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21/03/2017

23 avril

Ce soir, en rentrant du travail j'ai trouvé ma nouvelle carte d'électeur dans ma boîte à lettres. Elle m'a rappelé l'approche de l’échéance et surtout que je me pose encore la question de savoir si je vais aller voter. Si je le fais ce sera bien évidemment pour Marine Le Pen malgré tout le scepticisme qu'elle-même, son équipe et son programme m'inspirent. Car, comme le rappelle avec justesse la majeure partie de la dissidence - qu'elle conspue pourtant régulièrement en des termes que ne renieraient pas les garants du Système - Marine est la candidate la plus proche ou plus exactement la moins éloignée de nos idées. Faute de grives...

Cependant, a-t-elle seulement la moindre chance d'être élue ? À mon avis : non. Quand on voit la puissance de la machinerie mise en route contre Fillon qui bien qu'étant du sérail ne semble pas l'être assez, on imagine déjà les ingénieux plans fourbis dans les antichambres occultes du pouvoir pour orienter l'opinion si Marine arrivait au second tour. Certains me diront que Trump a bien été élu, mais ce serait oublier que les États-Unis demeurent encore une nation.

Bref, Marine n'a aucune chance. Et qu'on n'aille pas me dire qu'un score élevé de sa part pourrait influer sur la future politique de nos élus. L'après 2002 nous a montré que les presque 17% de Jean-Marie Le Pen n'ont eu aucun impact sur la suite des affaires nationales, ou plutôt un négatif en montrant que le péril fasciste existait toujours, en rassemblant plus de 82% des électeurs contre le candidat FN et en permettant aux élites d'expliquer à demi-mots que la démocratie sans filtre ce pouvait être hasardeux et qu'il fallait savoir parfois laisser les rênes aux garants de la Démocratie sans qu'ils aient besoin pour autant de se présenter à une quelconque élection, instances tutélaires autoproclamées de la République.

Alors, pourquoi aller voter pour rien ? Par sens du devoir, pour ne pas s'avouer vaincu sans combattre, parce qu'on ne sait jamais... Dans le cas d'une démocratie qui fonctionnerait à peu près dans une nation qui le serait encore, pourquoi pas ? Je l'ai fait - sans grandes illusions - avec Le Pen père, mais aujourd'hui, voter ce n'est plus que cautionner une mascarade mortifère, prendre la pause pour bien se faire cracher au visage, fournir aux bourreaux les instruments de son supplice. C'est pourquoi, voyez-vous, j'hésite encore.