16/09/2014
Rêveries
Sans doute la Toscane est belle. Pourtant la palette colorée de ses collines nous ravirait-elle tant sans ces constructions humaines qui la parsèment de loin en loin ? Sans l'homme la nature a sa logique qui ne convient souvent qu'à elle-même. Et l'homme existe, peut importe si c'est un bien ou un mal, c'est ainsi et c'est son empreinte qui fait très souvent la beauté du monde. Fragile équilibre, s'il n'est pas là la nature vit sa vie et s'il est trop présent il enlaidit.
Sur cette photographie l’œil trouve tout de suite la minuscule chapelle, elle rassure et donne au paysage sa dimension poétique. Si le ciel et les courbes du relief ne doivent rien à la volonté humaine, discrètement les prés et les bosquets la rappellent encore. Sans le repère de l'intègre édifice, hommage à l'homme et à Dieu qui souvent vont de paire, qu'est-ce qui différencierait ce lieu d'un autre pareil ?
Notre condition est irrémédiablement liée au sort du monde, mariage pour le meilleur et pour le pire comme il se doit. La Chapelle Vitaleta nous le murmure à sa façon, c'est peut-être pour cela qu'elle est tant photographiée.
20:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Les deux ifs de part et d'autre de la chapelle ne doivent rien à la nature non plus.
Mais ce paysage est magnifique.
Il donne envie d'un banc, et d'avoir le dos un peu raide - mais pas trop - d'avoir honnêtement travaillé dans son champ ou son atelier.
Suis-je alcoolique de penser qu'un verre de blanc bien frais compléterait admirablement la situation?
Écrit par : Popeye | 18/09/2014
Non, aucunement. Un Lambrusco rouge bien frais ce n'est pas mal non plus.
Un paysage comme ça doit aider à vieillir sereinement et même à mourir loin des mouroirs pour vieux même médicalisés.
Écrit par : Pharamond | 18/09/2014
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