statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/06/2013

Les bouffons sur le trône

En 1969, If... de Lindsay Anderson remportait la Palme d'or au Festival de Cannes. On y voyait un groupe de jeunes britanniques en rébellion contre les coutumes trop strictes d'une école finir par faire feu sur la foule lors du jour de la remise des prix. Le massacre où parents, élèves, personnel, invités sont abattus sans distinction étant sans aucun doute justifié par la saine lutte contre la barbarie des traditions aliénantes. Nous étions juste après Mai 68 et le monde des "artistes" collaient à l'actualité et faisaient un pied de nez aux institutions. En 2012, juste après le vote de la loi en faveur du mariage pour tous, c'est au tour de La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche qui relate la découverte par une adolescente de son homosexualité d'être primé à Cannes. Mais aujourd'hui il n'y a plus de provocation puisque show-biz, politiques, journalistes, bobos et lobbies divers sont d'accord. Ces petits marquis ne font qu'affirmer leur pouvoir de parvenus vulgaires et vindicatifs sur ce qui reste de l'ancien monde. Ils ont gagnés depuis longtemps mais prennent encore la pose du rebelle dans leur tenue qui coûte plus que ce qu'un smicard gagne en un mois de travail.

Commentaires

Dites-donc Pharamond, avez-vous vu ce film palmé de Canette 2012 ?
Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 05/06/2013

c'est clair qu'un film rebelle aujourd'hui ce serait plutôt un film sur la sainte vie de Bernadette Soubirou.

Écrit par : Paul-Emic | 06/06/2013

Martin-Lothar > Amour ? Non, le sujet me semble assez déprimant.

Paul-Emic > Oui, voir le traitement réservé à la Passion du Christ de Mel Gibson.

Écrit par : Pharamond | 06/06/2013

Pharamond : j'ai fait une erreur : c'était la canette palmée de 2013 (mais bon, RAF, finalement.)
Cela étant, pour ce qui concerne le film "IF" je serai moins tranché que vous — même s'il y a des siècles que je l'ai vu. Et du reste, j'aimerais bien le revoir.
C'est une histoire très "quantique" dans mon souvenir.
Il faut toujours se méfier avec les Anglais et surtout leurs artistes et auteurs. Shakespeare reste encore incompris de bien des gens, Anglais ou autres — ce qui fait d'ailleurs sa force et son intérêt, encore et encore.
Pour en revenir au film, si je me souviens bien, l'acteur principal était le même que celui d'Orange Mécanique.
Je n'en conclus rien pour l'heure, mais on pourrait considérer ça comme une sorte de signe ?
Bien à vous.

Écrit par : Martin-Lothar | 08/06/2013

Ces prix divers et variés sont bien le reflet de la douce décadence dans laquelle nous sombrons depuis plus d'un siècle. Lorsque j'ai appris à la télé la palme 2013, j'ai cru que j'allais devoir changer d'écran !!... Tout ce petit monde cocaïno-libertaire s'est fait plaisir ! Salopards !
La remise des décorations françaises est un autre signe puisque "la nation" (les castes dont vous parlez) distinguent tant de personnes indignes de celles-ci !!...

Ceci dit, la passion de Christ était un film finalement fort bien réalisé mis à part la scène de flagellation bien trop longue et réaliste !!! même l'araméen ne gênait pas ! Nous avons amené nos élèves (lycée, je précise) le voir et le bilan était positif.

Écrit par : Lebuchard courroucé | 13/06/2013

"...distingue..." ohhh....je suis resté sur castes au lieu de conserver à l'esprit nation !... quel étourdi...

Écrit par : Lebuchard courroucé | 13/06/2013

Martin-Lothar > Cher Martin, je découvre grâce au commentaire de Lebuchard courroucé le vôtre qui m'avait échappé pour quelque mystérieuse raison. Bref, pour If... je vous laisse le revoir, il a mal vieilli. Oui, c'est bien l'acteur de Orange mécanique, c'est d'ailleurs dans If... que Kubrick l'a découvert.

Lebuchard courroucé > Oui, c'est une bande de salopards mais ils ont gagné et le reste ne compte (presque) pas.
Sinon, la Passion du Christ est un curieux film, fascinant par moment et énervant à d'autres. Reste que la sincérité de son réalisateur transparaît et c'est du viscéral, Gibson n'est pas un intellectuel.

Écrit par : Pharamond | 13/06/2013

Les commentaires sont fermés.