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15/11/2015

Ce qui suit n'est toujours pas une apologie d'un acte terroriste

Je n'ai aucun proche parmi les victimes des récents attentats et je souhaite qu'il en soit de même pour ceux qui passent par ici. Ceci étant dit je n'arrive pas à être ému par ce qui s'est passé. Je ne regarde pas la télévision mais la simple vue de bribes d'infos m'a suffit, entre embrassades de bobos pleurnichards, joueur de piano de rue et journalistes essayant de tenir l'antenne coûte que coûte, la voix étranglée, l'émotion est bien au-dessus de mes capacités. Mais la machine totalitaire est repartie : cette fois les drapeaux fleurissent et Facebook n'est évidemment pas en reste, on peut peinturlurer une de ses photos avec les trois couleurs dont tout le monde se contrefichait hier ; en janvier on applaudissait bien les policiers. Je pourrais au moins avoir peur. Je ne suis pas plus courageux qu'un autre mais quand on est persuadé qu'un événement va arriver on y est tout simplement mentalement préparé. Comment pouvait-on ne pas voir que le Plan Vigipirate n'est qu'une coûteuse mascarade et deviner que l'on ne peut jouer avec des allumettes au-dessus d'un tonneau de poudre sans qu'il n'arrive quelque chose de fâcheux sous peu ? Ce sont des Français me dirons certains, il y avait des innocents parmi eux. Mais la France n'est plus une nation, nous n'y avons plus de dessein commun sinon nous engraisser, ce n'est qu'une entité territoriale, comme la région PACA ou Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente. On nous a assez rabâché que nous étions tous frères par-dessus les méchantes frontières. Alors les attentats de Paris même avec des innocents ça ne m'émeut pas plus que ceux de Beyrouth. On devrait féliciter ceux qui comme moi ont bien assimilé leur leçon de citoyen du monde au lieu de vouloir leur expliquer qu'ici c'est différent. Désolé, mais aujourd'hui je ne suis pas plus parisien que beyrouthin.