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16/01/2009

La Belgique balkanisée

La situation institutionnelle belge suscite désormais l’attention quotidienne d’une quantité de médias internationaux rassemblés à Bruxelles comme des médecins au chevet d’un mourant, prêts à assister à son dernier souffle.

A l’évidence, le spectacle pitoyable donné par l’ensemble de la classe politique belge est de nature à susciter l’étonnement. Jamais on n’a vu une telle rupture entre le pays légal et le pays réel : depuis plus de 170 jours, cette lamentable clique de politiciens s’acharne à ne pas traiter les vrais problèmes des Belges mais se concentre sur des querelles linguistiques, ne manquant pas une occasion de les attiser.

On chercherait en vain un homme politique belge soucieux d’offrir à ses concitoyens de quoi retrouver une fierté, un enthousiasme, un idéal. Non, tous, des parlementaires aux présidents de partis, convergent dans la même attitude : ridiculiser leur population aux yeux du monde entier. Pas un seul homme d'état pour défendre le bien commun, notion par eux incomprise. Et les journalistes belges ne sont pas en reste. Depuis des années, ils portent une lourde responsabilité dans cette désunion.

Mais fait-on l’analyse correcte de la situation ?

Et si derrière l’éclatement de la Belgique , il n’y avait pas seulement, d’un regard international, une anecdote géopolitique mais les prémices d’un plus vaste mouvement ultérieur ? Depuis longtemps, nous le savons, certains veulent faire sauter les nations. Partisans d’un gouvernement mondial et détenteurs des multinationales y voient des vestiges encombrants d’un passé dont il faut se débarrasser.

De toutes les nations ouest-européennes, la Belgique souffre le plus d’un déficit de sentiment identitaire. Elle est, par cet aspect, le premier domino idéal à faire tomber pour, petit à petit, entraîner les autres. Depuis des semaines tous les mouvements autonomistes et séparatistes d'Europe guettent un signal de Bruxelles, légitimation de leurs propres offensives ultérieures.

Certains croient de bonne foi, plus juste et plus efficace de défendre une identité locale qu’une identité nationale. Mais au final, c’est l’ordre marchand qui sera vainqueur. Quand les nations tomberont, ce ne seront pas les régions qui pourront offrir un bouclier solide face à la dictature mondialiste ou au melting-pot globalisé.

Quel que soit le drapeau, belge ou flamand, espagnol ou catalan, français ou basque, latin ou lombard, tout cela n’aura plus aucune importance si nos populations perdent les valeurs essentielles à leur survie. Dans tout l’Occident, en même temps que s’estompait son identité chrétienne, le matérialisme et le relativisme ont fait des ravages. Quelle que soit la ville européenne observée, on ne veut plus y servir ni Dieu ni la Patrie , mais le Veau d’Or. Le tout dans un climat général d'abrutissement télévisuel et d'anéantissement moral.

Ceux qui veulent résister à cet effondrement doivent s’engager de toute urgence. Le temps presse.

 

Alain ESCADA, Président de Belgique et Chrétienté

Le 15/11/2007

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