01/09/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (82)
Septième manifestation contre le pass sanitaire pour moi samedi 28 août.
L'heure du rassemblement est de nouveau à 14 heures place de la Bourse. J'y rejoins M. comme la semaine dernière. Les mini-discours qui se succèdent sont répétitifs et globalement d'un maigre intérêt. Entre témoignages d'enfants et d'adolescents inaudibles, appels à la solidarité avec les migrants, incitations à des méthodes plus musclées ou suggestion de bloquer les quais avec un sit-in on s'ennuie ferme. Quand un orateur propose de voter avant de prendre toute décision les gens s'impatientent et nous partons ; il doit être près de 15 heures. Un important dispositif policier nous interdit le centre ville et ne nous laisse qu'une voie possible : donc ce sont les quais sur la droite puis le cours Victor Hugo. Au niveau de la rue Sainte Catherine le cortège bifurque et s'y engage. Cela ne nous inspire pas beaucoup, aussi nous suivons sans grand enthousiasme. Très vite la manifestation est bloquée ; convaincus par certains discours beaucoup pensent naïvement que le nombre fera plier les CRS. Quelques minutes plus tard un nuage de lacrymogène rappelle à tous la réalité : en face ils sont équipés et nous non. Tout le monde reflux plus ou moins précipitamment. M. et moi mettons nos masques qui nous protège un peu, de toutes façon nous sommes restés prudemment loin de la tête du cortège. La gorge et le nez piquent un peu et c'est tout. Sous les hués un cordon de CRS s'avance jusqu'au bout de la rue et la barre. Nous restons une petite demi-heure ainsi, trois véhicules de pompiers arrivent dans ce laps de temps ; des personnes se seraient senties mal. Nous finissons par revenir sur nos pas. Près de moi un manifestant dit à son voisin que c'est la manifestation la plus minable à laquelle il a participé. Je ne suis pas loin de penser la même chose. Sur les quais nous sommes sommes encore bloqués quelques minutes puis la voie se libère et nous rejoignons notre point de départ. Il doit être 16h30 et alors que certains vont défier les CRS positionnés au bord de l'eau ou se ressembler pour des "ateliers" M. et moi décidons de quitter la manifestation. Les médias ont annoncé 2 400 participants.
Drapeaux au vent sous un ciel bleu les choses avaient pourtant joliment commencé
20:15 | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
Faut attendre le retour de vacances des gauchistes et autres combattants engagés dans la lutte contre le "fâââchisme" depuis 1946. Méchancon semble avoir laissé entendre qu'il comptait reprendre le contrôle de "ses" manifestations en les interdisant aux méchants concentrés sur la défense de la liberté au lieu d'être favorables à l'invasion.
Tout cela promet.
Le point amusant, c'est que toucher aux petinenfants, c'était la dernière ligne rouge. Je me demande quelle sera la prochaine car avec toutes les lignes rouges franchies depuis plus de 40 ans, on peut faire une épaisse corde de marine.
Écrit par : Blumroch | 01/09/2021
50 gars bloquant le parking du Leclerc (entrée avec pass sanitaire) un samedi matin auraient plus d'impact que ces défilés inutiles.
Qui donc organise ces manifestations lassantes ?
Écrit par : Mistersmith | 02/09/2021
Mistersmith n'a pas entièrement tort ; d'autres ont, eux aussi, vu l'inutilité, à long terme, de ces marches *symboliques* qui, minorées, déformées et moquées par les merdias, n'ont donc aucune existence *réelle* ("Si Beufeumeu dit qu'il n'y avait que quelques centaines de rétrogrades bac-10 hostiles à la Science Vaccinale Pfizérienne, c'est que c'est vrai ; et d'ailleurs notre gouvernement bienveillant, intègre et compétent doit, pour nous sauver tous, les forcer à obéir comme tout le monde. Vive l'union européenne qui nous sauvera de ces salauds de complotistes !") :
https://ripostelaique.com/sur-la-necessite-de-transformer-nos-manifestations.html
Le tyran, ses marionnettistes et ses laquais se moquent bien de l'hebdomadaire rappel qu'existe encore une minorité hostile à leurs plans pour le troupeau. Certains veulent croire que ces gens-là ont peur ; plus certainement, ils doivent bien rire parce qu'ils ont toutes les armes (y compris les juges et les journalopes) et munitions.
L'absence d'organisation (notamment pour ramener tout le monde au seul slogan de "Liberté" en interdisant toute dérive gauchiste) n'est pas toujours un atout, surtout pour se lancer dans des actions efficaces et coordonnées (les cellules, c'est pour éviter l'infiltration, pas pour faire n'importe quoi au niveau local sans plan directeur : la révolution requiert un orchestre symphonique, pas une formation de jazz).
Un abruti célèbre voulait que la réflexion commençât par écarter tous les faits ; là, faudrait commencer par trouver un moyen de neutraliser l'unique soutien *réel* du régime, savoir ses milichiens prêts à tuer. Inutile d'envisager de se les gagner par des appels à la raison ou à la décence, ils sont trop bien dressés, aidés qu'ils sont par l'absence de cervelle. J'ai bien quelques idées inspirées de l'Antiquité, mais elles ne sauraient être exprimées ici, qui exigeraient d'ailleurs [développement autocensuré] et même [développement autocensuré] sans oublier [développement autocensuré].
