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21/03/2018

Vu dans 20 Minutes

Je découvre ce matin pendant le trajet en tramway qui me mène sur mon lieu de travail que 20 Minutes, le torchon gracieusement offert aux stations des transports en commun des métropoles françaises et dont les rédacteurs passent leur temps à mettre en page les dépêches AFP et à trouver des calembours pour les titrer (mais qui n'en constitue pas moins ma principale source d'informations mainstream), décerne un prix de l'audace. Bigre, cessons là immédiatement ce suspens insoutenable et prenons connaissance de l'heureux lauréat ! Il s'agit donc du film... The Captain – L'usurpateur de Robert Schwentke que j'avais brièvement présenté précédemment, sentant tout le potentiel de l’œuvre. Grâce à l’inénarrable spécialiste cinéma du gratuit, Caroline Vié qui cumule bêtise satisfaite et militantisme féroce, nous profitons d'une interview de l'auteur :

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"Willi Herold (Max Hubacher), un déserteur allemand qui, à la fin de la guerre en 1945, s’approprie le costume d’un officier nazi afin de sauver sa peau." Qu'est-ce qu'un uniforme nazi ? Un uniforme d'un membre du NSDAP ? Perdu, il s'agit de celui d'un officier de la Luftwaffe. Un uniforme quelconque de l'armée allemande pendant la Seconde guerre ? Dans ce cas pourquoi le préciser sinon pour glisser le terme "nazi" dans l'article.

Le film serait "audacieux dans le discours". "« […] je place volontairement le public dans une situation inconfortable », s’amuse Robert Schwentke". C'est en effet très drôle de culpabiliser les bonnes poires qui iront voir le film. "« C’est parce qu’il y avait des gens prêts à accomplir ces actes que le système a si bien fonctionné », martèle le cinéaste." Démonstration un peu biaisée puisqu'il s'agit d'un déséquilibré vivant une situation extrême, ce qui n'a pas grand chose à voir avec les exécutants ordinaires de basses besognes que l'on trouve dans toutes les sociétés et que le pouvoir sait trouver quand il en a besoin.

Le film serait aussi "audacieux dans les images." Le réalisateur croit nous faire avaler qu'il a tourné son film en noir et blanc car "[certaines scènes de massacre] n’auraient pas été supportables autrement." Du coup il n'a plus envie de mettre son public en situation inconfortable, il faudrait savoir. Ce ne serait pas plutôt pour faire documentaire (le scénario est tiré d'une histoire vécue) et de marcher sur les traces de Spielberg ? "De la même façon, le cinéaste parsème son film de touches d’humour ironique et burlesque fort bienvenues." Si c'est Caroline qui le dit...

Pour finir, le film serait "audacieux dans son message". "« Le nazisme n’a pas disparu, tant s’en faut : il faut donc se montrer vigilant pour qu’il ne revienne pas en force », explique Robert Schwentke." Mince, je ne m'attendais pas à un message d'une telle force! Quelle audace ! Merci Fräulein Vié. Merci Herr Schwentke.