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18/01/2013

Reductio ad frustratum

Aigreur et frustration

« L'aigreur » et « la frustration » sont les deux clefs du confort intellectuel et de la tranquillité morale de notre époque. En effet, il suffit d'affirmer que toute critique ou contestation de celle-ci est motivée par ces deux tares irrémédiables pour leur ôter immédiatement tout semblant de valeur et tout commencement de véracité ou de légitimité.

L'usage de « la frustration » et de « l'aigreur » fonctionne à peu près comme celui du « reductio ad hitlerum »... il évite tout débat, toute argumentation, toute explication ou confrontation au profit d'une définitive déconsidération de l'interlocuteur...

 

Vous contestez la toute puissance des valeurs marchandes, c'est que vous êtes un « aigri social »...

Vous ne communiez pas dans l'éloge de la salope et de la « libération sexuelle », c'est que vous êtes un « frustré sexuel »...

Vous n'applaudissez pas au « mariage pour tous », c'est que vous êtes un « pédé contrarié »...

Vois ironisez sur la festivocratie et la société du spectacle, c'est que vous êtes un pisse-froid incapable de « s'éclater »...

 

En fait, selon ce principe presque unanimement admis, pour être crédible dans une contestation de la modernité, il faudrait en être le parangon, en avoir respiré tous les parfums, avoir emprunté tous ses masques et goûter tous ses artifices.. Plein de fric, pornocrate, obèse de biens et de nourritures exquises, couvert de filles faciles, accroc aux drogues et aux virtualités technologiques, encensé par les médias, habillé chez Smalto et Dolce Gabbana, on serait alors autorisé à donner son avis sur les vices dans lesquels on se vautre, parce que, de ce fait, « on les connaît »... « Tout posséder pour tout pouvoir mépriser » disait Montherlant. Sauf que les doctes contempteurs de « l'aigreur » et de la « frustration » se contentent généralement de « posséder » ou, plus pitoyable encore, « d'essayer », plus moins péniblement, de « posséder » quelques bribes du glorieux tas de fumier couvert d'or.

Source : A moy que chault!

 

Commentaires

Tu étais aigri de ne pas trouver l'inspiration et donc, dans un moment de frustration, tu as pompé du Uno...

Écrit par : Le blaireau-garou | 19/01/2013

Oui, j'avoue... mea culpa.

Écrit par : Pharamond | 19/01/2013

Les commentaires sont fermés.