À propos de l'Opération ''Plomb durci''

En 1948, si les Arabes avaient gagné la guerre, il n'y aurait pas eu de problème palestinien, ni juif d'ailleurs. L'état hébreux n'aurait pas vu le jour et ce qui aurait dû être sa population aurait été rejetée à la mer sans autre forme de procès. À supposer que certains de ses membres aient voulu rester, leur vie aurait rapidement été devenue insupportable. Mais cessons là l'Histoire alternative puisque les armes en ont décidé autrement. Donc, les Arabes ont perdu et ceux de Palestine qui ne se définissent pas encore comme des Palestiniens partent en grand nombre, fuyant les combats, chassés par les Juifs ou écoutant les dirigeants arabes qui leur promet un retour victorieux sur leurs terres. Ils vont devenir les fameux réfugiés hébergés dans des camps chez leurs frères arabes. L'Égypte prit le contrôle de la Bande de Gaza et la Jordanie annexa la Cisjordanie. Hormis cette dernière qui considère les réfugiés comme faisant partie de son peuple et qui le paiera, les autres pays les gardent dans des camps, leurs refusant les droits les plus élémentaires dont bénéficient leurs ressortissants. Depuis, les armées arabes n'ont pas réussi à reconquérir les terres perdues et en ont mêmes cédé d'autres, l'Égypte et la Jordanie ont abandonné la gestion de ce qui sont devenus les Territoires occupés et, rejetés par tous, les réfugiés ont finis par se trouver une identité nationale. Conscients de leur faiblesse les pays arabes ont fini par abandonner l'idée d'une victoire militaire mais continuent à garder les Palestiniens comme moyen détourné pour combattre Israël aussi bien militairement avec les divers groupes para-militaires que sur le plan émotionnel quand des civils des Territoires figurent parmi les victimes des représailles. De même que les Soviétiques accusaient les capitalistes contre-révolutionnaires de tous les maux pour faire oublier la faillite de leur régime, les dirigeants arabes font de même avec les Juifs d'Israël et du monde regroupés sous le vocable pratique de Sionistes. Même si les Arabo-musulmans n'accepteront jamais la perte d'une partie de leur territoire, le statu quo actuel ne leur déplaît pas tant que cela, faisant passer en second plan la misère du peuple dont la colère est détournée vers une cible autre que les élites corrompus et incapables.