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12/10/2016

Immense et rouge

"Le fascisme, il y a bien longtemps que nous avons pensé que c’était une poésie et la poésie même du XXe siècle (avec le communisme sans doute). Je me dis que cela ne peut pas mourir. Les petits enfants qui seront les garçons de vingt ans plus tard apprendront avec un sombre émerveillement l’existence de cette exaltation de millions d’hommes, les camps de jeunesse, la gloire du passé, les défilés, les cathédrales de lumière, les héros frappés au combat, l’amitié entre les jeunesses de toutes les nations réconciliées. José Antonio, le fascisme immense et rouge. Je ne pourrai jamais oublier le rayonnement merveilleux du fascisme universel de ma jeunesse. Je veux donc être franc avec le fascisme, dire ce que nous ne savions peut-être pas avant la guerre, parler de cette nostalgie de la liberté que le tête-à-tête avec lui nous a donnée.

Mais il n’en reste pas moins que sa poésie extraordinaire est proche de nous, et qu’il demeure la vérité la plus exaltante du XXe siècle, celle qui lui aura donné sa couleur. Ce que nous lui reprochons par souci de la vérité, vient tantôt d’insuffisances nationales, tantôt d’erreurs passagères, tantôt de conditions de vie difficiles, tantôt de la guerre elle-même (et dans ce cas les démocraties ont commis les mêmes erreurs, si erreurs il y a). Mais sa chaleur, sa grandeur, son feu merveilleux, c’est ce qui lui appartient. Un camp de jeunesse dans la nuit, l’impression de faire corps avec sa nation tout entière, l’inscription à la suite des héros et des saints du passé, une fête totalitaire, ce sont là des éléments de la poésie fasciste, c’est ce qui aura fait la folie et la sagesse de notre âge, c’est, j’en suis sûr, ce que la jeunesse, dans vingt ans, oublieux des tares et des erreurs, regardera avec une sombre envie et une nostalgie inguérissable."

Robert Brasillach,

Lettre à un soldat de la classe 60