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09/03/2017

Médecines à la c...

 

LES ANIMAUX UTILISÉS POUR LES RITES ET LES CROYANCES

Par Henri Michaud

Certaines croyances rituelles, religieuses ou médicinales mettent la vie de nombreux animaux en danger. Certains, pourchassés pour leurs « vertus », sont même en danger de disparition.

Le tigre

La médecine traditionnelle chinoise, les os des tigres, une fois broyés, sont réputés pour traiter l’arthrite et de nombreuses maladies communes. Cette croyance a même mis la population mondiale de félidés en danger. Si certains le traquaient pour sa peau, les autres ne se gênaient pas pour le dépouiller de sa robe, puis de vendre la carcasse. Interdit depuis 1993, le commerce intérieur des os de tigres demeure quand même actif et certaines échoppes spécialisées dans la médecine traditionnelle se vantent toujours d’offrir le produit. Certains braconniers obtiennent jusqu’à 50 000 $ pour les os et la peau d’un seul tigre. 

Le rhinocéros

Quelques espèces de la grande famille des rhinocéros (le rhinocéros noir, de même que les rhinocéros de Sumatra, de Java et indiens) se retrouvent sur la liste rouge des espèces en danger. Pourquoi? La médecine traditionnelle chinoise prête à leurs cornes des vertus curatives importantes. On s’en sert pour faire baisser la fièvre, pour traiter des convulsions et même les épisodes de délire. Pas surprenant que certaines espèces soient en danger puisqu’il est presque impossible de les protéger dans leur habitant naturel. Au surplus, des rumeurs voulant qu’une personne ait été guérie du cancer grâce à une corne de rhinocéros ont relancé la convoitise des braconniers. Seules des fermes d’élevage permettraient d’assurer leur survie.

L’ours noir

L’ours noir a de quoi se faire de la bile. En fait, sa bile est très recherchée en médecine traditionnelle. Ses vertus, selon les Chinois, sont nombreuses. Elle permettrait de traiter de nombreuses maladies et blessures, dont les brûlures. Elle est même employée pour soulager les maux de tête, les maladies du foie et le cancer. La demande est telle que les Chinois ont créé des fermes d’élevage d’ours noir en 1984. On en compterait plus de 200. Mais cette mesure n’a pas enrayé le braconnage des ours à l’état sauvage. Au surplus, la méthode utilisée pour prélever la bile, par cathéter, s’avère très douloureuse, voire mortelle.

Le cerf porte-musc

Le musc de cet animal alpin est très populaire, non seulement en médecine pour guérir les problèmes cardiaques et respiratoires, mais également dans la fabrication de produits homéopathiques sur l’ensemble de la planète et de certains parfums. Pas étonnant que cet animal craigne l’homme. On évalue la demande mondiale de musc à plus de 1000 kilos par an. Or, le cerf porte-musc ne produit que 30 grammes par adulte. Très recherché — sa valeur est de trois fois plus élevée que son poids en or — le musc a provoqué un véritable carnage dans les années soixante, ou quelque 100 000 cerfs étaient tués chaque année. Des fermes d’élevage ont été mises sur pied. En outre, des alternatives ont été explorées telle l’utilisation du musc de rat musqué, de deux espèces de civettes et de musc synthétique. Heureusement…

L’hippocampe

L’espèce décline d’année en année. En quelques années, les 35 variétés d’hippocampes connues dans le monde ont vu leur population réduite de moitié… Et pour cause. Pas moins de 32 pays ou régions du globe récoltent quelque 20 millions d’individus par année!

L’hippocampe entre dans la fabrication de près de 2000 produits utilisés par la médecine traditionnelle chinoise. On les utilise pour traiter les affections rénales, les problèmes circulatoires et l’impuissance chez ces messieurs. La demande, en Chine seulement, dépasse les 200 tonnes annuellement. Et le pays importe 95 pour cent de ce volume.

Le buffle d’eau

Les experts ne s’entendent pas sur sa situation exacte, mais l’espèce a été complètement éradiquée de certaines régions du Laos, du Bangladesh, de l’Indonésie et du Sri Lanka. Certains craignent que certaines variétés aient totalement disparu de la surface du globe, dans l’indifférence la plus totale. Le buffle d’eau, en médecine traditionnelle chinoise, aurait les mêmes vertus que la corne de rhinocéros. Il entre donc dans la fabrication de médicaments pour traiter la fièvre et les convulsions chez l’humain.

