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J'aime bien cette affiche qu'une municipalité de la banlieue bordelaise a placardée pour annoncer les animations du 14 juillet. Son style graphique, sa calligraphie et ses personnages roses qui dansent sous les lampions pourraient faire croire qu'elle a été réalisée dans les années 50 ou 60.
C'est bien l'époque, comme l'avait noté Jorge Semprun parmi tant d'autres : quand la chose n'est plus là -- parce qu'on a *un peu* contribué à la faire disparaître --, on ose en garder l'apparence -- et parfois même le mot, évidemment détourné de son sens originel -- pour désigner une réalité qui n'a plus rien à voir avec la réalité nouvelle et travestie.
Je note au passage que l'affiche est à la limite de la désinformation, voire de l'univers parallèle : la parité n'est pas respectée, la diversitude est absente, le drapeau européen brille par son absence. Pire encore : la jeune femme a l'air d'être une jeune femme !
Heureusement, aucun drapeau français n'est visible. C'est déjà ça.
Écrit par : Blumroch | 17/07/2019
Cela me rappelle "Daniel et Valérie" avec lequel j'ai appris à lire. Si on ne voit pas de drapeau tricolore les teintes majoritaires de l'affiche sont tout de mêmes aux couleurs nationales. C'est stupide mais j'ai eu une bouffée de nostalgie en la voyant...
@Pharamond : Avoir la nostalgie de temps plus heureux n'est pas stupide. C'est une des bonnes raisons qu'on a de lire et des ouvrages historiques, et des romans de chevalerie, et des romans de science-fiction. ;-)
Le camarade Fredi M. fait sans doute trop d'honneur aux concepteurs de l'affiche. Une bonne direction artistique ne va pas nécessairement de pair avec une bonne pensée. Ainsi, remarquable dans les deux premiers jeux *Bioshock*, elle n'était pas au service des quelques bonnes idées d'Ayn Rand -- pas intentionnellement en tout cas.
Dans *Notre avant-guerre* (si mes souvenirs sont exacts), Brasillach disait avoir vu, à la devanture de plusieurs magasins, des panneaux avec une formule mesurée, polie même, annonçant que la clientèle de certains n'était pas *souhaitée*. On mesure l'héroïsme de cette déclaration, quand on connaît un peu, grâce à Balzac, l'âme commerçante. ;-)
Écrit par : Blumroch | 17/07/2019
e ne sais pas si vous êtes allés au concert/bal ou aux feux d'artifice du 14 juillet récemment. Hormis à Paris et dans les grandes villes, vous y rencontrés les gilets jaunes (surtout au bal). J'y étais avec mes enfants l'année dernière pour le feu d'artifice, c'était très monochrome. L'affiche ne m'étonne donc pas. Il n'y a pas de blancs sur une affiche pour un concert de rap. C'est du marketing.
D'ailleurs, j'ai une petite anecdote. Un collègue avait pris en stage une franco (par sa mère) maghrébine par son père. Il m'avait demandé de l'aider sur un petit aspect de son satge, ce qui m'avait enchanté car la demoiselle n'était pas aimable, très prétentieuse, et se prenait pour une bombe alors qu'elle n'était pas vraiment physiquement intelligente. Elle passe me voir un 13 juillet, je lui dis de revenir un autre jour, elle me dit: Demain? Je lui réponds que le lendemain, c'est le 14. Elle me rétorque: Et alors?
@ Pharamond
Me too :-) J
Écrit par : Sven | 17/07/2019
Fredi M. > J'en doute, mais quand on veut faire "national" certains caractères s'imposent d'eux-mêmes. La réalité a la vie dure...
Blumroch > Je suis d'accord, régulièrement nous avons les mea culpa d'individus pourtant bien-pensants mais qui n'en n'ont pas fait assez dans ce sens et qu'on accuse de dérapage.
Sven > C'était ma jeunesse, il y a une éternité...
