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08/03/2014

Nécrophages

Pendant les jours qui suivent le séisme de 2010 à Haïti les policiers usent de leurs armes contre les pillards. Fabienne Cherisma, une adolescente de 15 ans, est tuée de trois balles alors qu'elle tente de ramener de quoi aider à faire vivre sa famille. Pour la photo qu'il a faite de son cadavre, le reporter Paul Hansen a reçu un prix :

fc1.jpg

Le cliché de Nathan Weber témoigne d'une autre vision du drame :

fc2.jpg

À ceux qui pourraient être choqués, le photographe Frédéric Sautereau explique doctement : « Les photographes présents ont fait leur travail, c'est la raison pour laquelle ils étaient là. Je pense que le voyeurisme, ce serait d'être présent et de ne rien faire – c'est-à-dire, pour un photographe, ne pas prendre de photos. Est-ce que l'on s'est posé la question de combien de caméras et photographes étaient présents à l'ouverture des camps de la barbarie nazie en 1945... » La démonstration par la Shoah élude bien évidemment tout débat.

Commentaires

"alors qu'elle tente de ramener de quoi aider à faire vivre sa famille."
Dans ce genre de catastrophe, il n'y a pas de pires monstres que "ces pillards" qui sont en fait des gens comme vous et moi, devenus complètement fous de panique et qui tueront (verbe tuer à l'indicatif, pas au conditionnel ni au subjonctif) tous ceux de tous âges qui les empêcheront de "faire survivre" leur propre famille. Des zombies quoi. L'abattage sans sommation des pillards date de la plus haute antiquité et est un geste de survie de toute civilisation qui se respecte un tant soit peu.
Cela étant, il est vrai que cette meute de photographes pro-stressés est quelque peu vomitive...

Écrit par : Martin-Lothar | 09/03/2014

Je vous ai envoyé un message direct pour "quoi vous savez".
Regardez dans votre poubelle à spams pourris et puants (loup échaudé craint l'antispam ^^)

Écrit par : Martin-Lothar | 09/03/2014

Je trouve pour ma part que les deux photos constituent une intéressante mise en regard : il y a le drame lui-même et puis il y a ceux qui le donnent à voir. Il manque une troisième photo, impossible à faire : celle du vaste public qui contemple les deux premières – vous, moi, tout le monde. "No one is innocent."

Écrit par : Agg | 09/03/2014

La comparaison entre les conséquences d'un tremblement de terre et des camps de travail de la dernière guerre est digne d'un bulbe rachidien talmudisé qui cherche à justifier un voyeurisme morbide !
Avec la même logique on pourrait dire que cette jeune fille aurait pu été abattue par un Focke Wulf 190.
Quant à ces photographes journalopes, eux, ils font leur travail, et bien sûr ils sont payés pour ça par les propriétaires humanistes des grands merdiats.

Écrit par : téléphobe | 09/03/2014

"Est-ce que l'on s'est posé la question de combien de caméras et photographes étaient présents à l'ouverture des camps de la barbarie nazie en 1945..."

Grande question.
Je me suis toujours demandé pourquoi du déficit de documents photographiques et filmés du côté soviétique, qui a libéré une bonne partie de ces camps.

Écrit par : UnOurs | 09/03/2014

Edit: LE pourquoi.

Écrit par : UnOurs | 09/03/2014

Martin-Lothar > Les pillards sont un fléau après les catastrophe mais je n'arrive pas à blâmer cette pauvre victime des caprices de la nature et de la corruption des dirigeants de son pays.
J'ai bien reçu votre message qui n'est pas allé à la poubelle cette fois-ci, mystère des anti-spams...

Agg > Personnellement, je ne me sens aucunement responsable ni coupable de quoi que ce soit dans cette triste histoire, pas même de voyeurisme.

Téléphobe > La reductio ad shoam...

UnOurs > La réponse existe et est connue mais elle est interdite par la démocratie.

Écrit par : Pharamond | 09/03/2014

La photo est nulle, on lui voit pas la chatte....
Heu, non, je m'ai trompu..... oubliez, je recommence.....
La pose est parfaite, les circonstances sont dwamatiks, c'est le tiers monde ( on sait toujours pas où est le deuxième monde) qu'on assasine, regawdez cette maleuweuse que les bwutes sans foi ni loi du capitalisme mondialisé ont abattue ( oui, abattue, comme un animal victime de la rage ou de la fièvre aphteuse quoique si les circonstances en avaient décidé autrement il pourrait s'agir de la fièvre acheteuse) sous l'oeil placide et intéressé de la presse occidentale....
C'est mieux, non ?

Écrit par : kobus van cleef | 09/03/2014

Et si vous concluez par"toujours aussi abject ?" je n'aurais que ce mot...." plus que jamais !"