L’alligator d’Asie

La population de ce petit alligator a été littéralement décimée depuis les 60 dernières années. La destruction de son habitat et une chasse effrénée ont réduit l’espèce à moins de deux cents individus. Tous, ou presque, sont confinés dans une petite réserve de la province d’Anhui, le long du fleuve Yangtsé. Sa viande, recherchée, aurait des vertus médicinales, notamment pour guérir le rhume et prévenir le cancer. Ses organes sont aussi utilisés, tant en Chine qu’en Afrique, pour traiter l’asthme, les otites et le rhumatisme. Heureusement, il se reproduit facilement en captivité. 

L’éléphant d’Asie

Déjà en danger en raison de la destruction de son habitat naturel, l’éléphant d’Asie demeure convoité et attire les braconniers. Sa viande, sa peau et ses défenses sont très prisées, c’est connu. On s’en sert également comme animal de trait. En outre, de petites parties des pieds d’éléphant entrent dans la fabrication d’une pâte utilisée pour traiter les hernies chez l’humain, notamment au Myanmar. Ce faisant, le nombre d’individus décroit d’année en année.

Le zèbre de Grévy

On comptait, en 1970, quelque 25 000 zèbres de Grévy. Quelque 40 ans plus tard, il n’en reste qu’environ 2500. Si leur peau intéressait les chasseurs, les guérisseurs africains utilisent leur viande et leur graisse pour traiter certaines maladies, dont la tuberculose. Cette demande a fait l’affaire des éleveurs qui, durant une quarantaine d’années, ont chassé l’animal pour assurer l’approvisionnement en eau de leurs bêtes… en éliminant la concurrence. L’espèce, en voie de disparition, est protégée depuis 2008.

Le requin

Le requin, plus précisément ses ailerons, est particulièrement convoité. En Asie, la soupe aux ailerons de requin demeure un symbole de statut social supérieur. Les morceaux, caoutchouteux et dénué de saveur, n’ont rien de spécial. C’est le bouillon, généralement savoureux, sa rareté et, par ricochet, son prix, qui alimente la demande. Elle fait honneur aux invités, aux amis, lors de mariages. De plus, elle renforcerait la santé et consoliderait les os.

Pour obtenir ces ailerons tant prisés, les pêcheurs n’hésitent pas à tuer l’animal ou, tout simplement, à prélever les ailerons et à rejeter l’animal à la mer. Privé de ses nageoires, il coule à pic et meurt.

Et c’est populaire. Un restaurant de Hong Kong, le Fung Shing, vend, à lui seul, 200 kilos d’ailerons par semaine.

D’autres croyances

En Asie, manger des pénis et des testicules garantirait une vie sexuelle plus épanouie… Pas étonnant que les organes du phoque, du bélier, du yak soient très recherchés. Toutefois, la mise en marché d’une petite pilule bleue a fait chuter la demande de pénis de phoque au cours des 15 dernières années.

Et les religions

Même si certaines espèces ne sont pas menacées, plusieurs animaux souffrent en raison de rituels religieux. Ainsi, chez les Juifs, le rite de kaparot consiste à faire tourner un poulet trois fois au-dessus de la tête en récitant des prières.

Chez les musulmans, on égorge des moutons, des béliers, des vaches et des chèvres après les avoir couchés sur le flanc gauche, la tête tournée vers La Mecque.

Les chrétiens, notamment en France et en Allemagne, n’hésitent pas à séparer un jeune agneau de sa mère pour le consommer à Pâques.

À vous maintenant de faire des choix éclairés.

Source : CanalD

Article grâce auquel on peut constater que les Occidentaux, pourtant coupables de tout et dont on fustige les rares safaris, ne sont pas les principaux responsables dans la disparition des espèces animales en danger. Eh oui ! chers bobos il vaudrait mieux regarder du côté de vos paisibles contemplatifs exotiques qui auraient, parait-il, tant à nous apprendre.