23/06/2014
Par ici la sortie
En reniant la Nation l'Union Européenne concrétise en fait le projet soviétique de la fin de l'état pour le tout économique. Si la mièvrerie du discours psalmodiant sa foi en le progrès universel et promettant la richesse pour tous est presque le même, à la place d'une tyrannie étatique et délétère nous aurons simplement droit au règne du capitalisme sauvage camouflé en démocratie conviviale. Sous couvert d'ouverture à l'autre, de "bougisme" libérateur et d'épanouissement dans la mobilité le nouveau mot d'ordre officieux est « Adapte-toi ou crève dans la misère !»
Pour la caution idéologique, Fukuyama est passé par là avec sa fin de l'histoire et son avènement de la démocratie universelle. Théoriquement, en sortant volontairement de l'histoire en se débarrassant de ses oripeaux usés qui nous relient à elle celle-ci ne devrait plus venir nous embêter et nous pourrons consommer en paix jusqu'à la fin des temps. Malheureusement l'Union Européenne n'est pas seule sur la planète (comment pourrait-elle d'ailleurs se passer des petites mains exotiques qui fabriquent tout ce dont elle a besoin ?), le monde continue sa course avec ou sans elle et les foules qu'elle accueille en son sein transportent avec elles les guenilles abhorrées de l'histoire : religions, identités, rancunes, etc.
Notre pauvre Europe n'est plus que le laboratoire d'une expérience devenue folle aux mains d'apprentis sorciers suffisants qui se congratulent régulièrement pour donner l'impression que tout va pour le mieux et excommunient tout déviant afin de continuer à vivre de leur création qui leur échappe pourtant un peu plus chaque jour.
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