cambridge..." He smiled politely. Another suggested with a strangled cough, "All Haiku are good, perhaps ?"
(Koestler, *The Lotus and the Robot*)
//
J'pouvions pas résister. ;-) Blague à part, quand tout est *jugé* bon, rien ne l'est.
En attendant, l'association du vinyl et du hareng m'est toujours une énigme.
Écrit par : Blumroch | 04/04/2022
Pharamond : un disque, un hareng et puis un peu de poésie aussi...
Écrit par : Martin-Lothar | 04/04/2022
Charles Cros !
Écrit par : Blumroch | 04/04/2022
la seule référence que je possède concernant vaguement la deuxième image :
https://lesraffineurs.b-cdn.net/18673-large_default/whisky-arran-10-ans.jpg
rien sur la première...
Écrit par : bedeau | 05/04/2022
Blumroch > Je m'étais amusé à essayer d'écrire des haïkus. C'est plaisant et on se prend rapidement pour une espèce de poète et puis j'ai appris qu'Herman Van Rompuy en écrivait aussi ;-)
Je pense que tu as trouvé, mais la confirmation se fait attendre.
bedeau > Je ne connaissais pas, il est bon ?
Martin-Lothar > Le champion est en attente des lauriers.
Écrit par : Pharamond | 06/04/2022
Eh oui, cher Blumroch (qui n’a cependant pas précisé pourquoi)
il s’agissait en effet d’un des plus grands « loosers » du monde, Charles Cros, inventeur et poète (1842-1888).
Inventeur du « paléophone », un engin reproducteur de sons qui fut bien (trop ?) vite doublé par le phonographe de Thomas Edison, mais donna son nom à une académie de musique dont il ne fut jamais membre. Co-inventeur chimiste (et bien oublié) du procédé de la trichromie (RGB : rouge-vert-bleu) qui nous saute encore aux yeux aujourd’hui dans des milliards de milliards de mille sabords de pixels numériques.
Il contribua encore à l’amélioration de télégraphe.
Poète aussi, mais un de ces « petits maitres obscurs » qui fréquenta (et influença, sans le savoir ou pas) des « écrivaillons, peintuluriers, inventeurs et autres zartistes un peu plus notoires » comme Verlaine, Rimbaud, Coppée, L’Isle-Adam, Hugo, Manet, Nadar, Sholl, Daudet (Alphonse), Allais (Alphonse), Corbière, Mallarmé, Prévert etc.
Il créa le Cercle des poètes Zutistes (dont furent Paul et Arthur) qui taquinera tous les Surréalistes et autres Oulipiens du siècle postérieur.
Comme Arthur (Rimbaud, pas le roi, quoique…), il faut aussi un peu, mais pas trop « Communard » (les gilets jaunes de l’époque), bref, un peu antisystème pour le « fun » ou pour la rente à gamelles du lendemain qu’il[s] n’eu[ren]t jamais, du reste.
Son poème « le hareng saur » fut appris par chœur par des générations d’écoliers, comme le furent la cigale, la fourmi, le corbeau, le renard, le loup et l’agneau de je ne sais plus qui…
Un vrai looser, vous dis-je !
Écrit par : Martin-Lothar | 06/04/2022
@Pharamond : Dire que dans le premier haiku, "Un hareng sort" était un clin d'oeil à Cros (avec une légère erreur sur le titre), auquel j'avais pensé avant de trouver -- sauf erreur -- la solution. ;-)
https://fr.m.wikisource.org/wiki/Le_Coffret_de_santal_(%C3%A9d._1879)/Le_Hareng_saur
Écrit par : Blumroch | 06/04/2022
@Martin-Lothar : C'était évident à consulter n'importe quelle biographie de Cros -- celle de l'édition Garnier-Flammarion du *Coffret de Santal*, par exemple. ;-)
"Charles Cros !", c'est l'illumination soudaine qui précède la question : "Comment ai-je pu ne pas y penser plus tôt ?".
Écrit par : Blumroch | 06/04/2022
Donc : bravo à Blumroch pour avoir trouvé la solution - et pas trop tôt pour nous permettre de chercher un peu - et à Martin Lothar pour l'énigme et le blurb qui m'a permis de découvrir un personnage que je ne connaissais que par son éloge du poisson en salaison, c'est à dire pas du tout !
Écrit par : Pharamond | 06/04/2022
@Pharamond...
Assez bon rapport bénéfice/risque
Je veux dire "Assez bon rapport qualité/prix"...
Ce qui peut surprendre c'est sa couleur très pâle assez inhabituelle (qui disparait, semble t-il, sur le 25 ans d'âge ?!!!)
.
Écrit par : bedeau | 06/04/2022
bedeau > J'avoue, même si cela ne présume évidemment pas toujours de sa qualité, que j'aime bien les spiritueux avec une belle couleur ambrée.
Écrit par : Pharamond | 06/04/2022
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