11/05/2013
Rattus norvegicus
Les lois anti-racistes, la traque des derniers nazis, la répression contre les révisionnistes, les repentances pour les fautes passées, l'entretien d'une mémoire culpabilisatrice ne sont en fait que les signes d'un système aux abois. "Oui, nous sommes incapables, corrompus, coûteux et coupés des réalités mais nous sommes les seuls garants de la démocratie, nous clament la classe dirigeante, et il va falloir continuer à nous supporter parce que sans nous c'est le risque du retour de l'horreur absolue." Procédé efficace à court terme mais non exempt d'effets secondaires destructeurs. Comment maintenir l'ordre en le dénigrant ? Comment intégrer les immigrés en leur répétant qu'ils arrivent dans un pays de racistes dont les ancêtres sont des colonialistes et des esclavagistes ? Comment maintenir une société viable en sapant sa fierté ? Les faits divers répondent déjà en partie à ces questionnements, mais cela importe peu à nos dirigeants qui naviguent à vue, ne songent qu'à se maintenir aux pouvoir et ont de toute façon prévu une solution de secours... pour eux et les leurs.
21:04 | Lien permanent | Commentaires (19)
Commentaires
toi tu as vu le film 2012 !
Écrit par : Paul-Emic | 12/05/2013
Paul-Emic fait sûrement allusion à ce film à la fin duquel les superpuissants de ce monde (et, après moulte hésitation, leurs plus fidèles laquais) s'embarquent dans des navires insubmersibles en direction de l'Afrique qui seule reste émergée (alors que l'Himalaya a disparu, ^^ ptdr), et comme dans tout film concon-la-praline made in the USA, c'est le moment où tu entends le cor résonner façon "CNN News".
Dans le genre bien idiot, on a aussi "Le Jour d'après" à la fin duquel les astronautes à l'intérieur de l'ISS contemplent l'Europe et l'Amérique transformées en banquise, avec sans doute leurs dondons et leurs marmots morts de froid et leurs chances de retour sur Terre réduites à néant, et qui s'extasient quand-même d'un "Wouaouh, c'est magnifique!".
Attention, ce commentaire contenait des "SPOILERS"!
Écrit par : Le blaireau-garou | 12/05/2013
c'est bien ça.
L’Afrique émergée, c'est le retour au berceau >:->
Écrit par : Paul-Emic | 12/05/2013
Quand je parlais de solution de secours je pensais simplement à aller bosser dans une multinationale dans un autre pays comme ils s'en sont fait les spécialistes. Quant aux films mentionnés, au-delà du grand spectacle distrayant c'est de la bonne production boboïsante : les pays pauvres au secours de l'Occident.
Écrit par : Pharamond | 12/05/2013
Le problème n'est pas tant l'idéologie mortifère que ces élites font proliférer, le problème c'est la "pâte humaine" desquels ils sont faits.
Notre classe politique est un ramassis d'ordures et de lâches comme rarement dans l'histoire. Il est impossible d'espérer quoique ce soit d'un peu noble et beau d'un tel ramassis de cons. Ils sont mathématiquement incapables d'autre chose.
Toutes les mauvaises herbes (lobbys divers) poussent sur un tel terreau, c'est mécanique.
Ce qu'il faut c'est débrousailler, mettre du désherbant, et mettre de nouveaux plants sains.
Écrit par : Jean-Pierre | 12/05/2013
(ce dernier commentaire était sponsorisé par la revue L'Ami Des Jardins.)
Écrit par : Jean-Pierre | 12/05/2013
Le problème, Jean-Pierre, c'est justement que se comporter de façon ordurière et lâche est présenté comme le dernier chic chez une bonne moitié de l'humanité, pour rester poli. Se poser des questions sur ce qui nous rend à la fois lâches, suffisants, stupides et pusillanimes: voilà une activité qui doit rester secrète si l'on veut éviter le suicide social sous forme d'un étiquetage psychiatrisant. Et je ne parle même pas de dénoncer ces choses à voix haute...
