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01/01/2020

Fiertés

Pour commencer l'année je demanderai un peu d'indulgence en tolérant la paresse et la prétention qui me font reproduire deux billets écrits il y a déjà quatre années :

 

La face perdue

Quand on est humilié sans pouvoir faire quoi que ce soit pour y remédier il arrive souvent que l'on lâche un "c'est pas grave" pour garder un semblant de dignité. Après tout pourquoi en faire tout un plat si ce qui nous tombe dessus n'est pas aussi important que les autres pourraient le croire et ne sommes-nous pas les meilleurs juges de la portée du préjudice que nous subissons ? Ce réflexe on le trouve déjà dans les cours de récréation face à une injustice : l'enfant qui tombe bousculé par le caïd de la classe se relèvera en n'ayant "même pas mal", un autre auquel on aura volé ses billes dira qu'en fait "celles-là, je les aimais pas trop et j'en ai d'autres à la maison". Il vaut mieux ravaler sa peine et son amertume que de se mettre à pleurer sous la risée des autres qui le traiteront de lâche.

Je crois que c'est ce qui nous arrive à nous pauvres Français blancs et chrétiens. On envahit notre pays ? "Après tout les frontières, les nations c'est des concepts dépassés". On détruit nos églises et on brise les croix de nos cimetières ? "Peu importe, de nos jours qui croit encore en Dieu et il est plus pratique de se faire incinérer". Nos dirigeants se moquent ouvertement de nous ? "C'est le jeu politique, ne soyons pas naïfs c'est partout pareil". Les médias sont remplis de pitres malsains qui touchent en un mois ce qu'un travailleur gagne  en plusieurs années de labeur ? "Ils sont tellement doués et puis ils le méritent, c'est pas simple leur boulot." On nous impose de nouvelles règles de vie ? "Tant mieux, les anciennes étaient un peu ridicules, il faut être modernes." La répression judiciaire s'abat sur des esprits indépendants ? "Normal, ce ne sont que des salopards de fachos." Etc. etc.

Ce que l'on prend pour une forme de masochisme n'est très souvent que le réflexe d'un peuple désemparé qui veut encore donner l'illusion qu'il sait s'adapter et qu'il reste encore maître de son destin ; un reste d'orgueil occidental mal placé.

20/04/2015

 

L'abîme

Au delà du sentiment de culpabilité d'homme blanc décrété intrinsèquement raciste, colonialiste, fasciste et seul capable du crime des crimes il y a autre chose qui terrifie le Français ; c'est la peur de se renier, d'avouer qu'il s'est trompé, qu'il a été trompé depuis des décennies, qu'il a gobé des fadaises sans broncher, qu'il a cru à des promesses de margoulins, qu'il a vendu son âme pour du vent, qu'il s'est coupé de ses racines pour quelques euros.

Il a peur de reconnaître qu'il s'est comporté comme une cruche qui s'est prostituée pour des belles paroles, que son prince charmant n'est qu'un proxénète qui ne lui donnera que des miettes et lui collera une volée si elle ne file pas droit et l'ouvre un peu trop, une cruche qui finira par mentir et se mentir en disant qu'elle est libre et qu'elle aime ce qu'elle est devenue.

Alors par fierté, le peu qu'il lui reste, il fait encore semblant d'y croire en riant jaune, pour ne pas perdre la face et parce qu'il est épouvanté à l'idée de devoir faire table rase de tout ce qui fait son monde aujourd'hui, terrifié de se retrouver face au vide. Il continue en feignant ne pas voir les signes s'accumuler, les évidences devenues incontournables, il ne les regarde pas et s'oblige à tourner la tête vers où c'est encore calme, eh oui ! faut être optimiste, on le répète assez, c'est bon pour la santé et c'est en harmonie avec notre époque formidable si fun et si cool.

Avez-vous réussi socialement ? C'est que ce monde n'est pas si pourri, chacun y a sa chance. Un homme politique fait-il un discours moins pitoyable que d'habitude ? C'est que malgré leurs défauts et les difficultés du moment nos dirigeants continuent à faire leur travail, à penser à nous. Notre société a-t-elle des ennemis ? C'est que nous existons encore, que nous faisons des envieux.

Et ça ira mieux demain, c'est sûrement écrit quelque part...

27/12/2015