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02/06/2016

Bon sens et délire

L'idole des bobos, le Dalaï Lama, ne pense pas que du bien de la venue des migrants en Europe comme sembleraient le montrer ces extraits d'une interview donné au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung :

« Quand nous regardons le visage de chaque réfugié, surtout ceux des enfants et des femmes, nous ressentons leur souffrance et un être humain qui a de meilleures conditions de vie a la responsabilité de les aider. Mais d’un autre côté, il y en a trop à présent. »

« L’Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe, l’Allemagne est l’Allemagne. »

« Il y en a tant que cela devient difficile sur le plan pratique. Et sur le plan moral, je trouve aussi que ces réfugiés ne devraient être accueillis que provisoirement. L’objectif devrait être qu’ils retournent [dans leur pays] et aident à reconstruire leur pays. »*

Par contre, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères de l'idole de nombre de nationalistes français, Vladimir Poutine, déclare dans un message adressé aux participants à la conférence internationale "70 ans du procès de Nuremberg et les leçons de l'histoire" :

« La Seconde Guerre mondiale a infligé des souffrances sans précédent au monde entier. Les pays de la coalition antihitlérienne sont parvenus à surmonter leurs ambitions pour détruire l'idéologie criminelle qui menaçait l'existence même de la civilisation humaine. »

« Malheureusement, le vaccin de Nuremberg contre le virus nazi commence à s'affaiblir progressivement. La propagande des idées et des valeurs nazies est menée ouvertement, et des tentatives sont entreprises en vue de placer bourreaux et victimes sur un pied d'égalité. »

« La Russie contrera toute tentative de revoir les résultats de la guerre et de déformer l'histoire. Le bilan de ces années tragiques témoigne de l'absence d'alternative au travail diplomatique commun dans la recherche de réponse optimales face aux défis et menaces. »** 

Le premier a sans doute était influencé par l’inéluctable sinisation de son pays d'origine et le second par la volonté de conserver un pilier historique fédérateur de la Grande Russie, la lutte contre le fascisme. En fait, rien de surprenant.

Sources :

* Breizh-info

** Sputnik France

Le pessimiste et l’optimiste

« Les gens qui me veulent trop de bien me traitent de prophète. Ceux qui ne m’en veulent pas assez me traitent de pessimiste. Le mot de pessimisme n’a pas plus de sens à mes yeux que le mot d’optimisme, qu’on lui oppose généralement. […] Le pessimiste et l’optimiste s’accordent à ne pas voir les choses telles qu’elles sont. L’optimiste est un imbécile heureux. Le pessimiste est un imbécile malheureux. […] Je sais bien qu’il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l’espoir et l’optimisme. L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l’a dépouillé même de sa chemise, le contribuable optimiste s’abonne à une revue nudiste et déclare qu’il se promène ainsi par hygiène, qu’il ne s’est jamais mieux porté.

Neuf fois sur dix l’optimisme est une forme sournoise de l’égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui.

C’est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

Le pessimisme et l’optimisme ne sont à mon sens, je l’ai dit une fois pour toutes, que les deux aspects, l’envers et l’endroit d’un même mensonge. Il est vrai que l’optimisme d’un malade peut faciliter sa guérison. Mais il peut aussi bien le faire mourir s’il l’encourage à ne pas suivre les prescriptions du médecin. Aucune forme d’optimisme n’a jamais préservé d’un tremblement de terre, et le plus grand optimiste du monde, s’il se trouve dans le champ de tir d’une mitrailleuse, est sûr d’en sortir troué comme une écumoire.

L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté.

Mais l’espoir lui-même ne saurait suffire à tout. Lorsque vous parlez de « courage optimiste », vous n’ignorez pas le sens exact de cette expression dans notre langue et qu’un « courage optimiste » ne saurait convenir qu’à des difficultés moyennes. Au lieu que si vous pensez à des circonstances capitales, l’expression qui vient naturellement à vos lèvres et celle de courage désespéré, d’énergie désespérée. Je dis que c’est précisément cette sorte d’énergie et de courage que notre pays attend de nous. »

 

Georges Bernanos

La Liberté pour quoi faire ?

 

(Merci à Anton)