Au reste, n'oublions pas que dans son *immense* majorité, la populace ne voit *aucune* objection à être *officiellement* considérée comme du bétail à marquer, à numériser, à exploiter, à équarrir. Je ne me lasse pas de rappeler le grand et véridique discours de Toohey à Keating dans *The Fountainhead* :
"My dear Peter, people go by so many erroneous assumptions. For instance, that old one -- divide and conquer. Well, it has its applications. But it remained for our century to discover a much more potent formula. Unite and rule.
[...]
Isn't Europe swallowed already and we're stumbling on to follow ? Everything I said is contained in a single word -- collectivism. And isn't that the god of our century ? To act together. To think -- together. To feel -- together. To unite, to agree, to obey. To obey, to serve, to sacrifice. Divide and conquer -- first. But then -- unite and rule. We've discovered that one at last. Remember the Roman Emperor who said he wished humanity had a single neck so he could cut it ? People have laughed at him for centuries. But we'll have the last laugh. We've accomplished what he couldn't accomplish. We’ve taught men to unite. This makes one neck ready for one leash. We found the magic word. Collectivism. Look at Europe, you fool. Can’t you see past the guff and recognize the essence? One country is dedicated to the proposition that man has no rights, that the collective is all. The individual held as evil."
(On remplacera collectivisme par progressisme, covidisme ou écologisme : c'est la même chose.)
Quant à s'inspirer des révolutions antérieures, quelles qu'elles soient, c'est aussi risqué que d'espérer aujourd'hui une société parallèle clandestine : les hommes ont changé, les moyens techniques aussi. Au degré où nous en sommes, il n'y a probablement plus de salut qu'individuel, et en comptant sur le hasard ou sur la chance, quelle que soit la barbarie qui triomphera.
Écrit par : Blumroch | 02/09/2021
@Mistersmith
"50 gars bloquant le parking du Leclerc (entrée avec pass sanitaire) un samedi matin auraient plus d'impact que ces défilés inutiles."
Plus d'impact sur QUOI?
Le Macronistan se fout tout aussi bien des Leclerc que des manifestations.
Écrit par : realist | 02/09/2021
Blumroch > Cela me rappelle ce billet de Xavier Eman :
http://amoyquechault2.over-blog.com/2020/11/le-jour-ou.html
Nous avons perdu, indéniablement et irrémédiablement. Devant l'énormité des mensonges les blogs dissidents abondent, mais combien proposent des solutions réalistes.
Mistersmith > Et cela donnerait quoi ?
Écrit par : Pharamond | 02/09/2021
@Pharamond : Les remèdes exigeraient d'être, à mon sens, comme les temps : cruels -- en tout cas, de prendre des mesures énergiques et radicales sans se soucier des couinements de la bonne conscience universelle. Question de survie.
Combien en seraient-ils capables ? :-(
Écrit par : Blumroch | 02/09/2021
Blumroch > On peut toujours se poser cette question, mais la réponse importe peu : nous n'avons pas les moyens d'entreprendre quoi que ce soit.
Écrit par : Pharamond | 02/09/2021
@Pharamond : Tu raisonnes bien, comme l'excellent colonel Dubois créé par Pierre Nord : d'abord, évaluer les moyens dont on dispose.
Une ambassade devrait être envoyée à Poutine pour qu'il nous envahisse préventivement. ;-)
Écrit par : Blumroch | 02/09/2021
Blumroch > Notre patrimoine et nos entreprises appartiennent déjà aux Qataris, aux Américains et aux Chinois, alors pourquoi pas les Russes ?
Écrit par : Pharamond | 02/09/2021
@Pharamond : On peut aussi compter sur les forces de l'Esprit[-1] et sur les Neuf Supérieurs Inconnus[0] pour créer un égrégore sauveur de ce qui reste de la France grâce aux magies gauloise, maçonnique et chamaniques[1]. Hélas, ce miracle ne risque pas de se produire, les experts, presque tous morts (en tout cas, ils ne répondent plus aux e-mails), redoutant, pour justifier leur inaction ou leur inaptitude, le célèbre *choc en retour* qui affecterait la trame même de la réalité, voire pire[2]. Aucun esprit de sacrifice, de *devotio* à l'antique.
Damn, on tient presque le scénario d'un film de la Marvel avec le docteur Strange pour héros principal. ;-)
Tout ce qui précède était en mode sarcasme, "ça va sans dire".
[-1] Certains y croient.
[0] Pour plus de détails, lire Talbot Mundy (ce n'est pas toujours déplaisant).
[1] Le pluriel, c'est parce qu'il en existe beaucoup sur le marché.
[2] Les escrocs de la voyance, eux, sont plus honnêtes, qui disent "ça ne marche pas parce que vous n'y croyez pas" ; les escrocs de l'astrologie prévisionnelle doivent être plus inventifs, eux, jouant avec les forces relatives des transits.
Écrit par : Blumroch | 02/09/2021
Blumroch > En somme : tout est perdu sauf miracle qui n'existe pas. Je suis d'accord.
Écrit par : Pharamond | 03/09/2021
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