24/01/2009
Particules
Pour les amateurs, ou les curieux, voici un échantillon tout à fait ordinaire de cette « politique du délire fun » (selon l'expression de J-F Bizot, auteur de l'article et vieux routier de la chose : « L'individu et lui seul, réinvente sa liberté. Les raves légalisées sont mortes avec NRJ et M6. Les fêteurs sont légions a chasser en bande. On peut se retrouver sur les péniches à soirées éphémères, en baladant sa fête dans un bus, en traquant un détail de mode, en additionnant cinq carnets d'adresses, et s'inventer sa soirée, louer un taxi congolais, chercher un voyage oriental, suivre la mode à la trace, créer le fun chez soi. Point de vrai fête sans surprise ahurie. Ça fait peur à qui ? » (Nova magazine. Avril 1999). On remarquera, au passage qu'il est presque impossible à celui qui est assujetti au tittytainment de vivre sa pratique – ici une banale soirée parisienne – sans la penser aussitôt sous le schème d'une aventure romantique et rebelle. C'est le principe de toute aliénation.
Jean-Claude Michéa
L'enseignement de l'ignorance et ses conditions modernes
11:10 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
En même temps, n'est-il pas assez sain de s'émerveiller de choses simples ?
Écrit par : stéphane | 25/01/2009
Je ne te comprends pas. Bien sûr qu'il faut s'émerveiller des choses simples, mais ce charabia bobo post-modern est tout sauf simple.
Écrit par : Pharamond | 25/01/2009
Ils compliquent leur vie, oui. Mais ils s'en émerveillent quand même.
Écrit par : stéphane | 25/01/2009
Je veux bien mais je crois que la vrai simplicité n'a pas besoin de tous ces artifices.
Écrit par : Pharamond | 25/01/2009
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