Écrit par : kobus van cleef | 09/03/2014

@Pharamond

>> Vous ne pouvez pourtant pas échapper au fait que votre regard vous engage tout autant que celui des photographes, sans lesquels vous n'auriez d'ailleurs aucun regard du tout sur le drame de cette adolescente haïtienne. C'est au fond la même problématique que le blâme permanent des responsables politiques, comme s'il ne s'agissait que d'un spectacle lointain, ne concernant les citoyens que lorsque cela affecte leur portefeuille ou leur petit confort. On ne peut pas à la fois rester sur le bord de la rivière et se plaindre du sens du courant.

Écrit par : Agg | 09/03/2014

Agg > Non, car je n'ai pas choisi de regarder cette photo, je n'ai pas choisi l'angle de la prise de vue de cette photo, je ne suis pas payé pour regarder cette photo et je n'ai pas reçu de prix pour regarder cette photo. Quant au blâme permanent des responsables politiques, je suis désolé mais je ne peux pas faire grand chose d'autre actuellement, le système est verrouillé. Il nous reste les pseudo votes et c'est tout. Je ne comprends pas toujours votre position : parfois vous semblez au-dessus du lot en imaginant un système politique à naître quasi idéal et en condamnant toute violence et à d'autres moments vous me reprochez à demi mots d'être coupable de ne pas m'engager et de n'être qu'un commentateur qui radote sans aller sur le terrain. Mais je fais peut-être erreur.

Écrit par : Pharamond | 09/03/2014

Oui, mais ces photos, vous les regardez tout de même et vous vous positionnez par rapport à elles : je ne dis pas que vous êtes responsable ou coupable de ce qu'elles montrent, je dis simplement que votre regard même vous engage, humainement si vous voulez. Mais ça vaut pour tous, moi y compris. Ce qui me paraît dangereux, dans notre société emplie d'images, c'est la déréalisation qu'elle entraîne : tous les jours, nous sommes assaillis de nouvelles du bout du monde, sur lesquelles nous n'avons en effet que peu ou pas de contrôle. Je souhaitais seulement rappeler que ce lointain existe pour de bon, avec des vrais gens qui souffrent et crèvent et que nous devrions prendre garde à ne pas nous habituer... sans pour autant tomber dans l'hystérie compassionnelle. Pour le reste, je me suis peut-être mal exprimé, parce que s'il y a une chose que je ne promeus pas, c'est l'utopie. Je ne crois pas du tout en un système – politique ou autre, d'ailleurs – idéal. En revanche, je crois profondément que nous pouvons mieux faire et que ça commence par soi-même. Je ne peux sans doute pas faire disparaître la violence dans le monde, en revanche je peux faire en sorte de ne pas la cultiver en moi et autour de moi, ce qui au passage n'implique pas de se laisser marcher dessus (pour la petite histoire, j'aime les armes à feu et les sports de combat, ce qui ne veut pas dire que j'enchaîne les bagarres de bar et que je me paye un shoot'em up géant tous les samedis soirs en ville, au contraire : quand on sait se défendre, on est beaucoup plus cool, loin de cet idéalisation de la violence que je retrouve parfois sur certains blogs et qui me font l'effet de bravades adolescentes).

Écrit par : Agg | 09/03/2014

C'est exactement le sens de mon billet sur une photo à mi chemin entre la dramatisation pathétique et la recherche esthétique, et ses coulisses nauséeuses. Où est la compassion de cette meute de journalistes ? Je ne vois que des professionnels froids en quête du bon angle. L'introduction de la Shoah dans le débat est d'ailleurs un signe évident du malaise des journalistes au sujet de ces 2 images, on ne cherche pas à s'expliquer mais à éluder avec l'argument massue.
Quant à mon engagement à regarder cette photo, je le trouve hors sujet, désolé.
Enfin, je suis moi aussi convaincu que chacun peut et doit faire un travail personnel avant de l'ouvrir mais je ne crois pas que cela avance à grand chose de parler de façon général, je ne peux m'exprimer qu'en mon nom.

Écrit par : Pharamond | 09/03/2014

Vincent Mc Doom?

D'ordinaire, je suis assez peu doué au jeu des deux images, mais là je sais pas pourquoi, je le sens bien.

Écrit par : Anton | 11/03/2014

Là Anton marque un point, on ne peut qu'admirer.

Écrit par : Jazzman | 11/03/2014

J'ai honte mais j'ai pouffé.

Écrit par : Pharamond | 11/03/2014

Mais qui c'est Vincent mac doom ?

Écrit par : kobus van cleef | 11/03/2014

Vous avez internet ?

Écrit par : Pharamond | 12/03/2014

Ben Ouiche, pourquoive ?

Écrit par : kobus van cleef | 13/03/2014

Ben, il n'y a qu'à chercher et vous verrez l’énergumène dans toute sa splendeur... à moins que votre question sur son identité n'était du second degré avec lequel j'ai parfois un peu de mal.

Écrit par : Pharamond | 13/03/2014

Les commentaires sont fermés.