06/03/2020
Les dormeurs aussi
À quoi pouvaient bien rêver les gens sous nazisme ? Vous ne vous êtes peut-être jamais posé la question (moi non plus d'ailleurs) ? Eh bien, la réponse existe avec le livre de Charlotte Beradt Rêver sous le IIIe Reich.
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La quatrième de couverture :
"Opposante de la première heure au régime hitlérien, Charlotte Beradt (1901-1986) conçut dans une volonté de résistance une étrange entreprise : de 1933 à 1939, elle rassembla 300 rêves de femmes et d'hommes ordinaires pour mesurer combien le nouveau régime " malmenait les âmes "... Rêver sous le IIIe Reich est un livre exceptionnel. D'abord parce qu'il montre avec quelle efficacité le IIIe Reich " assassina " le sommeil, l'entreprise de domination totale s'étendant jusqu'à la vie onirique même. Ensuite parce qu'il présente de manière inédite, à travers les rêves, la servitude volontaire en régime totalitaire, prise dans toute sa complexité, avec ses oscillations, ses retournements éventuels, sa dynamique imprévisible. Enfin parce qu'il révèle que, de façon surprenante, ceux qui ont rêvé sous la dictature ont souvent pressenti les développements du régime totalitaire et anticipé sur les analyses les plus élaborées qui en ont été proposées. Une préface de Martine Lebovici, philosophe, retrace la genèse de ce livre et en explore les dimensions théoriques. Une postface de François Gantheret, psychanalyste, montre comment ce matériel traumatique est précieux pour une approche analytique de la domination totale."
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Un article sur Cairn .info
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Et pour le plaisir une présentation par france culture (sans majuscule comme sur le site) :
"Charlotte Beradt est née en Allemagne dans une famille bourgeoise et juive. Ses études un peu pénibles sont rapidement abandonnées. Elle sera secrétaire dans la presse, et auprès d’un avocat, Martin Beradt qu’elle épousera par la suite. L’avènement du IIIe Reich la plonge dans l’effroi et la réduit au silence tout comme ses amis intellectuels et communistes dans le Berlin des années 1930. C’est en dormant que Charlotte trouve un moyen d’agir. Elle collecte près de 300 rêves auprès des Berlinois, chefs d’entreprise, femmes de ménage ou petits commerçants. Un livre paraîtra bien plus tard après la guerre, après Auschwitz, Rêver sous le Troisième Reich.
Avec Martine Leibovici, Maître de conférences émérite en Philosophie Politique, auteure de l’introduction de Rêver sous le Troisième Reich paru chez Payot et Johann Chapoutot, spécialiste du nazisme, professeur d’histoire à Paris-Sorbonne."
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