Commentaires
C'est bien l'époque, comme l'avait noté Jorge Semprun parmi tant d'autres : quand la chose n'est plus là -- parce qu'on a *un peu* contribué à la faire disparaître --, on ose en garder l'apparence -- et parfois même le mot, évidemment détourné de son sens originel -- pour désigner une réalité qui n'a plus rien à voir avec la réalité nouvelle et travestie.
Je note au passage que l'affiche est à la limite de la désinformation, voire de l'univers parallèle : la parité n'est pas respectée, la diversitude est absente, le drapeau européen brille par son absence. Pire encore : la jeune femme a l'air d'être une jeune femme !
Heureusement, aucun drapeau français n'est visible. C'est déjà ça.
Écrit par : Blumroch | 17/07/2019
Cela me rappelle "Daniel et Valérie" avec lequel j'ai appris à lire. Si on ne voit pas de drapeau tricolore les teintes majoritaires de l'affiche sont tout de mêmes aux couleurs nationales. C'est stupide mais j'ai eu une bouffée de nostalgie en la voyant...
Écrit par : Pharamond | 17/07/2019
De fait elle est assez malicieuse cette affiche. Elle dit presque "bal interdit aux..."
Ses concepteurs l'ont-ils pensée sciemment ?
Écrit par : Fredi M. | 17/07/2019
@Pharamond : Avoir la nostalgie de temps plus heureux n'est pas stupide. C'est une des bonnes raisons qu'on a de lire et des ouvrages historiques, et des romans de chevalerie, et des romans de science-fiction. ;-)
Le camarade Fredi M. fait sans doute trop d'honneur aux concepteurs de l'affiche. Une bonne direction artistique ne va pas nécessairement de pair avec une bonne pensée. Ainsi, remarquable dans les deux premiers jeux *Bioshock*, elle n'était pas au service des quelques bonnes idées d'Ayn Rand -- pas intentionnellement en tout cas.
Dans *Notre avant-guerre* (si mes souvenirs sont exacts), Brasillach disait avoir vu, à la devanture de plusieurs magasins, des panneaux avec une formule mesurée, polie même, annonçant que la clientèle de certains n'était pas *souhaitée*. On mesure l'héroïsme de cette déclaration, quand on connaît un peu, grâce à Balzac, l'âme commerçante. ;-)
Écrit par : Blumroch | 17/07/2019
e ne sais pas si vous êtes allés au concert/bal ou aux feux d'artifice du 14 juillet récemment. Hormis à Paris et dans les grandes villes, vous y rencontrés les gilets jaunes (surtout au bal). J'y étais avec mes enfants l'année dernière pour le feu d'artifice, c'était très monochrome. L'affiche ne m'étonne donc pas. Il n'y a pas de blancs sur une affiche pour un concert de rap. C'est du marketing.
D'ailleurs, j'ai une petite anecdote. Un collègue avait pris en stage une franco (par sa mère) maghrébine par son père. Il m'avait demandé de l'aider sur un petit aspect de son satge, ce qui m'avait enchanté car la demoiselle n'était pas aimable, très prétentieuse, et se prenait pour une bombe alors qu'elle n'était pas vraiment physiquement intelligente. Elle passe me voir un 13 juillet, je lui dis de revenir un autre jour, elle me dit: Demain? Je lui réponds que le lendemain, c'est le 14. Elle me rétorque: Et alors?
@ Pharamond
Me too :-) J
Écrit par : Sven | 17/07/2019
Fredi M. > J'en doute, mais quand on veut faire "national" certains caractères s'imposent d'eux-mêmes. La réalité a la vie dure...
Blumroch > Je suis d'accord, régulièrement nous avons les mea culpa d'individus pourtant bien-pensants mais qui n'en n'ont pas fait assez dans ce sens et qu'on accuse de dérapage.
Sven > C'était ma jeunesse, il y a une éternité...
Écrit par : Pharamond | 18/07/2019
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