Écrit par : Le blaireau-garou | 12/05/2013
"Se poser des questions sur ce qui nous rend à la fois lâches, suffisants, stupides et pusillanimes: voilà une activité qui doit rester secrète si l'on veut éviter le suicide social sous forme d'un étiquetage psychiatrisant."
Une seule solution : le courage.
Et ce n'est pas un vain mot.
Tenter autant se faire que peut d'être un homme droit nécessite du courage, comme hier, comme aujourd'hui et comme demain.
Écrit par : Jean-Pierre | 13/05/2013
Jean-Pierre > Le courage est une chose, mais actuellement, tenter quoi que ce soit c'est au moins de la témérité sinon de la folie.
Écrit par : Pharamond | 13/05/2013
Nous sommes bien d'accord.
Écrit par : Le blaireau-garou | 13/05/2013
Pharamond,
C'est bien parce que c'est extrêmement difficile qu'il faut faire preuve de courage !
Avec cette subtilité en plus qui consiste à avoir l'intelligence de ne pas se vautrer dans tous les pièges qui nous sont tendus.
Le courage consiste aussi à savoir prendre sur soi lorsqu'il faut prendre sur soi. Mordre sur sa chique comme on dit par ici.
Tenir.
Écrit par : Jean-Pierre | 13/05/2013
Mon commentaire s'adressait à Jean-Pierre mais j'ai posté en même temps que Pharamond.
Écrit par : Le blaireau-garou | 13/05/2013
Et comme toujours, le courage est un effort, une discipline, une pulsion, qui se pratique dans la solitude...
Plus que de nos ennemis clairement identifiés (le système, le lobby, les cpf, Yannick Noah ou tout ce que vous voulez), j'ai plus souvent la crainte de nos congénères, de l'Occidental moyen : l'avachissement et la corruption morale comme physique sont tels, qu'il m'est difficile d'espérer voir chez lui une quelconque fidélité, sinon à lui-même, à sa petitesse confortable et à ses lieux communs citoyens qu'on lui a inculqué et qui pullulent sur sa langue et qui lui servent d'unique forme de pensée ; et disons-nous bien que la jeune génération est totalement conditionnée, née avec les logiciels "Tolérance", "Egalitarisme", "Padamalgame" (etc.) directement implantés dans le cerveau. Anthroplogiquement mutée.
Il nous faudra du courage, immensément, et tenir tête parmi la multitude, car en vérité le plus terrible ennemi est celui de l'intérieur, il a notre couleur de peau, il est notre petit cousin, ou le jeune branleur fils de culto qui s'emmerde sur sa motocross dans notre patelin, il s'appelle Kévin, Mathieu ou Enzo, il squatte devant l'église en sifflant des bières ou des boissons énergétiques, s'habille en casquette-survêt', écoute du rap anticondés et de la techno pouet-pouet, il fume du shit, mate youporn et bouffe deux kébabs par semaine, il a des potes musulmans et nique tout ce qui l'a engendré. Celui-là, il peut nous poignarder dans le dos. Il est parmi nous.
C'est pour déceler et affronter cet ennemi qu'il faudra du courage, de la lucidité et beaucoup de froideur et de dureté.
Mais nous sommes, j'ose l'espérer, plein de ressources..! et le courage nous servira de seconde peau.
Sinon, bonjour à tous !
Écrit par : Blaise Suarès | 14/05/2013
Je cherche des renseignements sur l'élevage du singularis breivikus. Simplement pour faire bouillir la marmite hein ! Il n' a rien d'idéologique là-dedans.
