08/09/2015
Et après on joue de la guitare autour d'un feu
MIGRATIONS La frontière, notion à abattre ? Oubliez passeports, demandes de visa et files d’attente. Dans le monde envisagé par Antoine Pécoud, professeur de sociologie à Paris-XIII, les migrants se déplacent selon leur bon vouloir, quels que soient leur pays d’origine et leur destination finale. A priori utopique, ce type de modèle est sérieusement étudié par les chercheurs, dont les travaux peuvent constituer des outils utiles aux politiques. Pour le coauteur de Migrations sans frontières - Essais sur la libre circulation des personnes (éditions Unesco), tout dépend du degré d’ouverture et de ce que l’on entend par « frontière ». Faire sauter les barrières délimitant les territoires constitue un premier pas. Mais une « ouverture totale » n’est envisageable que si les migrants ont accès à l’ensemble des prestations sociales d’un État. Un effet d’appel incertain Deux scénarios sont donc envisagés. Dans un monde ouvert, mais sans prestations sociales, la situation des migrants ne serait pas si différente de celle d’aujourd’hui. En revanche, s’ils peuvent travailler légalement, inscrire leurs enfants à l’école, se faire soigner, l’ouverture aurait une plus grande incidence. Dans quelle proportion? Impossible de le dire précisément. L’effet d’appel, dénoncé par la droite et l’extrême droite, n’est pas forcément envisagé. Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS, indique que celui-ci ne s’est jamais produit dans des pays aux conditions sociales et d’asile très développées (Danemark, Suède). Romain Scotto |
Source : 20minutes
20:39 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Ouvre-moi, ♪ ouvre-moi ♫ la porte ♪ Io non ne posso proprio più ♪ ♫
Écrit par : Coach Berny | 08/09/2015
"Catherine Wihtol de Wenden est une politologue, une sociologue française militante du droit à l'immigration en France" Wikipedia
Écrit par : dante | 08/09/2015
Coach Berny > Musicien à vos heures ?
dante > Comme c'est curieux.
Écrit par : Pharamond | 08/09/2015
oh le beau morceau de déni de réel :
"...L’effet d’appel, dénoncé par la droite et l’extrême droite, n’est pas forcément envisagé. Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS, indique que celui-ci ne s’est jamais produit dans des pays aux conditions sociales et d’asile très développées (Danemark, Suède). ..."
Non, non, non, cet effet ne s'est JA-MAIS produit!
Écrit par : Popeye | 09/09/2015
Les immigrés viennent en priorité dans les pays où il existe déjà une communauté des leurs : les Pakistanais en Angleterre, les Algériens en France, les Turcs en Allemagne... communautés implantées en général dans l'ancien pays colonisateur ou avec lesquels leur nation a eu des liens privilégiés. Les pays scandinaves n'ont jamais eu de colonies mais attendons un peu et les premiers arrivés créeront le noyau qui permettront à d'autres de les suivre.
Écrit par : Pharamond | 09/09/2015
je crois que le noyau d'attraction est déjà largement créé dans les pays scandinaves.
Ainsi, j'ai vu le titre d'une news yahoo qui indiquait que le Danemark coupait ses liaisons ferroviaires avec l'Allemagne pour éviter que les réfugiés clandestinement migrants économiques transitant vers la Suède depuis l'Allemagne ne passent par son territoire.
Écrit par : Popeye | 10/09/2015
Oui, quand je disais attendons un peu... en fait c'est déjà fait n'en déplaise à Catherine Wihtol de Wenden.
Si l'UE n'existait pas on pourrait faire quelque chose mais c'est trop tard : plus de politique nationale ou gare aux sanctions.
Écrit par : Pharamond | 10/09/2015
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