23/06/2007
Gargouilles
La personne me narre cette anecdote avec le plus grand sérieux. Pourquoi pas ? Cela a bien dû se produire ; mais le plus curieux c'est que l'on m'avait déjà raconté une histoire à peu près similaire. En effet, quelques mois auparavant, un ami m'expliquait pourquoi sa grand-mère était farouchement non-croyante. Dans sa version, son aïeule était venue porter quelque chose au curé de la part de sa mère et avait trouvé le prêtre dans la même situation peu compatible avec son sacerdoce que dans le cas précédent. Alors je me demande si tout cela ne tient pas de la légende urbaine teintée de fantasme sexuelle et d'anticléricalisme. Mais peut-être fais-je erreur et les curés de jadis avaient des moeurs qui n'avaient pas attendu Vatican II pour se libérer.
21:37 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
En effet tout est possible.
Ceci dit, je m'extasie toujours devant l'aplomb des témoignages prétendument de première main, qui s'avèrent des rumeurs : les gens croient à leurs propres mensonges. Cela me rappelle aussi les pièges de la mémoire, quand nous ne gardons souvenir d'une scène que via une photo qui l'a immortalisée. On ne distingue plus le souvenir de la photo du souvenir de l'évènement photographié. Il doit en être de même des histoires frappantes (et croustillantes !) que l'on nous raconte, et qui marquent l'imagination au point d'imprimer dans la mémoire le film d'une scène inventée.
Écrit par : Arianil | 24/06/2007
une petite pipe fait baisser la tension. Après tout les curés sont tenus au célibat pas à l'abstinence sexuelle.
Si nous n'avions que des griefs aussi bénins que cela contre les clercs, il n'y aurait pas de quoi fouetter un chat.
Mon père ce héros au sourire si doux avait été vendu à la Guardia civile en 43 par un curé. Il avait des raisons plus valables à mon sens, à commencer par plusieurs mois de camp et 30 kilos , de se méfier des curés en particulier des Espagnols.
Écrit par : Paul-Emic | 24/06/2007
Il y a comme cela des " légendes familiales " auxquelles on croit dur comme comme fer. On descend d'un grand personnage de la cuisse gauche, une tante était une femme légère et puis quand on creuse un peu on s'aperçoit que l'inconscient familial à fabrique un mythe ...
Écrit par : ariaga | 24/06/2007
Arianil : Oui, je crois à ces "mémoires reconstituées" pour des raisons diverses...
Ariaga : ...Et aux mythes familiaux... et à plus grandes échelles aussi.
Paul-Emic : Oui, c'est un motif bien anodin pour expliquer son anti-cléricalisme et c'est mettre tous les prêtres dans le même sac pour la faute (à supposée qu'elle soit réelle) de l'un d'entre eux.
Écrit par : Pharamond | 24/06/2007
Amusant.
Sinon, je ne vois effectivement pas en quoi le fait de surprendre un curé dans une situation embarrassante peut conduire à l'athéisme. Les curés sont des êtres humains - et donc "faillibles" - et leurs fautes (car c'est bien une faute pour un "fonctionnaire" de l'Eglise catholique) ne salit (un peu) que l'institution dont ils sont les représentants, et ne remet nullement l'existence de Dieu en question. Ce serait faire preuve d'une bien grande naïveté que de penser que les curés sont des hommes véritablement "différents".
Bon, c'était une remarque en passant.
Écrit par : C. | 24/06/2007
C. : Je suis du même avis que ta remarque en passant. ;-)
Écrit par : Pharamond | 25/06/2007
Avoir le besoin de se faire tailler une pipe, ce n'est pas avoir des moeurs libérés, c'est être prisonnier de ses hormones :/
Écrit par : machin | 25/06/2007
machin : Tu as raison, j'avais seulement traduit en Novlang.
Écrit par : Pharamond | 25/06/2007
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