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25/10/2007

Caprices

Nous sommes habitués à l’instantanéité. Chaînes hi-fi et téléviseurs, se commandent à distance ; plus besoin de choisir avec soin ce que l’on va écouter ou voir avant de s’asseoir, la télécommande passera d’un canal à l’autre en une fraction de seconde. Les CD ont remplacé avantageusement les disques vinyle que l’on devait retourner pour en écouter l’intégralité. Sans revenir aux temps pas si lointain où de nombreux foyers n’avaient pas le téléphone, l’arrivée du portable nous a donné la possibilité de joindre et d’être joint de presque partout à tout instant.

N’oublions pas que le téléphone même fixe à quasiment remplacé le courrier non commercial ou administratif. Il nous a donné le don d'ubiquité, ici et ailleurs, même à l’autre bout de la planète, au même instant. Internet et les ordinateurs domestiques toujours plus puissants mettent l’information mondiale à porté de clic. Les transports en commun de plus en plus rapides nous permets de nous rendre à des destinations proches ou lointaines en peu de temps. La démocratisation de l’automobile nous la fait parfois utiliser pour des motifs futiles. Plus besoin de peser le pour et le contre, de préparer son départ, on monte en voiture et on y va. Les distributeurs automatiques d’argent, de boissons, de friandises… nous permettent d’être imprévoyant et de pallier nos oublis. Le micro ondes nous épargne la préparation du repas et réchauffe à volonté. Même le café se programme pour être prêt le matin à notre réveil, plus besoin de patienter. Sans oublier les arrosages automatiques, les stores qui s’animent avec le soleil, mille choses, utiles ou superflus, qui nous autorisent à vouloir immédiatement.

Malheureusement les choses tombent parfois en panne et n’étant pas les seuls sur la planète les rues sont parfois embouteillées et les files d’attente aux caisses des supermarchés et des administrations souvent longues. Avouons que ces moments sont vécus comme des atteintes à notre droit de jouir de notre temps et engendre l’impatience et l’énervement légitimes de toute personne frustrée de ses droits les plus élémentaires et normalement inaliénables. Reste aussi le problème pécuniaire bien sûr, tout ceci coûte de l’argent, ainsi ne nous faut-il pas être exclus du système sinon nous n’aurons pas accès à toutes ces facilités et la Terre nous paraîtra plus grande (même si l'acquisition malhonnête ou le surendettement peuvent sembler des solutions pour de nombreuses personnes).

Il ne s’agit ici pas de critiquer tel aspect du modernisme ou tel comportement de nos contemporains mais seulement de constater un phénomène inhérent aux progrès techniques : comme tous les enfants gâtés nous sommes devenus capricieux.

Commentaires

Est-ce un caprice de porter des chaussures ?
Je ne sais pas, mais j'aime bien ça et je serais triste de devoir marcher pied nue.
Cordialement

Écrit par : temps | 25/10/2007

Suis-je capricieux ? Très certainement, pour les raisons invoquées, je ne le pense pas, pour des choses qu'il me plaît de faire où, quand et comment je veux, sûrement !

Suis-je capricieux ? Très certainement pas, je me dirai impatient de consommer des plaisirs rapides. Quelle différence tout de même entre un filet de loup sauce champagne mitonné sur ma gazinière et le filet à la sauce dite "champagne" réchauffée au micro-ondes !

Oui donc impatient rien que cela mais tout cela quand le loup reste chez le poissonnier et moi avachi dans mon fauteuil. Vive le micro-ondes !!

Amicalement

Écrit par : Christian | 26/10/2007

Le progrès technique engendre des phénomènes tels que l'instantanéité, "ubiquité",... qui ne sont pas sans rapport avec des phénomènes de type magique. La magie c'est ce à quoi l'enfant aspire en proie à ses caprices. Ainsi les adultes déjà déresponsabilisés par l'Etat se voient possesseurs de pouvoir quasi magiques. Et quand la magie ne fonctionne pas comme elle devrait ou ne fonctionne plus du tout, les voilà ramenés à la réalité et à leur impuissance. N'est-ce pas rageant ?

Écrit par : Ezrah | 26/10/2007

J'ai bien aimé ce texte car c'est ce que je pense tous les jours. Il m'arrive comme tout le monde râler mais la guyane m'a aider à me "tropicaliser". Ici rien ne va vite, même pas internet, même pas les voitures. On s'acclimate donc. Quand je vais en métropole je trouve que tout va vite. Merci d'avoir écrit ma pensée. Et souvent bien souvent, je me dis que le français moyen devrait regarder un peu plus le monde autour de soi au lieu de le regarder sur TF1!

Écrit par : Poudre | 28/10/2007

comme poudre, j'aime bien ton texte mais par contre, je considère plus les tel portable, le micro-ondre, les distributeurs et même...les carnets de chèques comme des chaînes qui nous forcent à certains comportements de consommateurs docile.

En fait, qu'importe le caprice pourvu que l'on achète.

Peut-être est-ce que, comme poudre, j'ai vécu sous d'autres cieux ? ...

Je ne vais pas faire de théorie mais donner un exemple bien précis : il y a un an la télécommande de la télévision est tombée en panne : plus de piles! Il suffisait d'en remettre, mais comme on n'en avait pas ce jour - là, et qu'on a oublié d'en acheter dans la semaine qui s'en ai suivi, nous avons appris à vivre dans télécommande et il s'est passé qqch d'assez curieux :

Au début, on se déplaçait pour aller changer de chaîne, mais avant on avait regardé ce qu'il y avait à voir. Bref, on ne zappait pas!

Et puis au fut et à mesure - sauf quand il y a qqch que l'on veut vraiment voir, et c'est de plus en plus rare - une fois les nouvelles terminée, il y a un de nous qui se lève de table et demande à l'autre :
- tu veux voir qqch,... Non? bon, je coupe alors...

Et l'on regarde de moins en moins la télé.

La télécommande me demandait : quelle chaine veut tu voir, veux tu zapper? mais surtout elle m'empechait de me poser la question : veux tu regarder la télé ou non

Écrit par : xyZORGLUB | 28/10/2007

Temps : Je ne crois pas, encore que cela dépend peut-être du type de chaussures.
Cordialement.

Christian : Moi aussi je suis impatient pour bien des choses, mais le caprice est au delà, c'est le "vouloir tout de suite" sous peine de se sentir terriblement frustré, de ressentir un violent sentiment d'injustice.
Amicalement.

Ezrah : Exactement. Voilà qui complète ma note, je n'avais pas pensée à cette idée contemporaine de magie, pourtant très juste.

Poudre : Encore faut-il savoir regarder. De toute façon le manque de moyens ne rend bien souvent que plus fataliste et plus patient à défaut de rendre plus philosophe.

xyZORGLUB : Ah ces petits coups du sort à prendre comme autant de leçon d'humilité !

Écrit par : Pharamond | 29/10/2007

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