Écrit par : Coach Berny | 14/05/2013
"disons-nous bien que la jeune génération est totalement conditionnée, née avec les logiciels "Tolérance", "Egalitarisme", "Padamalgame" (etc.) "
Je me rassure à ce sujet en pensant à l'union soviétique. Le gavage idéologique y commençait très tôt, tous les russes ont gobés à toutes les sauce la révolution triomphante à partir de la maternelle jusqu'aux études universitaires en n'oubliant par tous les médias de propagande. La propagande était omniprésente. Et ça a duré de 1917 à 1989 ! 72 ans !
Et pourtant malgré cela les russes ont réussi à passer le cap de la propagande, la Russie a guéri aujourd'hui. La propagande ne peut pas remplacer le réel, Jamais.
Coach Berny,
Breivik est l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire. Quand je parlais de pièges dans lesquels ne pas se vautrer j'avais en tête tout particulièrement toutes les actions violents inutiles, dont Breivik.
Écrit par : Jean-Pierre | 14/05/2013
Jean-Pierre,
Oui, je suis d'accord (même si je pense que les Russes avaient à la base plus de raisons/chances de se réveiller : absence de technologies-écrans, christianisme orthodoxe toujours vif malgré interdiction de culte, absence d'ethnomasochisme (bien au contraire)...) ; la propagande réussit actuellement son travail de sape, mais si demain la crise touche durablement les mécanismes les plus élémentaires du système (en gros = frigos vides), je me doute bien que le réel fera son retour fracassant et en sortira plus d'un de la torpeur. Aujourd'hui on peut vivre dans l'illusion la plus totale : ne pas travailler mais continuer à manger et à recevoir canalsat, raconter des conneries librement sans être inquiéter ou humilier qui l'on veut sans craindre d'être convoqué à un duel, bref la société est propice au parasitisme, à la vanité et à l'ouverture des grandes gueules. Le jour où, par exemple, la vie des médiocres dépendra des bons soins prodigués à leur potager, beaucoup renoueront, contraints par la réalité du ventre vide, avec le pragmatisme et le bon sens paysans, et toutes les sornettes du monde moderne n'auront plus guère d'emprise.
Je caricature peut-être, mais je le sens bien comme ça.
Quoiqu'il en soit l'étude de l'Histoire a ceci de rassurant qu'elle nous enseigne qu'il y a toujours, effectivement, de bonnes surprises et que rien n'est écrit.
Vivement la crise, la vraie.
Écrit par : Blaise Suarès | 14/05/2013
:-o
le courage ne se décrète pas et ne se proclame pas. Ceux qui n'ont pas été capables d'élever Kevin ou Mathieu, n'arriveront pas plus à faire le reste, quant aux autres ils se préparent depuis longtemps déjà à ce qui ne peut qu'arriver.
Écrit par : Paul-Emic | 14/05/2013
Je ne pense pas que notre situation soit comparable à celle de l'ex URSS notamment parce que la dictature soviétique nommait un ennemi, avait le culte du vrai et du beau même si c'était à leur sauce et glorifiait le sens de l'effort. Or la réalité quotidienne était exactement l'inverse. Le système s'était discrédité avant son effondrement. Chez nous tout le monde espère que le système fonctionne le plus longtemps possible, il faudra qu'il s'effondre pour qu'il se discrédite, et encore on accusera ceux qui ne jouaient pas le jeu, ceux qui traînaient des pieds, les fachos... Notre système flatte les plus bas instincts, le laisser aller, le laisser faire, les déviances... Si tu consommes et ne te poses pas de questions il ne te cherchera pas d'ennuis, alors les gens consomment et ne se posent pas de questions en espérant que cela dure des siècles et des siècles.
Écrit par : Pharamond | 14/05/2013
"Et comme toujours, le courage est un effort, une discipline, une pulsion, qui se pratique dans la solitude..."
Oh oui, bien-vu. Comme l'ensemble de votre commentaire.
Rajoutons que le moindre échantillon de courage nécessaire pour assumer nos positions devant nos proches (en lieu et place de se terrer comme des bêtes honteuses), nous conduit déjà à l'isolement et à la solitude.
Écrit par : Anton | 15/05/2013
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