07/10/2013
Histoire... (107)
Toutes les belles histoires de luttes héroïques de la Seconde guerre mondiale racontées du côté soviétique me laissent dubitatif, car, après tout, qui peut, par exemple, témoigner sur les combats de Stalingrad hors les Soviétiques ? Ce ne seront sûrement pas les soldats de l'Axe, disparus dans la tourmente et pour les survivants, obligés de se taire ou d'abonder dans les sens des vainqueurs. Vainqueurs qui, nous le savons, sont passés maîtres dans les domaines de la désinformation, de la propagande et des mensonges en tout genre. Ainsi, nombre de documents cinématographiques donnés à l'origine comme saisis sur le vif ce sont avérés être des reconstitutions, idem pour les photographiques. À ce propos, il n'y a qu'à regarder ceux qui montrent des cadavres des soldats de l'Armée rouge beaux et intacts. Aussi, sans vouloir nier leur courage et leurs souffrances passées, les récits de femmes pilotes ou tireurs d'élite aux palmarès pléthoriques n'arrivent pas à me convaincre. Surtout quand lesdites héroïnes sont curieusement particulièrement photogéniques.
06:50 | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
De la mémoire des vaincus sur le front russe, je garde le souvenir du récit bouleversant de Guy Sajer, qui endossa l'uniforme de la Wehrmacht, Le Soldat Oublié.
Guy Sajer ou Dimitri auteur de BD, il s'agit du même.
Écrit par : Danny | 07/10/2013
Tout à fait d'accord, c'est l'un des meilleurs récit que l'on puisse lire sur la Deuxième guerre à l'est, loin des fabulations d'usage. D'ailleurs, on ne lui a pas pardonné et cherché des poux pour quelques erreurs sur des détails, alors que ces mêmes historiens sont prêt à avaler les énormités que l'on sait sans sourciller.
Écrit par : Pharamond | 07/10/2013
Il y en a d'autres parmi nos clercs qui considèrent les livres de Sven Hassel comme des documents purement historiques, alors que c'était publié chez Gerfaut à côté de Kurt Gerwitz et compagnie...
Écrit par : Le blaireau-garou | 07/10/2013
J'avoue avoir dévoré tous les Sven Hassel lorsque j'étais collégien mais en vieillissant un peu je me suis vite rendu compte que ce n'était que des fabulation des plus grotesques.
Écrit par : Pharamond | 07/10/2013
Au fait, qui croit ce genre de sornettes ?
Écrit par : Pharamond | 07/10/2013
Les mêmes qui croient que les fours de l'époque étaient plus performants que ceux d'aujourd'hui, à savoir pas grand monde :)
Écrit par : Le blaireau-garou | 07/10/2013
Pour les fours magiques je savais mais pour les tankistes fous de Hassel j'ignorais, je croyais cela réservé au ados ou aux neuneus.
Écrit par : Pharamond | 07/10/2013
Quoique, pour des romans de gare, certaines histoires de Gerwitz et de ses compagnons de plumes (pas seulement allemands du reste) étaient joliment racontées, mêlant suspense, eau de rose, amours et positions sexuelles improbables (Je suis le SS-Stubaf et je me m'amourache de la fille du chef des partisans qui a renoncé à me tuer parce que c'est réciproque; je suis la fille du NKVD et je vais démarrer un gamin avec un fantassin allemand bien serviable pendant que mes sbires massacrent ses copains dans la maison d'à côté), sans oublier l'hémoglobine faussement réprouvée ("Ach, c'est ignoble, horrible et dégueu mais je vais tout vous dépeindre par le menu quand-même..."). Honnêtement, j'aurais aimé étudier ça au collège à côté de la chanson des Nibelungen, au lieu de quoi j'ai eu droit à Anne Frank détaillant sa chatte comme tout le monde (dire qu'on aurait pu étudier Germinal à la place...).
Écrit par : Le blaireau-garou | 07/10/2013
Adolescent, j'avais lu quelques romans où les nazis faisaient moult horreurs dans un mélange de gore, de sexe et de grand n'importe quoi. L'auteur n'y connaissait presque rien historiquement mais le vif du sujet n'était évidemment pas là. J'ai peut-être lu des Kurt Gerwitz dans le tas mais hormis Sven Hassel le nom des auteurs ne intéressaient pas.
Écrit par : Pharamond | 08/10/2013
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